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Hong Kong: le chef de l’exécutif accepte le dialogue avec les manifestants

Écrit par Matthew Robertson, Epoch Times
17.10.2014
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  • 16 octobre 2014: des manifestants pour la démocratie lèvent les mains pour montrer aux policiers qu’ils n’ont pas d’armes, après qu’ils ont essayé de bloquer la route Lung Wo pour une deuxième nuit consécutive. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

HONG KONG – Un jour après les pires violences commises par la police jusqu’à présent pour écarter les manifestants d’une artère principale de circulation, le chef de l’exécutif a finalement accepté d’entretenir un dialogue avec des représentants des étudiants manifestant pour la démocratie.

Ce dialogue sera limité par une série de conditions, a annoncé Leung Chun-ying lors d’une conférence de presse ce jeudi.

Ces conditions incluent que le gouvernement ne pourra pas permettre aux citoyens de Hong Kong de nommer les candidats aux élections du chef de l’exécutif et la récente décision prise par le corps législatif chinois ne pourra pas être rétractée. Une autre condition demandée par Leung Chun-ying est que les étudiants ne fixent pas de pré-conditions à la discussion.

Selon les accords actuels, les candidats à l’élection du chef de l’exécutif de Hong Kong sont sélectionnés par un comité dirigé par Pékin avant que le public puisse voter pour ces derniers. Ce processus a été entériné en août dernier par le Congrès national du peuple qui l’a qualifié de «suffrage universel», parce que jusque là, le chef de l’exécutif n’était pas du tout élu par le vote public.

Ce sont principalement ces deux points qui ont amené les étudiants et jeunes gens de Hong Kong à bloquer des rues principales autour de l’enceinte des bureaux du gouvernement dans l’espoir de l’ouverture d’un dialogue. 

Bien que la plupart des questions sur lesquelles les étudiants veulent voir un progrès soient gérées par les véritables dirigeants politiques à Pékin, ils ont exprimé le souhait que Leung Chun-ying et le gouvernement de Hong Kong les représentent auprès des autorités centrales plutôt que de simplement appliquer les ordres de Pékin à Hong Kong. 

Hong Kong est une ancienne colonie britannique qui a été rétrocédée à la République populaire de Chine en 1997, sur une promesse d’y introduire progressivement la démocratie et de maintenir inchangé le mode de vie de Hong Kong pendant 50 ans.  

Le gouvernement a déclaré s’être adressé à la Fédération des étudiants de Hong Kong, l’un des principaux groupes de manifestants, pour rétablir le dialogue. Aucun lieu et aucune date n’ont encore été communiqués.

Leung Chun-ying a suggéré qu’un compromis soit établi autour de la composition du comité de nomination, actuellement majoritairement pro-Pékin, de façon à établir un processus plus représentatif des citoyens de Hong Kong.

Il n’est pas certain que les étudiants et jeunes gens de Hong Kong accepte une solution aussi diluée. Ces deux dernières semaines, ils sont restés très déterminés dans l’occupation des principales artères de circulation dans l’espoir de voter librement et équitablement pour le chef de l’exécutif de leur choix. 

Kong Man Keung, un porte-parole de la police, a menacé ceux qui occupent les rues ou incitent d’autres personnes à occuper les rues de devoir «porter la responsabilité et être sanctionnés».

En réaction aux images de policiers frappant violemment le militant et politicien Ken Tsang alors qu’il était maintenu, il a affirmé que la police est «très préoccupée par cet incident». Sept agents ont été «suspendus de leur service» en raison de leur implication, a-t-il ajouté.

Les violences portées contre Ken Tsang menacent de devenir un nouveau point de ralliement du mouvement d’occupation, qui commençait à perdre sa force et ses objectifs.

Une vidéo montre Ken Tsang transporté, les pieds et poings apparemment liés, vers un coin sombre du parc Tamar mercredi matin, avant d’être violemment frappé pendant près de quatre minutes par sept policiers. Il a posté sur Internet des photos des zébrures parcourant son dos et des ecchymoses et autres blessures couvrant son visage. Des centaines de personnes en colère se sont rendues près des quartiers généraux de la police ce jeudi, demandant des excuses publiques et le renvoi et la condamnation des agents impliqués.

Version originale: Hong Kong Leader Says He Will Meet With Students

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