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Nouvelles provocations de Poutine sur fond de guerre nucléaire

Entre humour et provocation sérieuse, l'administration obama ne sait plus sur quel pied danser avec le président russe

Écrit par Zachary Stieber, Epoch Times
20.10.2014
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  • 17 Octobre, à Milan, le président Russe, exclut de tout dialogues avec ses homologues européens, est resté sur ses positions dans le conflit ukrainien. (Photo by Pier Marco Tacca/Getty Images)

Le double-jeu de Vladimir Poutine n’a pas fini d'agacer, outre atlantique. Alors que la 10ème réunion Asie-Europe se préparait, le président affirmait retirer ses troupes de la frontière ukrainienne. Un apaisement longtemps attendu, et qui semblait signifier le retour du dialogue. Quelques jours après l'annonce, l'OTAN affirme ne pas avoir constaté de «mouvements majeurs et significatifs» des troupes russes.

Le président Russe, surement nostalgique des années de guerre froide, a fait preuve d'un sens de l'humour assez douteux au cours de la réunion. En plus de n'avoir fait aucune concession en vue d'un règlement pacifique entre la Russie et l'Ukraine, Vladimir Poutine a réveillé le spectre d'une guerre nucléaire entre Orient et Occident.

«Il est préférable de ne pas jouer avec nous»

«Nous espérons que nos partenaires vont réaliser l'imprudence de tentatives de chantage Russie, et se rappelleront ce que les risques d'une querelle entre les grandes puissances nucléaires signifie pour en terme de stabilité stratégique», a déclaré Poutine dans le quotidien serbe Politika.

Pour John Besemeres, expert de la Russie à l'ANU, «il a de nouveau menacé l'Occident avec des armes nucléaires». «C'est comme un fantasme de masturbation, il semble qu'il ne puisse s'en passer», a-t-il ajouté.

D'autres commentaires ont suivis, dont une discussion dont se souvient le Premier Ministre néozélandais, John Key. S'essayant à l'humour géopolitique, celui-ci se rappelle avoir soulevé la question de la probabilité d'une guerre atomique avec Dimitri Medvedev, plus tôt cette année.

Ce dernier se remémore: «Nous avions donc cet échange un peu humoristique, et vient le moment où je lui demande: Combien de temps faudrait-il avant qu'un missile tiré par Moscou n'atteigne la Nouvelle-Zélande?». Medvedev consulta brièvement son personnel, avant de répondre au Premier Ministre: «Ne vous inquiétez pas, je vous le ferai savoir avant qu'il n'arrive.»

Récemment, les provocations se sont multipliées côté Russe. A la mi-août,  Vladimir Poutine s'est adressé aux autres membres de la Douma de Russie, déclarant qu'il prévoyait de «surprendre l'Occident avec nos nouveaux développements en matière d'armes nucléaires offensives, dont personne n'a encore parlé».

En Septembre, le chef de l'État russe disait à un groupe de jeunes: «Je tiens à vous rappeler que la Russie est l'un des principales puissances nucléaires ... Il est préférable de ne pas jouer avec nous.»

Besemeres, l'expert russe, observe que «la Russie de Poutine, État policier interne de la police, est en passe de devenir un État voyou extérieur. C'est une combinaison très inquiétante.»

Le spectre d'une guerre nucléaire alarme des sénateurs américains

Andrew O'Neil, professeur de relations internationales à l'Université Griffith et spécialiste de la politique nucléaire russe, a déclaré que l'Australie figure dans la liste des objectifs stratégiques des autorités russes. En ligne de mire, les installations américaines et australiennes qui surveillent les satellites survolant la Russie orientale.

Dr Helen Caldicott, un médecin australien qui a fondé l'Association internationale des médecins contre la guerre nucléaire, a récemment déclaré à des journalistes à Washington, DC qu'une guerre entre la Russie et  les Etats-Unis impliquerait automatiquement des armes nucléaires.

«Il n'existe aucun moyen qu'une guerre entre les Etats-Unis et la Russie puisse commencer sans aller vers le nucléaire», précise-t-elle. «Les Etats-Unis et la Russie ont d'énormes stocks de ces armes. Ensemble, ils possèdent 94 pour cent des 16.300 armes nucléaires dans le monde.»

«Nous sommes dans une  situation très fragile, très dangereuse, et exploité par de simples mortels», a-t-elle averti. «Les armes nucléaires, sont là, attendent, par milliers. Elles sont prêtes à être utilisés.»

Selon un récent rapport du Département d'État américain, la Russie a dépassé les Etats-Unis pour la première fois en nombre d'ogives nucléaires déployées. Elle possède désormais 1 643 ogives, déployées sur des missiles balistiques intercontinentaux, et missiles balistiques destinés à être lancés par des sous-marins et bombardiers lourds. D'après le rapport dévoilé par le Washington Post, les États-Unis en possèdent 1642.

«Le nombre d'ogives pour les Russes», sur la base du rapport du 1er septembre requis par le Nouveau Traité de réduction des armes stratégiques 2010 (START), «montre une augmentation de 131 nouvelles ogives depuis la dernière déclaration le 1er Mars» détaille le rapport.

«Les Etats-Unis ont signalé une augmentation de l'ogive de 57 au cours de la même période. Les raisons pour cette récente prolifération ne sont pas claires.»

Pour le sénateur James Inhofe de l'Oklahoma, qui appartient au Comité sénatorial sur les Services Armés, a qualifié de «menace directe aux États-Unis» l'attitude russe. Se basant sur les négociations préalables entre les deux pays, la promesse de la réduction des armes nucléaires apparaît ainsi comme une «tromperie.»

 

   

 

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