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Hong Kong: les manifestations vues par un photojournaliste d’Epoch Times

Écrit par Ben Chasteen, Epoch Times
21.10.2014
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  • 16 octobre 2014: des manifestants pour la démocratie lèvent les mains pour montrer aux policiers qu’ils n’ont pas d’armes, après qu’ils ont essayé de bloquer la route Lung Wo pour une deuxième nuit consécutive. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

HONG KONG – Le photographe pour Epoch Times Ben Chasteen a suivi le mouvement des parapluies derrière son objectif et la récente vague de violences policières l’a inspiré pour mettre ses réflexions par écrit.

Voici un essai de Ben Chasteen sur l’intervention de la police pour évacuer le quartier de Mongkok le 16 octobre dernier.

Après que les manifestants pro-démocratie ont réussi à fermer la route Lung Wo (l’une des principales artères de circulation dans Hong Kong) le soir du 14 octobre, la police s’est imposée dans une action musclée qui a fait plusieurs blessés, parmi lesquels certains ont été emmenés à l’hôpital.

Les policiers ont frappé les manifestants à coups de bâton, les ont repoussés à coups de poings et de pieds et ont utilisé des spray de gaz poivré.

Tôt le matin du 16 octobre, par colère face à la manière dont la police a géré la situation, les manifestants ont à nouveau bloqué la route. Ils sont restés debout face aux voitures au milieu de la route, les forçant à s’arrêter.

La police a repoussé les manifestants qui ont ensuite encerclé quelques agents en levant les mains.

  • 14 octobre 2014: des manifestants pro-démocratie se confrontent aux policiers en essayant de bloquer Lung Wo, l’une des principales artères de Hong Kong. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

Cette situation était chaotique pour tout le monde. Les policiers poussaient les manifestants contre les murs. Des manifestants hurlaient et insultaient les policiers et au milieu de tout, des journalistes essaient de capturer un maximum d’images.

Quelques-un d’entre nous sont montés sur un muret d’environ un mètre de large surplombant une hauteur de cinq étages.

Comme de plus en plus de journalistes sautaient et envahissaient ce petit espace, j’ai personnellement commencé à m’inquiéter que quelqu’un en tombe. Peu après, un homme occidental est arrivé et a dit à tout le monde de s’éloigner. Ces deux jours ont été une expérience bouleversante, car je n’avais jamais couvert de situation aussi intense.

Tout d’un coup, j’ai vu des parapluies se lever et du gaz poivré voler de tous côtés. L’un des photographes au sol a été touché au visage, ainsi qu’un manifestant en-dessous de moi. Je lui ai donné ma bouteille d’eau tandis que d’autres essayaient de l’aider.

L’action de la police a eu pour effet que les manifestants se rassemblent encore plus. Les parapluies ont été à nouveau sortis et la confrontation avec la police a été prolongée.

Puis, les choses se sont calmées d’un coup jusqu’à devenir presque calme.

  • Des manifestants pour la démocratie applaudissent dans un tunnel de Lung Wo après avoir réussi à en bloquer l’accès. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

En arrière-plan de tout ce chaos, des voitures passaient. Parfois, les conducteurs baissaient leur vitre pour crier sur les manifestants ou sur les policiers.

Chaque fois qu’un conducteur klaxonnait pour exprimer son accord avec ce qui se passait, les manifestants commençaient tous à crier et applaudir.

Alors que la nuit avançait, le nombre de manifestants a commencé à baisser et la fatigue aidant, ils ont tous commencé à s’asseoir.

Les policiers quant à eux sont restés debout, rendant leur présence encore plus menaçante.

À travers tout cela, j’ai vu combien un homme peut être égoïste. Un dirigeant bon et droit reconnaîtrait combien ses citoyens sont mécontents envers lui et démissionnerait de lui-même pour apporter à son pays la paix et le bonheur. 

Au lieu de cela, le chef de l’exécutif Leung Chun-ying refuse de lâcher sa main-mise sur le pouvoir et a même réussi à faire appliquer son sens de l’injustice par les policiers de Hong Kong qui étaient autrefois les braves défenseurs des droits des citoyens et les protecteurs des innocents.

  • Des manifestants pour la démocratie applaudissent dans un tunnel de Lung Wo après avoir réussi à en bloquer l’accès. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

Les citoyens de Hong Kong aiment leur pays et se préoccupent les uns des autres. Un manifestant m’a même dit aujourd’hui qu’il se préoccupait du sort des policiers et souhaitaient qu’ils arrêtent car ils appartiennent tous à la même nation. Il y a ici un lien entre les Hongkongais que je n’ai jamais rencontré nulle part ailleurs. Ils aiment leur pays et leur liberté.

Malheureusement, en raison de l’égoïsme de Leung Chun-ying, ce lien et cette liberté commencent à se dégrader. Il est triste de voir un homme détruire son pays en laissant ses citoyens se battre les uns contre les autres, simplement pour garder son poste.

Mais si Leung Chun-ying occupait un poste moins important dans la société, ne serait-il pas arrêté?

Version originale: Epoch Times Photographer Reflects on Conflicts He’s Been Covering in Hong Kong

 

 

 

   

 

     

 

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