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Meng Haoran, le grand poète de la dynastie Tang

Écrit par David Wu, Epoch Times
29.10.2014
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  • Meng Haoran, l’éminent poète de la dynastie Tang. (Zona Yeh)

Meng Haoran (689-740) était un grand poète spécialisé en poésie pastorale de la dynastie Tang. Ses poèmes décrivaient la vie rurale et solitaire, et reflétaient son propre état d’esprit, frais et naturel, plutôt que des compétences littéraires.

Meng Haoran était issu d’une famille traditionnelle d’intellectuels de la littérature. Jusqu’à l’âge de 40 ans, il vécut comme un ermite, au chevet de sa mère malade. À l’instar de nombreux anciens ermites, il fit des études littéraires et pratiqua l’art martial de l’épée chez lui. Occasionnellement, il plantait lui-même des légumes et des bambous, non pas pour obtenir des récoltes, mais pour cultiver son tempérament noble. Après une tentative infructueuse au service du gouvernement vers la quarantaine, il passa la majeure partie de sa vie, soit solitaire chez lui, soit à voyager afin d’apprécier le spectacle de la nature.

Vers 40 ans, Meng Haoran se rendit à la capitale pour passer un examen mis en place par le gouvernement pour les candidats potentiels aux postes de fonctionnaires. Avant l’examen, il rencontra des poètes et  récita des poèmes à l’occasion de différents banquets, gagnant ainsi très rapidement une certaine renommée dans la capitale où il était connu du Premier ministre, ainsi que d’autres fonctionnaires amoureux de ses poèmes. Un jour, il eut l’opportunité d’être présenté à des fonctionnaires de la cour impériale à la faveur d’une manifestation. Cependant, ce jour-là, il préféra boire du vin et discuter de poésie avec des amis. Ainsi, il décida de ne pas donner suite à ce rendez-vous. Par la suite, il acquit la réputation de «préférer les plaisirs à la gloire». Toutefois, nombreux ont été ceux qui pensaient que sa décision provenait plus de la confiance qu’il avait dans le fait qu’il pouvait se construire une carrière réussie sans avoir recours à des recommandations.

Meng fut choqué d’apprendre son échec à l’examen, ainsi que le fait qu’il n’avait pas été sélectionné pour travailler au service de l’administration. Cette frustration l’inspira et il rédigea rapidement un poème le blâmant de ne pas avoir suffisamment travaillé dur en vue de cet examen, en y ajoutant toutefois du ressentiment pour ne pas avoir été apprécié à sa juste valeur. On raconte qu’un jour, un ami a réussi à présenter Meng à l’Empereur; l’Empereur a tout d’abord apprécié ses talents, mais a ensuite été piqué par le ton de ces poèmes. C’est à ce moment que Meng réalisa qu’il devrait renoncer à rechercher une carrière au sein de l’administration.

Meng décida de s’éloigner de la capitale et de retourner à sa véritable vie d’ermite. Avant de partir, il laissa un poème à l’un de ses meilleurs amis. Dans ce poème, il décrivait l’inconstance de sa vie à cette période, et exprimait sa frustration avec des mots tristes, saluant avec émotion ses quelques amis intimes, et démontrant sa ferme détermination à partir au loin et à jouir d’une vie d’ermite taoïste.

Dans une certaine mesure, son échec à rentrer au service du gouvernement a constitué une très frand avantage pour les amoureux de la poésie pastorale en Chine, car nombre de ses chefs-d’œuvre de poésie ont été créés par la suite. Ses poèmes révèlent le monde intérieur d’un ermite taoïste vivant loin de tout, optimiste, naïf, agréable et naturel.

Meng Haoran, avec son ami Wangwei, sont tous deux classés comme les deux plus importants spécialistes en poésie pastorale de la dynastie Tang, et leurs poèmes ont également beaucoup influencé la poésie japonaise.

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