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Éducation: le plus gros budget de l’État

Écrit par Sarita Modmesaïb, Epoch Times
29.10.2014
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  • Le budget de l’État pour les petites écoles est un des plus bas de l’OCDE. (Philippe Huguen/AFP/Getty Images).


144,8 milliards d’euros, c’est le montant dépensé pour l’éducation en France en 2013, soit 6,8% du PIB. Ce chiffre, qui correspond à la Dépense Intérieure d’Éducation (DIE), a été présenté dans le rapport de la Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance (DEPP) publié le 17 octobre dernier. Ce rapport se base sur 32 indicateurs renseignés tels que les moyens mis en œuvre, les conditions de scolarisation, les résultats des élèves ou des comparaisons internationales. Catherine Moisan, directrice de la DEPP, apporte une précision quant à la définition de la DIE et la différencie du budget: «Un budget correspond à ce qu’on prévoit de dépenser mais la dépense effective peut être supérieure ou inférieure aux prévisions ».

La Dépense Intérieure d’Éducation, un indicateur clé

La Dépense Intérieure d’Éducation a été multipliée par 1,9 depuis 1980 et sa part dans la richesse nationale (PIB)  a donc connu un accroissement: 6,4% en 1980 puis 7,6% de 1993 à 1997, pour ensuite redescendre et se stabiliser autour de 6,7% entre 1998 et 2008 du fait de la progression plus forte du PIB par rapport à la DIE. Depuis 2009, la part de la DIE s’est stabilisée entre 6,8 et 7,1%.

Par rapport aux principaux pays dits industrialisés, la France se situait en 2011, hors formation continue, au même niveau que la moyenne de l’OCDE (6,1%), mais en deçà des États-Unis (6,9%), de la Finlande (6,5%), du Royaume-Uni (6,4%) ou encore de la Suède (6,3%).

En 2013, cette DIE se répartit ainsi sur différents secteurs: 42,3 milliards d’euros sur le premier degré (enseignement élémentaire et préélémentaire, adaptation scolaire, scolarisation des élèves handicapés et activités liées) soit environ 30% de la dépense totale; 56,3 milliards d’euros sur le second degré, soit 39% du total, 28,7 milliards d’euros pour l’enseignement supérieur soit 19% et enfin 14,7 milliards d’euros consacrés à la formation continue auxquels s’ajoutent 2,7 milliards pour les activités extra-scolaires, soit 12% du total.

C’est donc le second degré qui se taille la part du lion, plaçant ainsi la France au-dessus des autres concernant les dépenses par élèves dans le second degré, alors que le premier degré fait encore pâle figure, bien en dessous de la moyenne.

Les raisons de l’augmentation de la DIE

Plusieurs facteurs sont à considérer dans l’accroissement de la Dépense Intérieure de l’Éducation. Sachant que près de 80% des dépenses appartiennent aux dépenses de personnel, on comprend aisément que la revalorisation du statut des enseignants ait entraîné un accroissement de la DIE: dans le premier degré avec le passage du corps d’instituteur à celui de professeur des écoles ainsi que l’augmentation du nombre d’enseignants par élève, dans le second degré avec la présence croissante de certifiés et d’agrégés à ces postes d’enseignants, couplée aux lois de décentralisation qui ont transféré aux Régions et Départements la responsabilité des dépenses d’éducation dans les collèges et les lycées.

On ne peut ainsi pas faire l’impasse de la volonté politique affichée au milieu des années 80 d’amener 80% d’une génération en classe terminale vers le baccalauréat, lequel a entraîné au fil des décennies, une augmentation des effectifs d’étudiants. À cela s’ajoute une hausse de la démographie depuis une vingtaine d’années, environ 820 000 naissances par an contre 750.000 dans les années 90.

À cette augmentation de la population scolaire, on assiste aussi à un accroissement du niveau de formation et de qualification des jeunes générations, concomitant à une fragilisation des non-diplômés (15% de jeunes de 2010 à 2012) de plus en plus «menacés d’exclusion économique et sociale».

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.