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Hong Kong, le dessous des cartes

Écrit par Li Zhen et Karen Tsang, Epoch Times
29.10.2014
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  • Le PCC a choisi en toute conscience de perturber Hong Kong avec la question des élections, certain que ce problème déclencherait rapidement le mécontentement des citoyens. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

Contexte – La faction de Jiang Zemin (ancien premier secrétaire qui a dirigé le gouvernement chinois de 1993 à 2003) semble vouloir créer de nombreux problèmes à Hong Kong. Cela dans le but qu’il n’y ait d’autre alternative pour Xi Jinping que de répéter le massacre de la place Tiananmen de 1989.

 

Si cela devait arriver, la faction de Jiang Zemin serait alors à même de critiquer Xi Jinping pour ses actions violentes, le contraindre à démissionner et ainsi l’empêcher de condamner davantage de membres de la faction de Jiang Zemin. Xi Jinping a en effet déjà éliminé, au travers de sa campagne anti-corruption, de nombreux proches de l’ancien dirigeant Jiang Zemin.

Jiang Zemin a perdu son emprise sur les plus hautes autorités du PCC lorsque Hu Jintao, son successeur au poste de direction du Parti, a pris sa retraite en 2012. À cette époque, Hu Jintao avait instauré une nouvelle règle selon laquelle les anciens dirigeants du Parti ne pourraient plus interférer avec le travail du dirigeant en place. 

Jiang Zemin n’avait donc plus la liberté d’interférer avec la politique en cours. En même temps, il a perdu un grand nombre de sympathisants, y compris son successeur à la tête de sa faction, Bo Xilai, qui a été emprisonné.

Dans une tentative de regagner le pouvoir, la faction de Jiang Zemin a comploté de diverses façons pour éliminer Xi Jinping : assassinat, coup d’État, ou un incident similaire au massacre de la place Tiananmen.

Les manifestations et l’actuelle instabilité politique de Hong Kong font partie intégrante du plan de la faction de Jiang Zemin.

Hong Kong, champ de bataille

Zeng Qinghong, un membre clé de la faction de Jiang Zemin responsable des affaires de Hong Kong, a nommé Leung Chun-ying au poste de chef de l’exécutif du territoire spécial en 2012. Bien que la ville-état doive bénéficier d’un haut niveau d’autonomie, Leung Chun-ying est connu comme membre secret du PCC et fidèle de Jiang Zemin.

 

Cela a permis à la faction de Jiang Zemin d’attirer Hong Kong dans les luttes de pouvoir internes de Pékin. Le but de cette faction est de placer Xi Jinping dans la situation de l’ancien premier Ministre Zhao Ziyang, déchu du pouvoir après le Massacre de la place Tiananmen.

 

  • (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

Le 31 août, le Comité permanent du Congrès national du peuple s’opposait au vœu des citoyens de Hong Kong d’obtenir le suffrage universel pour élire le prochain chef de l’exécutif. Des dizaines de milliers d’étudiants se sont alors mis en grève et davantage de civils se sont joints à eux dans une manifestation de masse désignée dans le monde entier comme le «Mouvement des parapluies».

 

Le gouvernement de Hong Kong a envoyé la police assaillir les manifestants à grand renfort de gaz lacrymogène, pensant que cela les forcerait à se replier. Au contraire, davantage de gens ont rejoint la manifestation.

La probabilité que le PCC autorise un jour la démocratie à Hong Kong est plus que faible. Le PCC manipule les élections du chef de l’exécutif et les rencontres entre les membres importants du gouvernement depuis que Hong Kong a été rétrocédé par la Grande-Bretagne à la Chine en 1997.

Par ailleurs, le PCC contrôle d’une certaine façon la société de Hong Kong au travers de groupes tels que le Conseil exécutif, les Chambres de commerce et l’Association des professionnels de Hong Kong.

 

Mais cette fois, le PCC a choisi en toute conscience de perturber Hong Kong avec la question des élections, certain que ce problème déclencherait rapidement le mécontentement des citoyens.

La semaine dernière, le dialogue qui a eu lieu entre les étudiants et le gouvernement n’a avancé à rien, Carrie Lam, première secrétaire de l’administration de Hong Kong s’étant bloqué sur ses positions. Le gouvernement Leung a ainsi encore accru la tension sociale et la Fédération des étudiants a annoncé une nouvelle vague de désobéissance civile.

Selon des médias étrangers, le 28 septembre dernier, Xi Jinping a sèchement refusé la requête de Zhang Dejiang de disperser les manifestations par la force. Xi Jinping a déclaré qu’il ne déploierait pas la garnison de l’Armée populaire de libération de Hong Kong et, à la place, a laissé Leung Chun-ying régler la situation.

Le 3 octobre, Leung Chun-ying a envoyé des partisans du PCC et des recrues de la mafia attaquer et harceler la foule des manifestants. Certains des voyous s’étaient fait passer pour des supporters de la démocratie et ont fait exprès de déclencher une bagarre avec des sympathisants du PCC dans la rue pour aviver la situation.

Le refus d’un véritable suffrage universel et la réaction violente du gouvernement de Leung Chun-ying face au mouvement des parapluies sont le résultat des manœuvres précises de Jiang Zemin et Zeng Qinghong ces deux dernières années, dans le but de créer le désordre à Hong Kong et poser des problèmes à Xi Jinping.

En guise de réponse, Xi Jinping a envoyé de nombreux agents secrets à Hong Kong dans le but d’exposer les identités et le contexte dans lequel les agents de Jiang Zemin interviennent là-bas.

Les agents de Xi Jinping ont aussi recueilli des informations sur Leung, comprenant ses liens et soutiens à l’extérieur du gouvernement de Hong Kong, la police et la mafia. Ils ont également exposé publiquement le nom de ceux qui ont provoqué les manifestants pacifiques dans les rues.

Pourquoi à Hong Kong?

La faction de Jiang Zemin a choisi Hong Kong pour plusieurs raisons.

L’une d’entre elles est qu’Hong Kong est une métropole internationale et l’un des plus grands centres financiers du monde. Une large majorité des médias en Occident possède une agence à Hong Kong. Ainsi, quand quelque chose arrive là-bas, la nouvelle se répand dans le monde entier.

Une autre raison est que Zeng Qinghong, membre de la faction de Jiang Zemin, possède un grand nombre d’organisations souterraines et de triades fidèles au PCC, et que celles-ci interviennent dans les affaires de la péninsule depuis une vingtaine d’année. Ces forces, à portée de main, peuvent être déployées à volonté.

En outre, Hong Kong est une région administrative spéciale fonctionnant sous le principe de «Un pays, deux systèmes». Il est protégé par les valeurs fondamentales de la liberté, de la démocratie et de la primauté du droit hérité de la période coloniale britannique.

Donc si le massacre sanglant de Tiananmen devait se répéter, cela serait un coup dur pour Xi Jinping, et une occasion pour la faction de Jiang de regagner le pouvoir.

Les groupes pro-PCC créent le chaos

Au cours du 18e Congrès National du PCC, en 2012, les membres de la faction de Jiang Zemin, Jiang Zeng et Zhou Yŏngyang, furent effrayés d’être traduits en justice pour leur persécution violente du Falun Gong (discipline spirituelle persécutée à l’intérieur de la Chine). De fait, ils ont ordonné à Leung Chun-ying de s’opposer au Falun Gong à Hong Kong.

L’Association de Soutien à la Jeunesse de Hong Kong (Hong Kong Youth Care Assocition - HKYCA) a été créée dans ce but. En effet, depuis deux ans, les membres d’HKYCA ont battu, menacé, diffamé des pratiquants du Falun Gong sur des sites où ceux-ci tentaient d’informer le public au sujet de la persécution dont ils sont victimes en Chine.

D’autres groupes pro-PCC ont également été fondés, comme le  Caring Hong Kong Power and Voice of Hong Kong. Tous ces groupes ont pris part à la marche contre la démocratie qui s’est déroulée le 17 août et ont attaqué des manifestants pacifiques du Mouvement des parapluies.

Ces incidents ont été créés pour attiser l’animosité et envenimer la situation à Hong Kong.

La faction de Jiang Zemin essaya également de réinterpréter l’article 23, ce qui aurait réduit au silence les voix anti-PCC à Hong Kong. En décembre 2013, des activistes radicaux du groupe Priorité aux Hongkongais se sont introduits dans les casernes de la Garnison de Hong Kong de l’Armée populaire de libération (APL). Après quoi, le professeur Wang Zhenmin a pressé le gouvernement d’Hong Kong d’appliquer l’Article 23 aussi vite que possible.

Pourtant, en raison de l’opposition créée au sein de la société de la péninsule, cette manœuvre a échoué.

Censure des médias

Pour répandre des rumeurs qui lui sont favorables, la faction de Jiang a dû manipuler une partie de la presse hongkongaise et museler l’autre. Dès que Leung fut établi chef de l’exécutif, il accéléra ses manœuvres pour s’introduire dans les médias et les contrôler en utilisant différentes tactiques.

Il a entre autre utilisé les triades pour menacer les employés des médias. Elles ont harcelé les clients d’Epoch Times à Hong Kong, vandalisé la maison du dirigeant de Media Jimmy Laï et ont brutalement agressé Kevin Lau, l’ancien rédacteur en chef de Ming Pao.

Leung s’en est également pris aux médias locaux avec des moyens économiques. Apple Daily et am730 ont ainsi vu leurs publicités retirées, et Li Wei-ling, le célèbre commentateur politique et dirigeant de Commercial Radio, a été limogé.

Pour finir, Leung a recouru aux voies administratives. Le président et fondateur du réseau Hong Kong Television Network Limited, Ricky Wong Wai-kay, n’a pas reçu de licence TV lui permettant d’émettre. Sa télévision sur Internet a été contrainte d’arrêter son activité.

L’Apple Daily est devenu victime d’une pression continu par la politique menée contre la liberté d’expression. Le 11 octobre, des centaines de manifestants pro-PCC ont commencé à bloquer l’entrée de l’immeuble de la société-mère de l’Apple Daily Net Media, ce qui a provoqué l’arrêt de la distribution du journal.

L’Apple Daily a reçu de la Haute-Cour l’ordre d’arrêter sa publication le 14 octobre. Cependant, les hommes de main du PCC ont continué à arrêter le camion livrant les journaux, et ont injurié le caméraman d’Apple Daily alors que la police était présente.

Le PCC attise volontairement la colère

Cette année, les fonctionnaires du PCC ainsi que des personnalités hongkongaises qui lui sont fidèles, ont fréquemment fait des déclarations sur les élections du chef exécutif dans le but de provoquer les Hongkongais.

Par exemple, le président du Comité permanent de l’APN, Zhang Dejiang, a statué que le suffrage universel devait être harmonisé en fonction de la situation hongkongaise, dans le sens où il devait suivre les Lois fondamentales et les décisions du NPC. Il ajouta que le chef de l’exécutif devait «aimer la Chine» comme il «aime Hong Kong».

À peu près au même moment, le Professeur de droit Rao Geping de l’université de Pékin a réfuté point par point les réformes électorales proposées par les Hongkongais: la candidature civique, l’investiture du Parti, les recommandations civiques et recommandations du Parti. La numéro deux de l’exécutif  hongkongais, Carrie Lam, a soutenu que ces déclarations étaient le fin mot de l’histoire sur la politique des réformes, ce qui souleva l’indignation de la population de la péninsule.

En Mars 2013, le président de la Commission du droit (PNJ) Qiao Xiaoyang a déclaré que le chef de l’exécutif Hongkongais se doit d’«aimer le pays [la Chine continentale, ndr] et d’aimer Hong Kong». Il a précisé que ce dernier ne doit pas défier le gouvernement central, et se doit de suivre strictement les Lois fondamentales, ainsi que les décisions de la NPC.

Le 10 Juin 2014, le bureau d’information du Conseil d’État, contrôlé par un autre membre de la faction de Jiang Zemin, Liu Yunshan, a publié une note précisant qu’Hong Kong ne devait avoir comme indépendance que celle que Pékin voulait bien lui donner.

Cet évènement fut à l’origine d’une nouvelle vague de protestation en faveur du suffrage universel. Lors d’un référendum civique, presque 800.000 citoyens ont voté directement en faveur de mesures démocratiques, et 510 000 descendirent dans la rue le 1er juillet pour protester.

Selon une source d’Epoch Times, la note publiée par Zhang Dejiang, comme celle de Liu Yunshan, suivait un plan. Celle-ci fut publiée le 10 Juin, qui est aussi la date anniversaire de la création du bureau 610, un bureau secret crée il y a 15 ans par Jiang Zemin dont le seul but était l’éradication du Falun Gong.

C’est également 2 jours après la marche de commémoration des victimes du massacre de la place Tiananmen, en 1989, et avant la manifestation pro-démocratique prévue le 1er Juillet. Tout cela était donc soigneusement prévu pour enflammer le peuple d’Hong Kong.

 

 

 

   

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.