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Hong Kong: des manifestants attaqués par des voyous à la solde de Pékin

Écrit par Matthew Robertson, Epoch Times
05.10.2014
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  • 3 octobre 2014 à Hong Kong: Des habitants et des partisans de Pékin renverse une tente des militants pro-démocratie dans le quartier animé de Mongkok. (AP Photo/Wong Maye-E)

HONG KONG – Ce vendredi, un groupe d’hommes a assailli les camps des étudiants manifestants, déchirant plusieurs abris de fortune et frappant des manifestants à la tête. Dans l’ensemble, la police n’est pas intervenue, selon des témoins. 

Des images d’hommes en sang emmenés à l’hôpital ont émergé dans les médias sociaux dans l’après-midi, peu de temps après ces attaques de voyous.

La majorité des attaques ont eu lieu à Mongkok, un quartier commercial animé où les habitants vivent étroitement dans de petits appartements au-dessus de magasins de vêtements, de produits électroniques et de babioles.

Cela fait près d’une semaine que les étudiants ont bloqué les rues de Mongkok avec des barricades et de grandes tentes où ils discutent de l’avenir politique de Hong Kong.

  • Un étudiant manifestant pour lé démocratie essaie de raisonner des voyous pro-Pékin qui essaient d’enlever les barricades bloquant les rues de Causeway Bay à Hong Kong. (AP Photo/Wally Santana)

Dans l’après-midi de vendredi, un groupe d’hommes s’est rué sur les étudiants, en les frappant et poussant de tous côtés et en renversant leurs bâches de protection.

Des passants ont appelé la police pour qu’elle intervienne. Mais selon des témoins, les agents ont déployé le moins d’efforts possibles pour arrêter les violences.

«J’ai vu ce qu’ils ont fait aux étudiants aujourd’hui», a témoigné M. Ng, 32 ans, qui n’a pas souhaité révéler son identité complète pour des raisons professionnelles. En expliquant la scène – de jeunes gens pacifiques qui ont été frappés à coups de poings par des hommes plus âgés, tandis que la police n’intervenait pas – il a commencé à pleurer. «C’est vraiment malhonnête», a-t-il conclu.

 

M. Ng a indiqué que des policiers se tenaient à quelques mètres de l’attaque mais ne sont pas intervenus.

  • Des étudiants bouleversés s’accrochent à leurs tentes alors qu’ils sont menacés par des habitants et des partisans de Pékin dans le quartier de Mongkok à Hong Kong. (AP Photo/Wong Maye-E)

Malk Chan, un diplômé dans le secteur de la publicité âgé de 29 ans, a expliqué que lui et «tout le monde» considère que ces attaques ont d’une certaine façon été portées en accord avec le gouvernement de Hong Kong qui a ordonné à la police de ne pas arrêter les assaillants.

«Tout le monde» n’incluait pas vraiment tout le monde: même un jeune homme a expliqué qu’il trouvait inapproprié de simplement bloquer les rues pour faire passer une idée – pourtant le sentiment que ces attaques n’étaient pas spontanées et pas simplement limitées à une certaine frustration locale était largement répandu.

Cheung Mung-ting, une étudiante en droit âgé de 19 ans, a remarqué: «Les policiers n’interviennent pas, de façon à ce qu’ils puissent dire qu’il s’agit d’un mouvement violent et ensuite intervenir et reprendre le contrôle.»

«Bien sûr, ils ne vont pas dire qu’ils ont été envoyés par le gouvernement, mais tout le monde le sait.»

  • Un étudiant militant pour la démocratie est malmené par des habitants en colère essayant d’enlever les barricades bloquant les rues de Causeway Bay à Hong Kong. (AP Photo/Wally Santana)

Elle a énuméré une liste de groupes avec des noms comme «La voix de l’amour pour Hong Kong» et «Aider Hong Kong à s’exprimer» qui ne sont apparus, selon elle, qu’après que Leung Chun-ying, l’actuel chef de l’exécutif de Hong Kong, est arrivé au pouvoir. 

«Même s’il n’y a pas de preuve directe de leurs liens avec Pékin, il suffit de regarder ce qu’ils font tous les jours pour savoir qui ils sont.»

En plus de la possible connexion avec Pékin, il est largement connu à Hong Kong que les Triades opèrent dans et aux alentours de Mongkok. Carrie Gracie, une journaliste de la BBC, a tweeté tard jeudi soir: «Les triades sont visiblement impliquées.»

Tard dans la nuit, après que les violences et les troubles de la journée sont retombés, la police a fait un effort à moitié consentant pour briser l’une des barricades de rue. Les fortifications ont été rapidement renforcées par de jeunes hommes qui ont dit que selon eux, le but du gouvernement ce jeudi était en réalité de nettoyer Mongkok, un effort qui a visiblement échoué. 

  • Un policier veille sur un étudiant militant pour la démocratie qui s’est évanoui pendant les échauffourées avec des habitants en colère. (AP Photo/Wally Santana)

L’Apple Daily, l’un des rares journaux de Hong Kong à avoir soutenu les manifestations, a tweeté jeudi matin que quelques manifestants étaient restés à Mongkok, avant l’attaque. Mais la foule a rapidement grossi dès que la nouvelle de l’attaque s’est répandue et à minuit, des centaines de personnes grouillaient au-dessus des entrées de métro et des cabines de téléphone.

Suite aux violences, la Fédération des étudiants de Hong Kong, qui se trouve à la tête des manifestations dans les quartiers de l’Amirauté, Central, des affaires et du gouvernement, a annoncé son intention de suspendre les discussions prévues avec Carrie Lam, première secrétaire de l’administration de Hong Kong.

Version originale: Pro-Beijing Thugs Beat Students in Hong Kong Streets

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