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Hong Kong: portrait d’un acteur du mouvement Occupy: l’heure des devoirs

Écrit par Hong Kong: portrait d’un acteur du mouvement Occupy: l’Matthew Robertson et Benjamin Chasteen, Epoch Times des devoirs
17.11.2014
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  • Capture d'écran de la vidéo (Epoch Times)

HONG KONG – «Tong», comme il a souhaité se faire appeler, est en dernière année de lycée dans un établissement bien connu de Hong Kong financé par des entreprises étroitement liées à la Chine. Aucun de ses compagnons de classe ou enseignants ne sait que la nuit, il devient une personne clé des manifestations qui durent depuis des semaines sur le site principal de l’Amirauté à proximité du siège du gouvernement.

Le camp des manifestants occupe deux autoroutes principales de Harcourt Road et Connaught Road, qui comptent 12 voies dans leur plus grande largeur. Il y a quelques semaines, Tong avait commencé à assembler des tables et des tabourets avec des morceaux de bois récupérés dans une décharge à proximité. Maintenant, le coin d’étude s’étend sur 50 mètres et offre chaque nuit à des centaines d’étudiants un endroit où ils peuvent à la fois manifester et poursuivre leurs études.

Et les étudiants sur le site étudient réellement.

Christy Chan, âgée de 17 ans et élève en secondaire, a récemment écrit un texte d’élocution pour son cours d’anglais. «C’est la quatrième fois que je viens étudier ici. Je sens que je peux les soutenir, exprimer mon point de vue et étudier en même temps.»

Mlle Chan était toute seule et a dit qu’elle ne plaisante pas avec ses amis lorsqu’elle se trouve sur les bancs d’étude. «D’autres personnes ont besoin des places.»

Franco Lee, âgé de 29 ans, ingénieur en génie civil, vient étudier pendant environ deux heures presque chaque soir de la semaine. Récemment, il s’est penché sur la construction des gratte-ciel pour un examen de qualification professionnelle l’année prochaine. «Je veux être ici parce que je peux participer aux discours et exprimer mon soutien envers le mouvement», a-t-il confié.

Tong estime que plusieurs dizaines de personnes se sont impliquées dans la construction du site.

Ils n’ont reçu la permission de personne pour le mettre en place. En fait, personne n’aurait pu donner d’autorisation officielle. L’ensemble du camp, installé depuis fin septembre, fonctionne grâce au bénévolat et il semble qu’aucun individu ou groupe n’y exerce d’autorité générale.

Avant l’installation de cette zone d’études de 50 mètres, d’autres étudiants avaient bricolé des tables avec des panneaux installés sur les blocs de béton de la berme centrale. Tong y a rajouté son coin d’études.

«J’étais en train d’assembler des tables et des tabourets quand plusieurs «oncles» m’ont vu et ont voulu m’aider», a-t-il raconté. «Nous n’avons pas dormi pendant 24h.»

Plus tard, des tatamis japonais ont été offerts et les étudiants se sont agenouillés autour des tables de fortune pour réviser leurs devoirs.

Puis de la nourriture est venue: des biscuits, du chocolat et des petits gâteaux, ainsi que des  boissons: café, thé glacé et des bouteilles d’eau. Ensuite, un générateur d’électricité, puis des chaises, de grandes tables mises au rebut et de grandes tentes, données par une personne que Tong a qualifié de «Hongkongais ordinaire».

«Certaines personnes disent que ce sont des forces étrangères qui organisent et financent tout cela», a-t-il ajouté. «Mais j’ai fait beaucoup de choses de moi-même: le nettoyage, l’éclairage, l’électricité. Je me suis fait des amis et géré les relations interpersonnelles. J’ai beaucoup appris.»

La motivation de Tong est à la fois pure et subversive: il souhaite que la jeune génération, dont il fait partie, réussisse dans les études et la vie professionnelle, pour devenir l’élite du futur et ainsi transformer le gouvernement de Hong Kong. «Nous devons nous armer de connaissances. La connaissance peut être utilisée pour combattre», a-t-il affirmé.

«Nous voulons que ces gens étudient et se rappellent pourquoi ils sont ici, afin qu’ils puissent résister aux gros bonnets de la politique et de l’économie. La seule façon dont nous pouvons changer cette société, c’est en étudiant la politique et en entrant dans les cercles de l’élite.»

Sur les enjeux de Hong Kong, Tong a commenté: «Je sais à quel point la Chine peut être un endroit sombre», en mentionnant les violations des droits de l’homme, la propagande médiatique et les scandales publics comme le lait en poudre contaminé (avec du poison).

«Nous savons que le Parti communiste chinois a déjà infiltré la politique et le gouvernement de Hong Kong.» Une partie de la lutte du mouvement des parapluies consiste à résister à cette emprise et à préserver les traditions et les valeurs de Hong Kong, a-t-il précisé.

«Ici, nous avons nos propres pensées sur les choses et le sens de la responsabilité sociale. Hong Kong et la Chine continentale sont séparées par une ligne très fine, mais ce sont deux mondes à part.»

Version originale avec vidéo: The Faces of Hong Kong’s Occupy Movement: Study Time

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