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Copenhague 2014: agir vite

Écrit par Héloïse Roc, Epoch Times
18.11.2014
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  • Les océans ont absorbé l’essentiel de la chaleur supplémentaire constatée ces dix dernières années. (Olga Khoroshunova)

Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a exposé son rapport annuel à Copenhague, au Danemark, le 2 novembre dernier. L’inquiétude est vive et générale. Si rien n’est fait, les changements climatiques s’accélèreront, avec des impacts irréversibles pour les humains et les écosystèmes.

«Les années 1983 à 2012 constituent probablement la période de 30 ans la plus chaude qu’ait connue l’hémisphère Nord depuis 1400 ans.» Le secrétaire général de l’ONU a déclaré «qu’avec ce dernier rapport, la communauté scientifique a une fois de plus prévenu que nous sommes engagés dans une course contre la montre et qu’il est nécessaire que les dirigeants politiques agissent.»

Les effets des changements climatiques dureront dans le temps

Les experts du climat du GIEC estiment dans leur rapport qu’il reste peu de temps pour agir contre le réchauffement climatique. Ils assurent que la croissance ne sera pas affectée par les efforts faits sur le climat. M. Ban a affirmé que le rapport constitue «l’évaluation la plus complète des changements climatiques» à ce jour et il a exhorté les dirigeants du monde à passer à l’action: «Même si les émissions cessaient demain, nous devrions quand même vivre avec les effets des changements climatiques pendant une longue période». Le Secrétaire général a ajouté que «si nous agissons maintenant, nous avons les moyens de construire un monde plus durable». Une action rapide et décisive peut mettre le monde sur la bonne voie. En effet, «le coût de l’inaction sera considérablement plus élevé que celui de l’action», a déclaré Rajendra Pachauri, président du GIEC.

Rajendra Pachauri, président du GIEC, en visite à Paris

Le scientifique Rajendra Pachauri a présenté le 5 novembre les conclusions du Ve rapport du GIEC, lors d’une conférence devant la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. «Nous sommes sûrs à plus de 95% que l’être humain est responsable de la hausse des températures terrestres et maritimes», a-t-il assuré. Il met en avant l’une des découvertes de ce dernier rapport: «Les océans ont absorbé l’essentiel de la chaleur supplémentaire constatée ces dix dernières années, ce qui entraîne une hausse généralisée de la température de l’eau».

Il mentionne toutefois une bonne nouvelle: «Les moyens de construire un futur prospère et durable existent encore, si la tendance des émissions de carbone parvient à s’inverser». Cependant, le prix sera élevé. Afin de  limiter à + 2 °C la hausse des températures, il faudrait que les émissions de CO2 baissent de 40 à 70% entre 2010 et 2050. Et ensuite qu’elles disparaissent en 2100. À cette date, il ne devrait plus y avoir aucun rejet dans l’atmosphère. Mais ce scénario semble aujourd’hui peu probable, utopiste: il faudrait un sursaut collectif.

  • Un ours blanc bondit entre deux blocs de glace de la banquise fondante, sur l’île de Spitzberg, dans l’archipel norvégien de Svalbard. (Wikipédia)

L’UE en bonne place

Rajendra Pachauri a salué l’objectif de l’UE qui est de réduire les émissions de CO2 de 40% d’ici à 2030. «C’est aux gouvernements et aux citoyens de faire des choix sur les moyens utilisés. L’efficacité énergétique représente l’une des solutions que nos sociétés doivent prendre en main; cela s’applique à l’UE et aux autres pays du monde», a-t-il indiqué.

Les yeux se tournent à présent vers la nouvelle conférence de Paris qui aura lieu fin 2015, du 30 novembre au 11 décembre, baptisée COP21, soit la 21e conférence du climat de 2015. Elle réunira les chefs politiques du monde entier autour des engagements à adopter pour freiner le changement climatique. Les pays de l’Union européenne ont pris les devants, décidant de réduire d’ici à 2030, les émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport à 1990. Ils sont déjà proches du précédent objectif qui était de -20%.

Un sursaut collectif

Des associations comme Greenpeace et Oxfam s’inquiètent des accords estimés peu ambitieux, surtout au niveau de l’Union européenne. En réaction à la publication du rapport du Groupe de travail du GIEC, à Yokohama, au Japon, Tim Gore, responsable de la politique en matière de sécurité alimentaire et du changement climatique au sein de l’organisation humanitaire Oxfam, a déclaré:

«Le rapport est là et le message est clair: l’impact du changement climatique sur la sécurité alimentaire est encore plus grave qu’on ne l’avait estimé».

Selon Greenpeace, les responsables politiques parlent beaucoup mais agissent peu. Les émissions ne cessent de croître: entre 2000 et 2010, elles se sont accélérées de façon vertigineuse. Greenpeace affirme «que sans réduction rapide des émissions, le climat va devenir de plus en plus chaud, chaotique et imprévisible et ce, de façon inégale en fonction des régions.»

Les feux de forêts, les vagues de chaleur et les pertes de production alimentaire ne seraient plus l’exception mais la règle. Avec l’augmentation du niveau des eaux, les États insulaires tropicaux seraient submergés et des mégapoles comme Londres ou New York seraient aussi touchées. Le taux d’extinction des espèces irait en augmentant et des écosystèmes entiers seraient fortement menacés.

Pour en savoir plus:

Rapport du Giec: www.ipcc.ch/pdf/assessmentreport/ar5/wg1/WG1AR5_SummaryVolume_FINAL_FRENCH.pdf

 

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