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Hong Kong: la police autorisée à disperser les manifestants

Écrit par Larry Ong, Matthew Robertson et Benjamin Chasteen, Epoch Times
18.11.2014
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  • 17 novembre 2014: une tente soutenant un écriteau à l’intérieur du quartier principal de l’Amirauté. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

La haute cour de Hong Kong a autorisé la police à aider à appliquer les injonctions concernant les manifestants occupant le site de l’Amirauté.

Ce lundi 17 novembre, la cour de première instance a donné ses directives aux huissiers et policiers avant de leur donner le feu vert pour exécuter l’ordonnance de faire libérer l’accès à la Tour CITIC dans le quartier de l’Amirauté.

La police pourra arrêter tous ceux qui empêcheront les huissiers d’accomplir leur devoir et ont exhorté les manifestants occupant le site d’obéir à l’ordre de la cour, de démonter les barricades, de rassembler leurs biens personnels et de mettre fin à l’action de désobéissance civile.

  • 17 novembre 2014: des tentes occupent les abords de la Tour Citic sur le site d’occupation de l’Amirauté pour lequel la haute cour de Hong Kong a donné l’autorisation à la police d’intervenir, par la force si nécessaire. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

Selon la publication hongkongaise Ming Pao, les employés de la Tour CITIC demanderont aux manifestants de partir et essayeront de bouger eux-mêmes les barricades ce mardi matin. S’ils ne sont parvenus à aucun résultat à 9h30 heure locale, les huissiers et la police interviendront.  

Les manifestants dirigés principalement par des groupes étudiants occupent le quartier depuis le 28 septembre. Ils ont érigé des barricades et planté leurs tentes sur les routes menant aux bâtiments du gouvernement, bloquant totalement le trafic. Selon un recensement non-officiel sur Facebook, ce 15 novembre, il y avait 2.269 tentes.

Les manifestants demandent des élections entièrement démocratiques à Hong Kong ainsi que la démission de l’actuel chef de l’exécutif Leung Chun-ying.

Au sujet de la déclaration de la police, le manifestant Kawai Yu a dit: «Je pense que cela dépend de la manière dont ils vont s’y prendre. À Mong Kok, ils ont frappé les gens à coups de matraque.

  • 15 novembre 2014: des tentes sont alignées devant l’une des entrées principales de l’enceinte du gouvernement central dans la quartier de l’Amirauté que les manifestants occupent depuis près de 50 jours. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

«Si les policiers mènent leurs actions de façon pacifique, cela pourrait être mieux pour le mouvement.

«Mais je pense qu’il y a une grande probabilité que la police ait recours à la violence, parce qu’ils n’ont pas dit ce qu’ils allaient faire.»

Cet employé en technologie informatique passe plusieurs nuits par semaine sur le site et dort dans la tente de son cousin.

Kawai Yu s’est dit inquiet de la sécurité de sa sœur et de ses amis à l’Amirauté et a pris un demi-jour de congé pour venir sur le site des manifestations dans l’après-midi, car il suspecte que c’est à ce moment «qu’il y aura de l’action» étant donné que les manifestants ne coopéreront probablement pas avec les huissiers.

Bien que la police pourrait techniquement intervenir après minuit, tout reste calme sur l’Avenue Tim Mei, l’une des routes menant aux bureaux du gouvernement et les sympathisants du Mouvement des parapluies ne semblent pas trop inquiets d’une action policière avant l’aube.

  • 17 novembre 2014: les manifestants Thomas (à gauche) et Ethan assis dans leur tente à proximité de la Tour CITIC. Tous deux se sont demandés s’ils devraient bouger leur tente dans un endroit différent après avoir entendu dire que la police pourrait libérer le quartier mardi matin. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

Tout comme Kawai Yu, Thomas, employé informatique et Ethan, employé de commerce, n’ont pas l’intention de rester la nuit, mais vont essayer de revenir ce mardi après le travail pour voir l’évolution des choses. Les deux hommes, âgés de 27 ans, ont vu les gaz lacrymogènes et viennent sur le site de l’Amirauté depuis plus de 30 jours et ils laisseront leur tente dans la rue. 

Tout le monde n’est pas prêt à se faire arrêter pour avoir occupé les rues.

S’il n’avait pas eu à travailler, Thomas a dit qu’il «ne resterait pas au même endroit, mais resterait dans le quartier principal de l’Amirauté».

«Je ne veux pas avoir de casier judiciaire.

«Si quelqu’un décide de rester, il devrait le faire avec sagesse.»

Une autre injonction de la cour a été prononcée contre les manifestants de Mong Kok suite aux plaintes de deux associations de taxis et une entreprise publique de transport en minibus, mais la haute cour n’a pas encore donné le feu vert aux huissiers et à la police.

Un professeur de droit et un juge de Hong Kong ont à titre personnel mis en doute l’ordonnance de la cour concernant le quartier de Mong Kok.

  • 17 novembre 2014: des barricades montées par les manifestants à proximité du parking de la Tour CITIC de Hong Kong. La haute cour de Hong Kong a donné le feu vert à la police pour enlever toutes les barricades et les tentes s’ils trouvent le quartier occupé mardi matin. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

Pourtant, cette injonction sera probablement approuvée, la cour d’appel ayant rejeté ce samedi une demande des manifestants de renverser l’injonction visant Mong Kok. Selon un reportage de TVB, cette injonction pourrait être approuvée ce mardi après quelques modifications et sera publiée dans les journaux au plus tard mercredi. 

Par ailleurs, les citoyens de Hong Kong ne seront pas tous mécontents si les manifestants devaient être dispersés.

Un sondage réalisé par l’Université de Hong Kong entre le 5 et le 11 novembre concluait qu’environ 67,4% des gens pensaient que les manifestants devraient cesser immédiatement l’occupation, tandis que les personnes opposées au mouvement sont passés de 35,5% en octobre à 43,5%.

Version originale: Hong Kong Police Given Go-Ahead to Clear Admiralty Protest Site

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