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Transition énergétique: Les aménagements territoriaux en question

Écrit par Ivo Paulovic, Epoch Times
03.11.2014
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  • Les énergies renouvelables comme l’éolienne ou les panneaux solaires sont aujourd’hui remises en question par la pollution causée au cours de leur fabrication. (Christopher Furlong/Getty Images)

L’adoption de la loi sur la transition énergétique par l’Assemblé nationale le mois dernier a défini les grandes lignes de l’orientation énergétique française en balisant des objectifs jugés ambitieux. Cependant la mise en pratique de cette transition soulève déjà quelques questions pertinentes, qui se traduisent au travers de manifestations publiques à l’encontre de certains projets. L’objectif d’atteindre une augmentation sensible de la part des énergies dites renouvelables dans la production énergétique nécessitera une série d’aménagements territoriaux conséquents.

Mardi dernier, 2.000 manifestants ont soutenu, par leur présence en face du Palais de justice d’Amiens, les opposants au projet de la ferme des «mille vaches» qui étaient jugés pour s’être introduits illégalement sur le site industriel. D’autres collectifs civils s’opposent à certains projets d’intérêt national et remettent en question le bien-fondé de ces projets sur le plan environnemental. Une tendance à la hausse et qui pourrait même redéfinir le processus décisionnel et démocratique à l’origine de ces projets.

Les énergies alternatives dans le sillage conformiste

L’un des points majeurs de la transition énergétique est son focus sur l’émission du CO2, largement médiatisé, faisant partie de différents accords et de quotas, qui l’ont désigné comme le principal gaz à effet de serre. D’autres problématiques sont tous simplement éludées alors qu’elles pourraient remettre en cause cette orientation.

Les énergies dites renouvelables utilisent des éléments naturels pour produire l’électricité mais leur solutions technologiques s’avèrent étonnamment gourmandes en matières premières et donc en énergie. L’étude de plusieurs chercheurs norvégiens publiée par l’Académie nationale des sciences des États-Unis (PNAS) postule entre autres qu’il faut 11 à 40 fois plus de cuivre pour produire de l’électricité  photovoltaïque et 6 à 14 fois plus d’acier pour l’électricité éolienne tout en mettant en cause la faible durée de vie de ces installations par rapport aux énergies fossiles dites conventionnelles.

Certaines associations comme la fédération nationale «Vent de colère» dénoncent les méfaits des éoliennes dont l’assèchement des terres à 800 mètres à la ronde, ainsi que des perturbations de la faune et de la flore très importantes, sans parler des nuisances esthétiques qui restent subjectives. Outre la pollution des cours d’eaux affligée par la production soutenue du minerai du cuivre et du cocktail toxique de dizaines de métaux, ces installations sont équipées de puces électroniques. Or la fabrication des puces implique un ratio de 630 pour 1 dans l’utilisation de matières premières. Autrement dit, il faut 630 grammes de matières premières pour produire une puce d’un gramme, un ratio qui est de 2 pour 1 pour la production d’une voiture, d’après les recherches d’Eric D. Williams de l’université des Nations unies au Japon intitulées Les ordinateurs et l’environnement.

La problématique reste présente

Cette inversion de la problématique est bien illustrée dans la nouvelle usine de traite qui rassemble mille vaches dans un hangar et dont l’attrait principal consiste en la méthanisation des déjections bovines pour la production électrique. Ici c’est l’industrialisation excessive d’un procédé de l’agriculture sous couvert de la production énergétique dite renouvelable qui est dénoncée par la Confédération paysanne. Elle met en garde contre la disparition de la culture traditionnelle liée aux fermes d’élevage de taille humaine des campagnes françaises.

Comme quoi la substitution de l’agriculture par l’agro-industrie résume en elle-même la perte de la véritable valeur qui est la culture. Un mouvement qui tend à s’amplifier et en rejoint d’autres comme celui du barrage de Sivens ou celui de Notre-Dame-des Landes.

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