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Paris-Londres, destin croisé

Retour sur le jumelage des deux capitales 20 ans après l’Eurostar

Écrit par Sarita Modmesaïb, Epoch Times
24.11.2014
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  • L’Eurostar a 20 ans et rallie maintenant Paris à Londres en 2h15 min. (Tristan Fewings/Getty Images pour Eurostar).

Le 14 novembre 1994, l’Eurostar effectuait son premier voyage commercial, réalisant la prouesse de faire circuler un train à grande vitesse sous la Manche. 20 ans plus tard, qu’en est-il de ce projet qui aura rapproché Paris de Londres?

 

L’Eurostar, un pont entre Paris et Londres

Nicolas Petrovic, le PDG d'Eurostar, affirme: «Vingt ans, c'est le temps qu'il a fallu pour atteindre le succès que l'on connaît aujourd'hui. Lors du lancement de ce train, beaucoup de voyageurs étaient sceptiques, jugeant que l'avion suffisait. Certains clients avaient des bouffées d'angoisse à l'idée de passer sous la mer!»

En effet, l’Eurostar aura connu des moments difficiles à ses débuts car très largement déficitaire. Depuis, il s’est refait une santé, puisqu’il s’est imposé peu à peu comme le leader du transport entre Paris et Londres: pas moins de 10 millions de passagers en 2013 et un chiffre d’affaires avoisinant les 1,1 milliard d’euros. L’Eurostar, c’est maintenant 80% de parts de marché sur le trajet Paris-Londres contre 65% seulement il y a dix ans.

Car on rallie aujourd’hui Paris à Londres en 2 heures et 15 petites minutes, contre 3 heures à ses débuts, ce qui laisse Anne Hidalgo, maire de Paris dire que «Londres est devenue la banlieue de Paris, et Paris la banlieue de Londres.» Aller passer un week-end dans l’une ou l’autre des 2 villes est devenu un jeu d’enfants, mais ce sont encore les affaires qui drainent avant tout les voyages, 40% des passagers étant des voyageurs d’affaires.

Ce mode de transport qui rapproche physiquement les 2 métropoles européennes aura-t-il encouragé le développement de similitudes ou au contraire, renforcé les différences?

Paris et Londres, villes jumelles?

Simon Kuper, chroniqueur au Financial Times et résident britannique à Paris, livre ses impressions sur le sujet: «Londres et Paris sont devenues des villes jumelles, dont l’une est plus puissante et l’autre plus belle. Londres est meilleure pour la carrière ; Paris pour vivre bien. Jamais il n’y a eu autant d’échanges entre les deux villes. Mais tandis qu’à Paris, l’élite est tournée vers elle-même, à Londres, tous les gens éduqués participent à la conversation. Et tout le monde peut trouver du travail quelle que soit son origine.»

Pourtant, le classement annuel Cities of Opportunity, réalisé par PricewaterhouseCoopers (PwC) en mai 2014, plaçait Paris en tête de toutes les capitales concernant l’innovation et le capital intellectuel. L’environnement entrepreneurial, les universités et bibliothèques, le niveau de diplôme de la population ou encore la capacité à protéger la propriété intellectuelle sont autant de facteurs qui ont propulsé Paris en tête du classement devant New-York, Stockholm, Tokyo et Londres.

Londres qui passe devant Paris en terme d’attractivité pour les investisseurs étrangers: le bureau KPMG a révélé les résultats du sondage commandé à OpinionWays et réalisé au premier trimestre 2014: Londres détient la deuxième place derrière New-York, mais est talonnée par Paris qui gagne cette année 6 places par rapport à 2013.

Le classement PwC est moins optimiste concernant l’attractivité de Paris, puisqu’il place la capitale à la 6ème place mondiale, perdant 2 places depuis 2012; Londres étant la grande gagnante de ce classement mondial devant New-York, Singapour, Toronto ou San Francisco.

Si Londres se positionne définitivement comme la ville la plus attractive économiquement, c’est qu’elle réussit le tour de force de talonner et même dépasser Paris en terme d’attractivité touristique: en 2013, elle a accueilli 16,78 millions de touristes étrangers alors que Paris affichait 16,6 millions au compteur. Effet de mode après les Jeux Olympiques londoniens de 2012 ou attractivité réelle? L’avenir nous le dira.

 

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