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Le livre qui transforme la Chine a dix ans

Écrit par Liu Xiaozhen, Epoch Times
25.11.2014
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  • Manifestation en 2011 à Washington en soutien au mouvement de démissions du Parti communiste chinois (Edward Dai/Époque Times)

C’était il y a maintenant dix ans. Le 19 novembre 2004, l’édition chinoise d’Époque Times a publié la première partie d’une série éditoriale intitulée Neuf commentaires sur le Parti communiste. En abordant en toute candeur la brutalité et les mensonges utilisés par le Parti communiste chinois pour diriger la Chine, la série a immédiatement capté l’attention des Chinois.

Un mouvement social appelé en chinois Tuidang (démissionner du Parti) est apparu presque instantanément.

Le 29 novembre 2004, la première déclaration de démission du Parti communiste chinois (PCC) a été publiée sur le site en langue chinoise d’Époque Times. Les Neuf commentaires ont peu après été publiés sous forme de livre et, depuis, sont disponibles en format papier ou électronique.

Actuellement, plus de 180 millions de Chinois ont renoncé à leurs liens avec le PCC ou avec ses organisations affiliées, plus spécifiquement la Ligue des jeunes communistes et les Jeunes pionniers, au moyen de déclarations sur papier ou en ligne.

Même si 14 % de la population chinoise s’est dissociée du PCC au cours des dix dernières années, le régime chinois n’a jamais fait mention ou critiquer les Neuf commentaires, que ce soit dans les déclarations officielles ou dans la propagande de ses médias.

Une «nouvelle voix»

«La publication des Neuf commentaires a donné une nouvelle voix à la Chine», a déclaré dans un entretien téléphonique Mo Jiangang, un poète et écrivain de la ville de Guizhou. «Une telle voix révèle les crimes commis par le PCC et révèle sa nature violente et perverse.»

«Les Neuf commentaires s’expriment au nom des Chinois. C’est un guide permettant aux Chinois de rompre leurs liens avec le PCC», affirme M. Mo.

«Les gens sont habituellement bouleversés lorsqu’ils lisent les Neuf commentaires pour la première fois. Ils réalisent soudainement qu’ils vivaient un mensonge soutenu par la propagande du PCC.»

Louanges d’un ex-responsable

«Avant de lire les Neuf commentaires, beaucoup d’intellectuels, dont moi-même, estimaient que le PCC était encore bon même s’il avait commis certaines erreurs», indique dans un entretien Chen Yonglin, un ex-diplomate chinois en Australie qui a défrayé les manchettes lorsqu’il a fait défection en 2005.

«Je croyais à tort que le PCC avait accompli quelque chose de bon durant la période de réforme et d’ouverture [du marché chinois]», explique M. Chen. «Toutefois, après avoir lu les Neuf commentaires, j’ai réalisé que le PCC était fondamentalement une secte perverse.»

«Le PCC a commis et dissimulé de nombreux crimes contre l’humanité.»

M. Chen raconte qu’il avait demandé à un ami de publier pour lui une déclaration sur le site chinois d’Époque Times pour annoncer sa démission du PCC immédiatement après avoir fait défection.

«Selon moi, le mouvement Tuidang est très pertinent. En se débarrassant des chaînes du PCC et en échappant à son contrôle, il est possible de penser et de s’exprimer librement», ajoute M. Chen. «Quand tous les Chinois seront en mesure de penser librement, alors le PCC ne pourra plus fabriquer des mensonges avec sa propagande.»

Tuidang en Chine

Bien que le PCC contrôle d’une main de fer les médias, les maisons d’édition et Internet, les Chinois trouvent tout de même le moyen de lire les Neuf commentaires.

«Chaque semaine, nous nous rassemblons pour regarder le DVD des Neuf commentaires. Nous lisons aussi un chapitre de l’éditorial chaque semaine», affirme M. Wu, un membre d’une organisation civile dans la province du Yunnan comptant plus de   110 000 membres dans 18 villes et comtés.

«Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas sauté une semaine», indique M. Wu, ajoutant que chaque membre de son organisation a démissionné du PCC et de ses organisations affiliées.

Le jour où il a été interviewé par Époque Times, M. Wu a mentionné que 14 membres de son organisation avaient démissionné du PCC, 7 de la Ligue des jeunes communistes et 3 des Jeunes pionniers.

«Tout ce que je vous dis est vrai. Nous ne racontons pas de mensonges comme le fait le PCC. Le PCC est simplement trop corrompu», ajoute-t-il.

  • Mme Tiao est bénévole pour le mouvement Tuidang à Hong Kong depuis neuf ans, aidant les Chinois à démissionner du Parti communiste chinois. (Époque Times)

Touristes chinois

Beaucoup de touristes venant de Chine continentale ont démissionné du PCC lors de visites à certains sites touristiques où des bénévoles de Tuidang sont installés.

M. Ren, un bénévole de Tuidang au Grand palais en Thaïlande, se rappelle d’un touriste chinois qui affirmait posséder un doctorat et travailler à l’Académie chinoise des sciences. Le touriste lui a dit que l’obscurantisme était l’affaire du PCC, adoptant des politiques afin de tromper ses propres citoyens. Le touriste a ajouté que beaucoup de Chinois très instruits ne croient pas au PCC et il a demandé à M. Ren de l’aider à démissionner du Parti.

À Taipei, Taïwan, la place de la Liberté est également un site touristique fréquenté par les Chinois. M. Pan, un touriste chinois, avait partagé avec les bénévoles de Tuidang comment il avait compris le fonctionnement du PCC après avoir visionné les Neuf commentaires en 2005.

«La moralité de la population chinoise a été complètement détruite par le PCC. De nos jours, en Chine, personne n’ose dire la vérité. Les gens mentent tout le temps et les produits contrefaits sont partout», s’est plaint M. Pan.

«Tout ce qu’on retrouve dans les Neuf commentaires est vrai. Je connais quelques membres du Parti et même eux affirment que l’effondrement du PCC n’est qu’une question de temps.»

Version originale : The Book That Is Changing China Is Ten Years Old

 

Plus de 204 717 860 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.