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Vers plus de souplesse pour travailler le dimanche?

Écrit par David Vives, Epoch Times
25.11.2014
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  • Pour Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, permettre qu'il y ait plus de souplesse pour travailler le dimanche est une bonne chose. (Lionel Bonaventure/AFP/Getty Images)

«France, portrait social», le rapport publié mercredi dernier par l’Insee offre son lot de surprises sur le quotidien des Français. Parmi elles, l’Institut observe une nette hausse du travail dominical. À ce jour, seuls 13% des Français déclarent travailler habituellement le dimanche (et 15% occasionnellement).

D’après l’historien Robert Beck, le repos dominical français, tel qu’il a été décidé depuis 1906, s’articule autour de deux valeurs essentielles, «le repos» et «la famille». Dans notre inconscient collectif, la santé et le bien-être public prennent donc le pas sur le principe de liberté du commerce et de l’industrie. Une tendance qui pourrait s’infléchir.

L’Insee s’est penché sur l’emploi du temps du week-end des 15 ans et plus, sur la période de 1986 à 2010. Le nombre de personnes ayant déclaré avoir travaillé au moins une heure le week-end reste stable depuis 25 ans – de l’ordre de 24%. Cependant, l’étude observe une «baisse le samedi et une hausse le dimanche». Le dimanche, la proportion est passée de 13 à 17%.

Il apparaît également que «toutes les personnes travaillant de manière habituelle ou occasionnelle le dimanche» représentent «31% des personnes en emploi en 2010». C’est encore plus vrai du côté des cadres et des professions libérales, qui représentaient 35% des travailleurs du week-end en 1986, et qui sont 54% en 2010.

Assouplissement du marché du travail

Le 21 novembre, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, s’est prononcée en faveur d’un assouplissement du travail dominical au micro de BFMTV-RMC.  «Permettre qu'il y ait plus de souplesse pour travailler le dimanche, je trouve que c'est une bonne chose parce qu'il y a des secteurs géographiques où les touristes pourraient acheter, et pas que les touristes», soutient-elle.

La ministre a tout de même insisté sur les deux «contreparties» qui donnent le La sur la question: ne pas imposer à quelqu’un de travailler le dimanche et améliorer la rémunération de ce travail, «si possible, le double».

Des propos qui font écho au projet d’assouplissement du marché du travail porté par Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, et approuvé par Bruxelles. Le ministre souhaiterait assouplir les règles de compensation salariale pour les entreprises de moins de 20 salariés. Ces dernières pourraient ainsi éviter la majoration à 100% du salaire le dimanche. La question sera tranchée en décembre dans l’hémicycle, dans le cadre du projet de loi de relance de l’activité, présentée par le ministre.

Mais au sein du PS, tous les violons ne sont pas pour autant accordés sur cette question. Anne Hidalgo a fait savoir qu’elle «n’accepterait pas que les pouvoirs du maire soient captés par Bercy». La question fait débat dans la capitale, fortement concernée par l’ouverture des commerces aux touristes possédant un bon pouvoir d’achat.

Or, Emmanuel Macron aimerait bien faire passer par décret ministériel la création de «zones touristiques de dimensions internationales», damant au passage le pion à la maire de Paris. Mais d’après Anne Hidalgo, l’ouverture des grandes enseignes le dimanche pourraient affecter le petit commerce en centre-ville qui «est un élément majeur de la dynamique économique et de l'attractivité d'une capitale», défend-elle.

 

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