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Un blogueur saoudien emprisonné reçoit un prix canadien

Écrit par Joan Delaney, Epoch Times
27.11.2014
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  • Affiche géante du roi saoudien Abdallah dans la ville de Hael, en Arabie saoudite. Les autorités saoudiennes ne tolèrent pas la critique. (Fayez Nureldine/AFP/Getty Images)

Une organisation canadienne d’auteurs a décerné un prix pour la liberté d’expression au militant Raif Badawi, en reconnaissance à ce blogueur qui est un «cas emblématique pour le droit à la libre expression en Arabie saoudite».

Badawi, dont la femme et les trois enfants vivent au Canada, purge actuellement une peine de 10 ans pour avoir contrevenu, par mode électronique, aux lois concernant la «pensée libérale» et les «insultes envers l’islam» régies sous la réglementation de l’anti-cybercriminalité de l’Arabie saoudite. Il a échappé de peu à une amende de plus de 300 000 $ et a été soumis à une sentence de 1000 coups de fouet.

«Raif Badawi a été emprisonné seulement pour avoir exprimé pacifiquement son opinion», révèle le représentant du Comité des auteurs emprisonnés de PEN Canada, Jim Creskey.

«Pen Canada demande sa libération immédiate et inconditionnelle. Le traitement infligé à M. Badawi nuit sérieusement à l’image de l’Arabie saoudite vis-à-vis de la communauté internationale à l’égard de son engagement vers un dialogue religieux et des réformes.»

Le prix «One Humanity» de PEN Canada a été présenté à M. Badawi in absentia lors du 35e Festival international des auteurs de l’organisation qui s’est tenu à Toronto le 23 octobre. D’une valeur de 5000 $, le prix est décerné à des auteurs dont le travail «transcende les frontières nationales qui divisent et il inspire les interactions entre les cultures».

Badawi est le fondateur de site internet «Free Saoudi Liberals», où il a osé critiquer l’establishment religieux du pays et a énoncé des mises en garde contre l’endoctrinement prodigué par certaines universités qui font la promotion d’un jihad ou d’une «guerre sainte».

Après son arrestation en 2012, Amnesty International a désigné Badawi comme étant un prisonnier de conscience «détenu seulement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression».

L’avocat de Badawi, Waleed Abulkhair – un activiste jouant un rôle majeur dans la défense des droits de l’homme – a été condamné en avril à une sentence de prison de 15 ans sous des accusations comprenant «l’affaiblissement du régime et de ses fonctionnaires». On l’a également condamné à une amende de 50 000 $ et ordonné de démanteler son organisation de surveillance et de défense des droits de l’homme.

Dans son examen de l’adhésion de l’Arabie saoudite au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, l’organisation Human Rights Watch a déclaré : «Au cours de l’année précédente, les autorités saoudiennes ont harcelé, investigué, poursuivi et emprisonné des dissidents pacifiques et défenseurs des droits de l’homme proéminents sous des accusations vagues basées simplement sur le fait qu’ils ont fait l’exercice pacifique de leurs droits élémentaires, principalement leur droit à s’exprimer librement.»

PEN Canada a adopté Badawi comme membre honoraire en septembre 2014 et l’a sélectionné comme candidat pour le prix de la Liberté de publication 2014 de l’International Publishers Association (IPA).

L’organisation rapporte que Badawi, qui souffre de diabète, est dans un piètre état de santé.

Version originale : Imprisoned Saudi Blogger Given Canadian Award

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