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Édito

Explosions dans le ciel

Écrit par Aurélien Girard, Epoch Times
03.11.2014
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  • La chute d’Icare par Maso di San Friano (1536 - 1571), peintre italien de l'école florentine du Cinquecento. (Wikimédia)

Icare en chute libre: le rêve technologique de quitter «en routine» la Terre pour le ciel s’est terminé en débris et en flammes pour deux des plus médiatiques initiatives commerciales des dernières années, celle d’Orbital Sciences avec l’explosion de la fusée Antares, et celle de Virgin Galactic avec le crash de SpaceShip Two. On aura beau faire tous les efforts possibles pour ne pas croire au sens caché des coïncidences, un reste de pensée magique pousse à s’interroger sur le message envoyé par ce ciel toujours inaccessible.

Les neurobiologistes considèrent que rien n’est capable de déraciner notre aptitude d’enfant à voir des liens secrets et surhumains dans les événements que notre – plus tardive – croyance au hasard nous pousse ensuite à voir comme de simples aléas statistiques – des aléas à combattre. C’est le chemin pris par Orbital qui, dans un communiqué, déclare: «Dès que nous comprendrons les causes nous commencerons le travail qui nous permettra de reprendre les vols en soutien à nos clients et au programme spatial national.» C’est aussi celui choisi par Richard Bronson et Virgin Atlantic: «Pour nos pilotes, nous devons déterminer exactement ce qui n’a pas fonctionné. Si nous réussissons à surmonter cela, nous nous assurerons que le rêve puisse se poursuivre.»

Comme pour nous narguer, cette même semaine, des flux de couleurs, une splendide rivière céleste s’écoulant au-dessus de la voûte atmosphérique, a été filmée depuis le nord de l’Europe. Car cet automne nous offre les plus vastes et les plus belles aurores boréales depuis longtemps, visibles sur un large pan de l’hémisphère Nord: À cette période de son cycle d’activité, le soleil est lui aussi, plus haut, dans une dynamique d’explosions; depuis la mi-octobre, il déclenche par ses éruptions les plus puissants orages magnétiques des vingt dernières années, comme pour nous dire que nous n’avons rien à faire là-haut. Une gigantesque tache noire du diamètre de Jupiter concentre cette colère magnétique, suffisamment exceptionnelle pour faire la Une du site Internet de la NASA et valoir que l’agence rassure le public en indiquant que cette activité inédite n’est, jusqu’à aujourd’hui, pas corrélée à l’éjection de matières solaires qui pourraient, en atteignant la Terre, causer quelques dégâts – mettre hors jeu tous nos satellites par exemple.

Actualité cinématographique aidant, le site de la NASA titre également sur les espaces interstellaires, ces rivières, plus haut encore, qui charrient les débris d’étoiles mortes.

En faisant le lien avec le film «Interstellar» de Christopher Nolan (en salles cette semaine) et la recherche d’autres lieux de vies, l’agence spatiale rappelle que «depuis des milliers d’années, nous nous demandons si nous pourrions trouver une autre maison parmi les étoiles. Nous ne sommes maintenant pas loin de pouvoir répondre à cette question.»

 

Dans son film, Christopher Nolan lie la quête interstellaire à la destruction de l’environnement terrestre. Parmi nous, est-ce le ciel encore, ou une terre différente, que recherchent les militants écologistes opposés au barrage de Sivens? La rivière qu’ils protègent, menacée d’être coupée en deux, vaut pour eux qu’on y dédie une guérilla, avec explosion de grenades d’un côté, de cocktails molotov et de bouteilles d’acide de l’autre. Et la mort d’un jeune homme. Alors, avec tout ce qu’on aime à faire exploser ici-bas, on peut quand même se demander si nous méritons vraiment de nous rapprocher du ciel.

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