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Nicolas Sarkozy, ex-nouveau président de l’UMP

Écrit par Laurent Gey, Epoch Times
01.12.2014
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  • Nicolas Sarkozy arrivant au bureau de vote de l’UMP dans le XVIe arrondissement, le 29 novembre 2014. (Kenzo Tribouillard/AFP/Getty Images)

Du pain bénit pour les journalistes et commentateurs politiques, Nicolas Sarkozy rempile à la tête de l’UMP. Malgré quelques bugs et attaques informatiques, les votes des sympathisants samedi soir lui ont accordé 64,50% des voix. Cette victoire sans surprise n’a pourtant pas l’éclat de 2004, où il récoltait 85,09% des suffrages. En pleine affaire judiciaire avec Bygmalion et fragilisé par les luttes internes de 2012, l’avenir du parti semble maintenant suspendu aux lèvres de l’ancien président dont les choix lors de la dernière campagne avaient signé sa défaite face à François Hollande.

Un scrutin sous haute surveillance

Entre vendredi et samedi soir dernier, 156.000 adhérents UMP sur 268.000 inscrits ont pu voté électroniquement pour élire leur nouveau président, dans le climat tendu et délétère que connaît le parti depuis deux ans.

Après les soupçons de fraude électorale qui l’ont déchiré en novembre 2012, les affaires et les dissensions n’ont cessé d’alimenter la chronique. Bygmalion a vu la démission de Jean-François Copé. Récemment, les sifflets contre Alain Juppé lors d’un meeting commun avec l’ancien président à Bordeaux, ont fini d’exposer les passions partisanes qui émaillent la formation politique.

Avec un score de 64,50% des voix, Nicolas Sarkozy arrive à calmer un parti en pleine remise en question. Ce score largement commenté impliquera des primaires en 2016 pour l’élection présidentielle et l’élaboration d’une opposition face à des Français de moins en moins confiants envers leur classe politique.

Quelle ligne politique pour l’UMP?

Face à Bruno Lemaire, le modéré (29% des voix) et Hervé Mariton, le libéral conservateur (6% des voix), devant l’impopularité record de François Hollande et la montée en puissance du Front national, il faudra sûrement s’attendre à quelques surprises dans la machine politique de Nicolas Sarkozy. Le candidat du rassemblement et de l’apaisement de 2008 devra prendre soin d’éviter de créer davantage de clivages entre les Français.

Selon un sondage Opinionway de juillet 2014, les sarkozystes se disent à 47% favorable au protectionniste et à 61 % favorable au recul de l’âge de la retraite à 65 ans. 86% ont le sentiment qu’il y a trop d’immigrés en France (contre 85% pour les partisans de Bruno Lemaire et 76% pour ceux d’Hervé Mariton), 74% pensent que les clivages entre la gauche et la droite n’ont plus lieu d’être, 38% apprécient Marine Le Pen et 24% François Bayrou. Des coudées pas assez franches pour sortir de la mêlée.

Éviter les erreurs du passé

Pour reconstruire un nouveau parti, Nicolas Sarkozy devra éviter les écueils de son précédent mandat. En 2010, l’UMP, sous la présidence de Xavier Bertrand, signe un protocole d’accord avec le parti communiste chinois, première dictature mondiale violant à grande échelle les libertés religieuses, la liberté de la presse et les droits de l’homme. Accord historiquement préjudiciable pour le parti de la droite française, avec en toile de fond, l’objectif de récupérer de gros contrats commerciaux. Lors de la campagne de 2012, la ligne droitière inspirée par Patrick Buisson pour récupérer des voix du Front National, va à contre-courant d’une France demandant plus de liberté, de tolérance et de justice. Ajouté à cela, la proximité d’affaires de corruption de plusieurs pontes, a montré l’image d’un parti plus proche du pouvoir et des intérêts financiers que des souhaits, autres que matériels, des Français.

Malgré un engagement politique faisant de lui l’une des personnalités les plus habiles de sa génération, Nicolas Sarkozy semble avoir encore un long chemin à parcourir pour en finir avec les anciens démons de l’UMP, qu’un simple changement de nom du parti ne suffira pas à effacer.

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