Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Le secteur alimentaire italien évalue les risques du Traité transatlantique

Écrit par Marco Tistarelli, Epoch Times
08.11.2014
| A-/A+
  • Le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement entre l’Union européenne et les États-Unis est en cours de négociation. Pour l’alimentation italienne, il présente à la fois des opportunités et des risques. (Shutterstock)

ROME – Avec les projecteurs braqués sur le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI), un des rares secteurs de la manufacture italienne en bonne santé a été autorisé évaluer ses avantages et ses inconvénients. Le vaste univers des aliments et des vins d’excellence exige plus de clarté, avant que l’Union européenne ne lie son destin économique à celui des États-Unis.

Selon le groupe consultatif, le traité, toujours en cours de négociation, entre Bruxelles et Washington, vise à «supprimer les barrières commerciales dans un large éventail de secteurs économiques afin de faciliter l’achat et la vente de biens et de services entre l’Union européenne et les États-Unis» Les promoteurs parlent aussi d’aider les entreprises concernées à épargner des millions d’euros et de créer de centaines de milliers d’emplois. Tout cela va créer une relance économique: «Notre économie devrait bénéficier d’un coup de pouce de 0,5% du PIB, soit 120 milliards de dollars par an, une fois l’accord pleinement appliqué.»

Cela pourrait être une grande opportunité, étant donné que les États-Unis sont devenus le premier partenaire commercial de l’Italie en 2013, en particulier dans le commerce du vin, de l’huile d’olive et de tous les fromages. Selon les données de son rapport annuel, Coldiretti, la principale fédération de commerce agricole en Italie, est consciente de cela. En même temps, il s’agit de protéger les producteurs locaux du phénomène de l’«apparence» italienne. Près de 3 milliards d’euros de boissons et produits alimentaires italiens ont atteint les États-Unis. Cependant, Coldiretti souligne que dans le monde entier, la contrefaçon du fromage «Parmesan», le vin «Chianti Californie» et les fausses tomates «San Marzano» sont à l’origine de pertes estimées à au moins 60 milliards d’euros. Sans aucune barrière commerciale, comment pourrait-on faire la différence?

Phil Hogan, le commissaire européen nouvellement nommé à l’agriculture, a tenté de tempérer la situation. Fin octobre, il a participé au Forum international organisé par Coldiretti, au cours duquel il a promis: «Nous ne sacrifierons pas la qualité des aliments [des producteurs de l’Union européenne] seulement pour le bénéfice commercial.» Cela peut être considéré comme une réponse aux inquiétudes exprimées par le Président de Coldiretti Robert Moncalvo, qui a à plusieurs reprises demandé à Bruxelles de mettre en place une nouvelle législation sur l’étiquetage. Les étiquettes devraient permettre de différencier la contrefaçon alimentaire, d’assurer la qualité à la clientèle et ensuite de protéger les consommateurs d’aliments biologiques.

Les inquiétudes sont également présentes dans les milieux politiques. Les diverses commissions de l’agriculture européenne se sont réunies à Rome. C’était une bonne occasion pour Luca Sani, président de la Commission de l’agriculture italienne, de parler du PTCI. Selon l’agence de presse Agenparl, M. Sani a déclaré: «Le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement est sans aucun doute l’occasion de consolider la tendance positive de l’exportation des produits agroalimentaires italiens et européens [...] Cependant, cela nécessite un fort engagement dans les négociations pour l’accord final. Celui-ci doit répondre à des normes agricoles et alimentaires européennes, protéger les consommateurs et assurer des conditions équitables pour les agriculteurs des deux côtés de l’océan Atlantique.»

Les principaux opposants au traité en Italie sont les dizaines d’organisations rassemblées dans le cadre du «Comité Stop PTCI Italie». Ils craignent que cet accord élimine les droits de douane et les contrôles douaniers et estiment qu’il va retarder les mesures de qualité et de sécurité dans la production et la distribution de marchandises. L’un des principaux problèmes réside dans la réglementation des OGM, qui sont très répandus aux États-Unis, alors qu’ils sont interdits en Italie.

«Un des dangers véritables vient des produits de mauvaise qualité et des aliments provenant de sociétés américaines, comme les viandes et légumes génétiquement modifiés ou les produits saturés d’hormones et de phytohormones. Les lois nationales et les communautés locales n’ont aucun moyen de s’y opposer, puisque les lois et les règlements locaux seront soumis au PTCI», a déclaré l’association de consommateurs ADUSBEF dans un communiqué de presse, ajoutant que le traité donne plus d’importance à la libre circulation des échanges qu’au respect des lois locales.

Version originale: Risks of TTIP for Food ‘Made in Italy’

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.