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Hong Kong : les étudiants veulent rencontrer les autorités centrales de Pékin

Écrit par Matthew Robertson, Epoch Times
09.11.2014
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  • Alex Chow, secrétaire général de la fédération des étudiants de Hong Kong, s'exprime lors d'une conférence de presse dans le quartier Central de Hong Kong le 9 octobre 2014. La Fédération des étudiants de Hong Kong a récemment confirmé qu'elle prépare un voyage à Pékin pour rencontrer les dirigeants du Parti dans les prochaines semaines. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

Hong Kong – La Fédération des étudiants de Hong Kong, le groupe qui a pris le rôle le plus important dans la représentation du mouvement des parapluies, a officiellement confirmé qu'il planifie un voyage à Pékin pour discuter directement avec les hauts représentants du Parti communiste chinois (PCC) des aspirations des habitants de Hong Kong pour la démocratie. 

Mais ils passeront par un intermédiaire. De nombreux articles de presse ont suggéré le nom de l'ancien chef de l'exécutif de Hong Kong, Tung Chee-hwa. Ils attendront la clôture du sommet de la Coopération économique de la région Asie pacifique qui se déroule à Pékin du 9 au 11 novembre.

Des articles suggérant que la Fédération des étudiants de Hong Kong espérait rencontrer les hauts dirigeants du Parti ont été publiés la semaine dernière dans le journal hongkongais pro-démocratie Apple Daily. Ces informations avaient plus tard été démenties puis modifiées pour dire que les étudiants n'étaient pas sûrs d'y aller. 

Ce vendredi, lors d'interviews avec les journaux Apple Daily et Ming Pao, Alex Chow, le secrétaire général de la Fédération des étudiants, et Eason Chung, ont clairement affirmé que ce projet était officiel. 

Des législateurs pro-gouvernement de Hong Kong avaient précédemment qualifié l'annonce du voyage des étudiants à Pékin de « provocation ». En conséquence, la Fédération des étudiants avait légèrement changé sa stratégie : retarder le départ et trouver un intermédiaire de confiance.

Tung Chee Hwa semblait être un bon candidat. Il est un personnage important du Parti communiste qui représente régulièrement le Parti et ses intérêts à l'étranger. Il a été le premier chef de l'exécutif de Hong Kong après la rétrocession du territoire à la République populaire de Chine en 1997.

En 2003, il a traversé la difficile crise autour de l'Article 23, une loi anti-sédition qui aurait interdit toute critique envers le Parti communiste et supprimé les libertés que les Hongkongais considèrent comme des droits fondamentaux. Près d'un demi-million de personnes étaient alors descendues dans les rues.

Les étudiants ont annoncé qu'ils enverraient une délégation d'environ 10 personnes.

Alex Chow a annoncé à Ming Pao que si la police n'engageait pas de répression suffisamment violente pour chasser et empêcher les manifestants de revenir dans les rues et si le voyage à Pékin n'ouvrait sur aucune solution, le mouvement d'occupation pourrait se prolonger jusqu'en juin de l'an prochain.   

« L'agenda de Hong Kong est que le Conseil législatif doit se prononcer sur la proposition de réforme politique de mars à avril et de mai à juin. Tout le monde est d'accord que tant qu'il n'y aura pas de décision, l'occupation ne cessera pour aucune raison. »

 

À ce moment-là, le Conseil législatif de Hong Kong aura l'occasion d'accepter ou de rejeter la décision du Comité permanent du Congrès national du peuple sur la procédure électorale qui a tant frustré Hong Kong.

Cette décision du Congrès national du peuple du 31 août dernier prévoyait qu'un comité de désignation (en réalité contrôlé par Pékin) présenterait au public deux ou trois candidats à l'élection au poste de chef de l'exécutif. 

Certains manifestants ont comparé cela à devoir choisir entre deux pommes pourries à manger.

Fin septembre, des groupes étudiants avaient boycotté les cours dans une tentative d'initier un dialogue avec le gouvernement sur cette décision. Les défenseurs de la démocratie à Hong Kong ont expliqué qu'ils espéraient pouvoir bénéficier d'un véritable suffrage universel en 2017.

L'histoire a également pris un nouveau tour inattendu ce vendredi, lorsque Regina Ip, une législatrice pro-gouvernement de Hong Kong, a proposé d'aider les étudiants à trouver le bon chemin pour être entendu par le gouvernement central de Pékin. Elle a fait remarquer que Tung Chee Hwa était très occupé et qu'elle pourrait aider.

Eason Chung a commenté ce changement de ton lors de son entretien avec Ming Pao. Auparavant, l'idée que les étudiants de Hong Kong rencontrent directement les dirigeants de Pékin n'était pas prise au sérieux par les législateurs. « Maintenant, ils veulent être les intermédiaires. Nous allons attendre et voir. »

Version originale: Hong Kong Students Hope for Audience in Beijing After APEC

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.