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Le «made in France» s’affirme

Écrit par Ivo Paulovic, Epoch Times
17.12.2014
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  • Une employée finit d’assembler les pièces d’un voilier pour enfant dans l’entreprise Tirot à Romagne en Bretagne. Tirot est le dernier fabricant de bateau-jouet 100 % français. (Jean-Francois Monier/AFP/Getty Images)

D’après le cabinet Deloitte, le budget d’achat par famille pour les fêtes de fin d’année s’élèverait en moyenne à 518 euros, soit une baisse de 4,5% par rapport à l’année dernière. Néanmoins, nombreux sont ceux prêts à acheter des produits plus chers, issus de la production locale. Depuis deux ans, la prise de conscience du «made in France» s’est largement répandue et des perspectives positives se dessinent pour les entreprises sur le marché intérieur. Déjà réputées à l’étranger, les usines françaises affichent davantage un label «Made in France» et attendent plus d’implication du gouvernement ainsi que le soutien des consommateurs.

Le «made in France» a la cote

L’étude récente du CREDOC sur «L’attachement des Français au made in France» souligne le poids accordé au patriotisme commercial et le rôle des médias dans sa promotion.

La fréquence de l’expression «made in France» dans la presse a été multipliée par 5 depuis 2010. Plus qu’un effet de mode induit par une rhétorique gouvernementale, la popularité des produits «made in France» s’inscrit dans une courbe croissante. Alors qu’en 1999, seulement 32% des Français estimaient que les produits locaux étaient de meilleure qualité que ceux fabriqués hors d’Europe, en 2014, ils sont 60%.

L’achat de produits français est induit par un élan de solidarité envers les entreprises nationales et un regard critique sur les effets néfastes de la mondialisation, selon 63% des adeptes du «made in France». Comme le souligne Régis Bigot, directeur des études au CREDOC, «ce changement spectaculaire s’explique par la défiance croissante des Français vis-à-vis de la mondialisation. Ils se disent que les produits confectionnés hors des frontières européennes sont certes moins chers, mais de moins bonne qualité».

N’est pas toujours français qui s’estampille Bleu-blanc-rouge

D’après cette même étude, 61% des Français interrogés sont prêts à payer plus chers des produits manufacturés d’origine française, une tendance à la hausse depuis 15 ans. Les secteurs privilégiés sont l’alimentation et l’automobile, suivis de près par la confection textile. Alors que dans le secteur alimentaire, il est relativement aisé d’identifier l’origine d’un produit et son lieu de fabrication, pour les objets technologiques et industriels, l’identification de la provenance n’est plus aussi tranchée. Plus d’une dizaine de labels «Made in France»  ont fleuri  ces dernières années. Dans les industries manufacturières le «made in  France» peut se décliner en «Assemblé en France» ou «Conditionné en France».

C’est pour clarifier les appellations et la provenance, qu’a été créé en 2011 le label «Origine France garantie» ou OFG. Celui-ci élargit le Code des douanes et augmente de 50% le prix de revient d’un produit sous le label contrôlé. En outre, le produit doit justifier de caractéristiques essentielles acquises en France.

Accueilli favorablement par certains, jugé restrictif par d’autres, le label OFG fait toutefois partie des priorités du gouvernement. La mise en place d’une telle norme, permet de reconsidérer la production locale et ses avantages, a contrario d’un certain productivisme aveugle qui met de côté le respect des normes environnementales et sociales, présentes en France et en Europe.

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