Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Un plan anti-pollution inévitable pour Paris

Écrit par Sarita Modmesaïb, Epoch Times
03.12.2014
| A-/A+
  • Vue du ballon de Paris au parc André Citroën le 4 août 2014. (Bertrand Guay/AFP/Getty Images)

Le ballon de Paris situé au Parc André Citroën continue d’habiller le ciel parisien, en quête des microparticules présentes dans l’atmosphère de la capitale. Ce projet, mené en collaboration avec la ville de Paris, Airparif, Generali, le CNRS et Aérophile depuis mai 2013, a permis d’identifier puis de compter les particules inférieures à un micromètre présentes dans l’air parisien de 0 à 300 mètres d’altitude.

Mesurer la qualité de l’air en temps réel

Le ballon de Paris, initialement destiné aux balades touristiques aériennes, a été ensuite renommé «Observatoire Atmosphérique Générali» et équipé d’un appareil technologique de pointe. Le Light Optical Aerosol Counter (LOAC) permet de mesurer la qualité de l’air au plus près du trafic ainsi que celle ambiante, symbolisée par les principaux monuments de Paris.

Les résultats, révélés lundi 24 novembre, sont édifiants quant aux pics de pollution observés dans l’année: en décembre 2013 et en mars 2014, ces particules ultrafines étaient quinze fois plus nombreuses que la moyenne, le record ayant été battu le 13 décembre avec un pic à 6 millions de particules ultrafines par litre, au lieu des 200.000 habituelles pour une journée standard.

Selon Jean-Félix Bernard, président d’Airparif, «un tel épisode de pollution de l’air équivaut à du tabagisme passif permanent, et est aussi nocif que d'être enfermé dans une pièce de 20 mètres carré avec huit fumeurs».

Toux, irritation des voies respiratoires ou même asthme sont les conséquences immédiates de cette pollution sur la santé des Parisiens, laquelle sur le long terme, peut être amenée à se dégrader, avec l’apparition de maladies chroniques telles que le cancer ou les maladies cardio-vasculaires. Ce sont aussi des conséquences sur les naissances, puisque ces microparticules, en pénétrant dans le sang, exposent les femmes enceintes à un risque accru de mettre au monde des enfants de faible poids.

Un plan anti-pollution inévitable pour Paris

Cette étude constitue une nouvelle pierre jetée dans le jardin de la Ville de Paris qui prépare un plan anti-pollution devant être «exemplaire» avant la prochaine Conférence sur le Climat qui se tiendra en décembre 2015.

«Les données recueillies par le ballon de Paris viennent confirmer la gravité de la situation. Elles constituent un élément supplémentaire qui rend légitime une action forte», a précisé Christophe Najdovski, l’adjoint (EELV) du maire de Paris en charge des transports. Au programme, deux objectifs phares: réduire le volume de la circulation routière et améliorer le parc roulant avec abandon du diesel.

Ces deux axes pourraient alors se décliner en de multiples mesures: une interdiction des véhicules diesel dans Paris d’ici à 2020, une journée entièrement passée sans voiture dès septembre 2015, une limitation de la vitesse à 30 km/h dans les arrondissements du centre de la capitale; lesquels viendraient se rajouter aux mesures déjà effectives telles que la mise à disposition des Vélib’ et Autolib’, l’aide à l’achat d’un vélo avec assistance électrique et l’attribution de subventions pour les taxis les moins polluants.

Afin d’impliquer les Franciliens dans la mise en place de ce plan anti-pollution, Anne Hidalgo, maire de Paris, a commandé à l’IFOP l’organisation d’une «conférence de citoyens sur la pollution de l’air» dans laquelle 19 Franciliens ont pu auditionner différents spécialistes (pneumologues, politiques, urbanistes) avant d’établir une série de propositions concrètes. Fret sur la Seine, Vélib’ électriques, dégagement des pistes cyclables séparées de la chaussée, ou encore un ticket unique pour les bus, métro, tramway et Vélib’… autant de pistes qui pourraient compléter et préciser la mise en place de ce plan présenté au Conseil de Paris en février prochain.

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.