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Corruption internationale, la France recule de 2 points

Écrit par Ivo Paulovic, Epoch Times
08.12.2014
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  • Christiane Taubira a défendu les réformes du gouvernement en matière de lutte contre la corruption, à l’occasion de la présentation du nouveau rapport de l’OCDE sur la corruption transnationale. (Dominique Faget/AFP/Getty Images)

Ce 9 décembre a lieu à la Mairie du 10e arrondissement de Paris une conférence sur les dispositifs anti-corruption de l’organisation non-gouvernementale Transparency International France. C’est à l’occasion de la journée mondiale anti-corruption que cette association internationale dont la filiale française date de 1995, présentera plusieurs projets innovants pour impliquer davantage de citoyens dans la lutte contre la corruption. Deux rapports récemment publiés montrent que la France a encore des progrès à faire dans le domaine. D’un côté, l’hexagone perd 2 points dans la notation de l’ONG qui établit depuis 20 ans un classement de l’indice de perception de la corruption dans les secteurs publics par pays. De l’autre, le pays est remis en question dans le rapport de l’OCDE sur la corruption transnationale, qui lui reproche le non-respect des promesses de changement dans sa politique pénale.

La France perd 2 points par rapport à 2013

Dans le cadre de la journée internationale de la lutte contre la corruption, Transparency International invite les citoyens à se joindre au rendez-vous annuel pour participer aux débats. L’organisation d’origine allemande vient de publier son classement de la corruption internationale où elle rassemble plusieurs expertises notamment celles de la Banque mondiale, des banques asiatique et africaine de développement, de la Fondation allemande Bertelsmann et du Forum économique mondial.

Ce classement annuel de 175 pays étudie et établit un indice de perception de la corruption du système judiciaire, des services publics, des partis politiques et de la police. La France a perdu 2 points depuis 2013 avec un score de 69 sur 100, reculant à la 26e place mondiale. Ce classement peu flatteur n’apporte néanmoins pas plus de précision, qui peuvent être étayés par le rapport sur la corruption transnationale de l’OCDE (l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques).

Impliquée pour obtenir des marchés à l’étranger

Le rapport de l’OCDE sur la corruption transnationale «Analyse de l’infraction de corruption d’agents publics étrangers», dresse un tableau grisâtre de la manière dont les grandes entreprises occidentales utilisent la corruption pour soudoyer des agents publics étrangers et obtenir des marchés, surtout dans quatre secteurs à risque: les industries extractrices de ressources naturelles, la construction, le transport et la communication.

Publié le 2 décembre, établi par le biais d’études de 400 affaires de corruption de 1999 à aujourd’hui, le rapport stipule que la France a mené des enquêtes sur 5 schémas de corruption mais qu’aucune entreprise française «n’a à ce jour fait l’objet de condamnation définitive en France du chef de corruption transnationale, alors que des condamnations de ce chef ont été prononcées à l’étranger contre des sociétés françaises». C’est le constat également que des changements importants de la politique pénale n’ont toujours pas eu lieu en France.

«Il reste à faire, bien entendu, mais beaucoup de choses ont été mises en route depuis deux ans» a déclaré Christiane Taubira à l’occassion de la présentation du rapport. Selon elle, l‘arsenal anti-corruption français a été considérablement renforcé, mais la mise en place des conditions d’indépendance du Parquet nécessite une modification constitutionnelle, que le gouvernement ne renoncera pas, selon ses dires, à faire. En attendant, les chiffres de la transparence du pays à l’international parlent d’une année à l’autre.

Plus de 204 717 860 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.