Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Le coût de la guerre sur les enfants syriens

Écrit par Jasper Fakkert, Epoch Times
11.02.2014
| A-/A+
  • Des enfants ramènent de l’eau à leurs familles le 6 février 2014 à Alep. (Fadi al-Halabi/AFP/Getty Images)

En Syrie, où le nombre de morts est si élevé que les observateurs ont cessé de compter, ce sont peut-être les enfants qui souffrent le plus.

Un nouveau rapport de l’ONU sur la situation des enfants en Syrie révèle que, durant ces trois années de guerre civile, les enfants ont subi les mêmes horreurs de la guerre que leurs parents.

Durant la guerre, les enfants sont torturés, estropiés et abusés sexuellement, selon le rapport. Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, a parlé d’une «souffrance indescriptible» endurée par les enfants.

Les estimations indiquent qu’au moins 10 000 enfants ont été tués dans le conflit et 5 millions ont été touchés.

Au début d’octobre 2013, environ 3 millions d’enfants avaient été déplacés et avaient besoin d’aide en Syrie et environ 1,1 million d’enfants avaient fui avec leurs familles.

Nulle part où aller

Depuis les débuts du soulèvement syrien, qui vise à renverser le régime de Bachar Al-Assad – dont la famille est au pouvoir depuis 1971 – les enfants ont été pris entre deux feux.

Ce sont les allégations de torture des enfants qui avaient peint des slogans anti-régime sur des édifices publics en mars 2011 qui avaient déclenché le soulèvement qui, depuis, s’est transformé en guerre civile à grande échelle.

Le rapport de l’ONU fait état de tueries arbitraires commises autant par le régime syrien que par les rebelles.

L’information est basée sur des entretiens réalisés par l’ONU auprès de réfugiés syriens, de victimes et de témoins. Les auteurs du rapport écrivent que les preuves démontrent une «tendance générale» indiquant «l’ampleur, la portée et la gravité des violations commises contre les enfants en Syrie».

Dans une anecdote, un adolescent de 16 ans qui participait à une manifestation contre le gouvernement à Homs a été tiré dans le dos par un tireur embusqué du régime, ce qui l’a paralysé.

Dans une autre, au moins 18 enfants d’un village alaouite ont été tués ou estropiés dans leurs domiciles ou alors qu’ils tentaient de fuir avec leurs familles.

Mais même si les enfants ne cherchent pas à participer au conflit – le résultat qui en découlera déterminera l’avenir du pays – la guerre les rattrape quand même.

  • Une mère et ses enfants se tiennent à l’extérieur de leur domicile après l’annonce d’une frappe aérienne du régime syrien sur la ville d’Alep le 4 février 2014. (Fadi al-Halabi/AFP/Getty Images)

Les écoles partout en Syrie ont été utilisées par les forces du régime et la rébellion pour abriter des soldats ou incarcérer des détenus. Des tireurs embusqués ont été placés dans les écoles alors qu’elles étaient occupées par des enfants, selon le rapport.

Depuis octobre 2013, plus de 3000 des 22 000 écoles syriennes avaient été détruites ou endommagées, selon des chiffres du gouvernement cités dans le rapport.

Le danger est partout

Alors que les abus et les meurtres d’enfants dans les deux premières années du conflit étaient principalement attribués aux forces du régime, les abus attribués aux rebelles ont augmenté alors qu’ils gagnaient du terrain.

Les rebelles auraient également recruté des enfants-soldats dans leurs rangs, soit pour les faire participer aux combats ou les utiliser dans un rôle de soutien.

Une nouvelle tendance depuis la mi-2013 démontre que, dans les régions contrôlées par les groupes islamistes extrémistes, les écoles sont utilisées pour endoctriner les enfants à participer au jihad, la guerre sainte, contre le régime.

Enlèvements

Les enlèvements d’enfants sont devenus une caractéristique du conflit. Les enfants sont devenus une monnaie d’échange entre les milices du régime et les groupes rebelles armés.

Des rapports suggèrent que les enfants enlevés sont échangés en retour de prisonniers ou de rançons. Dans d’autres cas, les enfants sont enlevés pour inciter leurs familles à soutenir le bon côté du conflit.

Dans un tel cas, une adolescente de 15 ans a été enlevée alors qu’elle fuyait avec sa famille la violence dans la ville d’Abu Al Zuhur. La famille a dû rendre son argent et sa voiture pour obtenir la libération de la fille.

Version originale : Place to Hide for Syria’s Children

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.