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Une enquête sur l’assassinat probable du père d’un militant chinois contrarie les autorités

Écrit par Carol Wickenkamp, Epoch Times
11.02.2014
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  • Sur cette photo datée du 25 janvier 2010, Wei Shuishan et Xue Mingkai (au centre, portant un chandail blanc), deux membres clés du Parti démocrate de Chine, visitent le village de Zhaiqiao pour s’entretenir avec la famille du maire du village, Qian Yunhui, disparu dans des conditions suspectes. Le 29 janvier 2013, le père de Xue Mingkai est décédé mystérieusement et des militants souhaitent l’ouverture d’une enquête. (Avec l’aimable autorisation d’un informateur)

Des militants sur le point  d’enquêter sur le soi-disant suicide du père de Xue Mingkai, un activiste du Shandong, ont été arrêtés en début de semaine dernière au cours d’une rafle policière, interrogés, puis renvoyés chez eux. Selon Radio Free Asia (RFA), d’autres militants ont réussi à s’échapper et vont continuer à enquêter.

Insatisfaits du verdict officiel du département de la sécurité concluant à un suicide et expliquant que Xue Fushun est décédé après avoir sauté  du quatrième étage de l’immeuble du Parquet municipal de Qufu, des militants de toute la Chine se sont rassemblés dans la province du Shandong.

Selon un rapport publié par Human Rights in China (HRIC), Xue Fushun et son épouse Wang Shuqing auraient été arrêtés par les autorités et placés dans une prison clandestine pour forcer leur fils, le militant pour la démocratie Xue Mingkai à revenir en ville. Le 29 janvier, le couple s’est échappé de la prison et a requis la protection du Parquet. La sécurité les a rattrapés et séparés. Plus tard dans la nuit, Mme Wang apprenait que son mari s’était suicidé.

La rafle

Les militants déterminés à enquêter sur ces événements étaient hébergés dans une pension de la ville de Qufu quand ils ont été assiégés.

«Il y a eu des coups violents à la porte de notre chambre, puis on a entendu de nombreux pas dans le couloir», a confié à RFA Jia Pin, un militant qui se trouvait lui-même dans la pension à ce moment-là.

«C’était la police,» a-t-il poursuivi, précisant que dans un premier temps, il pensait qu’il ne s’agissait que d’un contrôle d’identité.

Qian Jin, un militant de la province du Anhui, voyageait avec un second groupe quand ils ont essayé de joindre par téléphone ceux qui étaient déjà à Qufu. Il a expliqué à RFA qu’ils avaient entendu des bruits de bagarre dans le téléphone et des bribes de mots comme «N’arrachez pas mon téléphone», avant que la communication ne soit coupée.

Les quatorze militants de la pension ont été emmenés au poste de police où ils ont été brièvement détenus et interrogés avant d’être renvoyés chez eux.

Beaucoup de ces militants placés dans des trains avaient prévu de descendre juste après Qufu pour revenir en ville.

«La prochaine étape: nous déplacer séparément», a déclaré Wei Xiaobing,  un autre militant.

Les membres du deuxième groupe d’activistes qui se rendait à Qufu se sont également séparés pour ne pas être repérés par la police.

Xue Mingkai, militant et membre du Parti démocratique de Chine, vit dans la clandestinité depuis qu’il a été libéré de prison en septembre 2013 après avoir purgé quatre ans pour «subversion du pouvoir d’État» et «incitation à la subversion du pouvoir d’État».

Comme Chen Guangcheng

Jiang Tianyong, un avocat des droits de l’homme de Pékin, a rencontré Xue Mingkai en un lieu tenu secret dimanche de la semaine dernière. Le lundi, il publiait une déclaration dans laquelle il comparait la situation de Xue Minghai à celle du militant Chen Guangcheng.

«C’est le même comportement que quand ils ont arrêté Chen Guangcheng, la mère de Chen et son épouse Yuan Weijing», a affirmé Jiang Tianyong pour RFA. Chen Guangcheng avait été placé en résidence surveillée avec son épouse et sa fillette pendant plus de 18 mois avant de s’échapper en mai 2012.

«Xue Mingkai n’a pas l’intention de rentrer à Qufu pour le moment», a poursuivi l’avocat. «Le fait qu’ils aient pris des mesures sévères pour arrêter sa mère prouve qu’il est impossible de les raisonner.»

«Si Xue Mingkai devait revenir maintenant, il disparaîtrait aussitôt. «Il est en sécurité maintenant, du moins il l’était», a-t-il ajouté.

Wang Shuqing, la mère de Xue Mingkai, est toujours détenue pour avoir déclaré dans une lettre publique sur le site du Comité des droits de l’Homme des Nations unies qu’elle estimait nécessaire l’examen précis du décès de son mari.

«Cette affaire implique une mort non naturelle. Beaucoup de gens soupçonnent que cet assassinat a été prémédité», a déclaré Tang Jitian, l’avocat de la famille, dans un entretien téléphonique avec Reuters.

Un troisième groupe d’activistes à la recherche de Wang Shuqing a été arrêté par la police du Shandong et de Pékin samedi dernier et les autres militants affirment ne pas savoir où est détenu ce groupe.

Version en anglais: Investigation Into Possible Murder of Chinese Activist’s Father Thwarted by Authorities

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