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Les Monuments Men

Sacrifices honorables pour préserver l’art

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
11.02.2014
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  • Une partie des Monuments Men (de gauche à droite : John Goodman, Matt Damon, George Clooney, Bob Balaban et Bill Murray) se préparent pour une prochaine fouille afin de trouver les œuvres d’art dérobées par Hitler. (Sony Pictures)

George Clooney a largement prouvé sa valeur autant devant une caméra (Gravity, The Descendants) que derrière, portant la casquette de réalisateur (The Ides of March, Good Night, and Good Luck). Il frappe à nouveau des deux côtés avec l’adaptation cinématographique du livre The Monuments Men: Allied Heroes, Nazi Thieves and the Greatest Treasure Hunt in History écrit par Robert M. Edsel, intitulé Les Monuments Men. L’importance de l’art, thème principal du film, a un poids si considérable que le reste des précieux éléments assemblés par Clooney devient presque secondaire, ce qui en fait une œuvre quelque peu inégale, mais profondément recherchée.

Frank Stokes (Clooney) a eu la permission du président Roosevelt de former son escouade d’artistes de tous les domaines afin d’empêcher Hitler de s’emparer de ce que l’humanité a de plus précieux : son art. L’histoire est basée sur des faits réels survenus lors de la Seconde Guerre mondiale.

De prime abord, Clooney a exploité un filon historique primordial. Il est étonnant que l’idée d’adapter le livre de Robert M. Edsel n’arrive qu’en 2014.

Son traitement est ce qui peut avoir fait perdre quelques cinéphiles en cours de visionnement. On sent que le scénario n’a pas les mailles très serrées, c’est-à-dire qu’on a davantage droit à un collage rudimentaire d’excellents moments véridiques qu’à un tricotage rigoureux qui éblouit par sa qualité. 

Les Monuments Men a été promu comme un film de guerre. En fait, la Seconde Guerre mondiale n’est ici qu’un prétexte pour mettre l’accent sur l’importance de l’art pour l’humanité. Il est bien d’en être au courant avant le visionnement pour éviter les déceptions. La violence, l’action et l’adrénaline que l’on retrouve typiquement dans bien des films de guerre laissent plutôt la place à la contemplation, l’exploration et la fraternité. On pourrait croire à plusieurs moments que Clooney a pu être influencé par les inoubliables classiques Joyeux Noël et La chambre des officiers, qui aussi étaient des drames humanistes placés dans un contexte de guerre. L’intérêt pour le réalisateur/acteur d’inclure une fibre «documentaire» bien mélangée à l’ensemble est de bon aloi.

  • Après avoir gagné la confiance de Claire Simone (Cate Blanchett, à droite), James Granger (Matt Damon, à gauche) met la main sur un livre crucial pour retrouver une bonne partie des œuvres d’art volées par les nazis. (Sony Pictures)

Des attentes ont pu prendre une ampleur croissante dans l’esprit des amateurs de cinéma depuis l’annonce de cette incroyable distribution qu’a pu réunir George Clooney pour Les Monuments Men. Bien qu’on soit en mesure de croire que le talent d’acteur abonde, l’art possède le premier rôle du début à la fin, en prenant beaucoup de place. Cela a comme répercussion de rendre l’œuvre assez humble en ce qui concerne les performances spécialement remarquables ou même les prouesses à la barre de la réalisation. De quoi désenchanter les passionnés du 7e art.

Cate Blanchett (The Curious Case of Benjamin Button, Lord of The Rings) et Matt Damon (Elysium, Good Will Hunting), seuls et en tandem, ont eu le plus de chance et ont pu livrer un jeu ayant quelques nuances appréciables. Bill Murray (Moonrise Kingdom, Groundhog Day) et Jean Dujardin (The Artist, OSS 117 : Le Caire, nid d’espions) ont pu autant démontrer leur côté sérieux que leur côté bouffon qui les caractérisent si bien. John Goodman (Argo, The Big Lebowski), jouant le personnage de Walter Garfield, était particulièrement tendre. Les répliques fines et humoristiquement frisottées sont toujours les bienvenues et donnent un charme supplémentaire à l’ensemble du long métrage de presque deux heures.

 

 

 

   

 

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