Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Les autorités chinoises menacent de réprimer sévèrement les familles des immolés tibétains

Écrit par Carol Wickenkamp, Epoch Times
21.02.2014
| A-/A+
  • Les autorités chinoises de la préfecture autonome de Ngaba dans la province du Sichuan, où ont eu lieu la plupart des auto-immolations de Tibétains, ont menacé de u00abfrapper fort» les familles et les communautés des candidats à l’auto-immolation. Cette photo montre des policiers entourant le corps d’un moine qui s’est auto-immolé à Ngaba en mars 2009. (Photo Internet)

Un document récemment sorti clandestinement de la préfecture de Ngaba, province du Sichuan, révèle un décret des autorités locales imposant des mesures draconiennes visant à punir les communautés, les familles et les associés des auto-immolés.

Selon le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie, la plupart des auto-immolations ont eu lieu dans les préfectures autonomes de Ngaba et Qiang dans l’est du Tibet, où les autorités du canton de Dzorge a annoncé qu’il retiendrait massivement en otage des personnes innocentes, selon le Centre tibétains. Le décret met également en garde qu’en cas de nouvelle auto-immolation, les autorités «frapperont fort» contre ces otages en supprimant méthodiquement leurs droit et en rendant insupportable la vie des innocents qui survivraient.

Cet avertissement est très simple, selon le Centre tibétain: «S’il y a une auto-immolation, les autorités locales attaqueront votre famille, le village et le monastère.»

Le document officiel, publié et analysé sur le site web du Centre tibétain, était daté du 8 avril 2013. Il liste 16 articles de restrictions et de sanctions visant la famille, le village et le monastère liés à la personne qui s’immolerait.

Selon l’analyse du document du Centre tibétain, «toutes ces mesures outrepassent les droits que la Constitution chinoise prétend protéger.» De plus, «les autorités locales de Dzorge avertissent clairement qu’elles ont suspendu une épée au-dessus des familles de potentiels immolés.»

Les membres de la famille des auto-immolés seront inscrits sur des listes noires, privés de leurs droits politiques et ne pourront pas être employés par les autorités. Leurs maisons et leurs terres seront confisquées et il leur sera interdit de démarrer une entreprise. Ils seront exclus de toutes les prestations d’aide sociale pendant 3 ans et n’auront pas le droit de se rendre à Lhassa ou à l’étranger. Selon le Centre tibétain, les parents proches seront dans l’incapacité de trouver un emploi ou un logement permanent et ne seront pas autorisés à emprunter de l’argent.

Pour prévenir de futures immolations, les monastères et les villages seront appelés à verser des garanties allant de 10.000 à 500.000 yuans (1 200 à 60.000€) sous forme de dépôt. Dans le cas d’une auto-immolation, l’argent sera perdu et un nouveau dépôt sera requis. Selon le Centre tibétain, les villages ou les monastères liés à une immolation ne pourront plus recevoir d’aide financière à l’avenir et seront ultimement interdits d’ouvrir tout nouveau commerce. Les villageois seront interdits d’utiliser les terres agricoles et les prairies.

Ces mesures financières sont particulièrement rudes dans cette région de la province du Sichuan où, en 2011, le revenu net annuel moyen dans les zones rurales était de 6.129 yuan (735 €).

Le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie a expliqué que sous ces nouvelles restrictions, tous les comptes financiers d’un monastère se retrouveront sous contrôle des autorités locales. Ils devront donc dépendre des autorités pour être approvisionnés en électricité, en eau et en nourriture. Les villageois, les moines et les religieuses, les administrateurs et les enseignants du monastère seront soumis à des campagnes d’«éducation juridique» ou de lavage de cerveau.

Selon le Tibétain qui a clandestinement diffusé le document hors de Ngaba, les comités de villages du canton de Dzorge ont reçu l’ordre de diffuser ces nouvelles mesures et d’afficher le document dans les bureaux des autorités locales, les postes de police, les commerces et les restaurants dans tout le canton. L’homme a confié au Centre tibétain que les détentions et les arrestations liées aux auto-immolations étaient fréquentes dans le canton de Dzorge. Selon lui, toute personne liée de près ou de loin à un auto-immolé est détenue, interrogée, et torturée.

Depuis 2009, 126 Tibétains se sont auto-immolés. Ces immolations constituent une forme de protestation contre la politique du régime chinois au Tibet, qui, selon les groupes tibétains, visent l’anéantissement culturel du peuple tibétain.

Version en anglais: Chinese Officials Threaten Severe Punishment on Tibetan Self-Immolators’ Families, Communities

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.

 

 

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.