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Pourquoi certains policiers chinois ont changé d’avis au sujet de la persécution du Falun Gong

Écrit par Epoch Times
24.02.2014
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  • Des centaines de pratiquants de Falun Gong pratiquent des exercices sur la grande pelouse face au Capitole des États-Unis le 12 juillet avant un rassemblement visant à informer les gens sur la persécution du Falun Gong en Chine. (Ma Youzhi/Epoch Times)

Après avoir été soumis à une brutalité implacable durant 14 ans, incluant des incarcérations illégales, des tortures et des prélèvements forcés d’organes  encouragés par l’État, les pratiquants de Falun Gong en Chine ont récemment rapporté que certains policiers commençaient à faire preuve d’un comportement plus flexible envers le mouvement spirituel.

Depuis 1999, année durant laquelle l’ancien dirigeant du régime Jiang Zemin a donné l’ordre d’exterminer cette pratique très populaire de méditation, les pratiquants de Falun Gong du monde entier ont maintenu leurs manifestations pacifiques pour résister à la persécution et pour informer le public des faits.

Des millions de personnes dans de nombreux pays ont signé des pétitions pour mettre fin à la persécution du Falun Gong. Plusieurs gouvernements ont aussi formulé des déclarations. En Chine, des milliers de personnes ont apposé leur nom et leur empreinte digitale sur des dizaines de pétitions pour appeler à la libération des pratiquants en détention.

Selon certains observateurs de la Chine, les dirigeants chinois actuels subissent des pressions en raison de cette persécution, mais ils ne veulent pas s’en occuper ouvertement car cela impliquerait le Parti communiste dans sa totalité et pourrait provoquer l’effondrement du régime. Selon ces analystes, les dirigeants actuels ont l’intention d’utiliser la campagne anti-corruption de Xi Jinping pour éliminer les hauts cadres responsables de la mise en place de cette persécution en les accusant de corruption au lieu de génocide, et de pillage d’organes sur des dizaines de milliers de prisonniers du Falun Gong.

Les récentes arrestations de Li Dongsheng et Zhou Yongkang, les deux hauts responsables de la campagne de répression du Falun Gong, semblent pouvoir confirmer cette opinion.

Les arrestations

Le soir du 20 décembre 2013, la Commission centrale disciplinaire du Parti communiste chinois a annoncé que Li Dongsheng, vice-ministre de la Sécurité publique et directeur du Bureau 610 central, a été mis sous examen pour «graves violations de la loi», une référence apparente à la corruption.

Le Bureau 610 est l’organisation au plus haut niveau du Comité des affaires politiques et judiciaires que le régime communiste de Jiang Zemin a établi pour persécuter le Falun Gong. Alors que la position de Li Dongsheng à la tête du Bureau 610 a toujours été maintenue plus ou moins secrète, dans l’annonce de l’enquête, elle était mentionné comme son premier titre officiel. On peut donc penser que la persécution du Falun Gong, et non la persécution, tiendra une place centrale dans l’enquête.

Li Dongsheng entretient des liens étroits avec Zhou Yongkang, l’ancien secrétaire du Comité des affaires politiques et judiciaires. Aussi appelé «tsar de la sécurité chinoise», Zhou Yongkang a également été membre du Comité permanent du Politburo avant sa retraite en 2012 et il aura été l’un des hommes les plus puissants de Chine ainsi que l’un des responsables les plus hauts placés dans la campagne de persécution du Falun Gong.

Zhou Yongkang fait également l’objet d’une enquête. Bien que cela n’ait pas encore été officialisé, son arrestation a été confirmée par plusieurs sources, dont l’agence Reuters.

Zhou Yongkang et Li Dongsheng, parmi d’autres, avaient été personnellement choisis par Jiang Zemin pour organiser sa campagne de génocide contre le Falun Gong. Des centaines de responsables et d’associés ayant collaboré avec ces trois personnes auraient tous été démis de leurs fonctions et placé sous examen au cours des 18 derniers mois.

Ces arrestations auraient provoqué la panique au sein de la faction de Jiang Zemin et des systèmes juridique, judiciaire et policier. Les policiers et autres agents de sécurité craignent maintenant d’être également tenus responsables des crimes qu’ils ont commis envers les pratiquants de Falun Gong.

Un policier: «Nous avons eu tort»

Selon des rapports publiés par Minghui.org, un site géré par des pratiquants de Falun Gong pour documenter la persécution, beaucoup de policiers ont compris qu’ils ne devaient plus suivre les ordres de persécution du Falun Gong.

Beaucoup de pratiquants de Falun Gong, en Chine et hors de Chine, ont émis des appels téléphoniques aux responsables de l’application de la loi et leur ont expliqué les faits en les avertissant des conséquences d’une participation à la persécution.

Selon un reportage, au début du mois de janvier, une pratiquante du nom de Benny a contacté un poste de police en Chine. Au départ, les policiers n’ont pas voulu l’écouter. Mais après qu’elle leur ait dit que Li Dongsheng avait été formellement arrêté et placé sous examen, ils ont prêté l’oreille. Ils ont également relevé le numéro de l’Organisation mondiale pour enquêter sur la persécution du Falun Gong, à New York et affirmé qu’ils feraient un rapport aux autres agents ayant perpétré des crimes contre le Falun Gong afin qu’ils rachètent leurs propres fautes.

Un autre pratiquant, ayant appelé un policier en Chine, a été sévèrement  réprimandé par ce dernier. Mais plus tard, le policier lui a donné son numéro privé. La pratiquante Benny l’a rappelé, cette fois le policier s’est montré très poli. Il a dit: «Savez-vous pourquoi j’ai insulté votre ami? C’est parce que mon autre téléphone est sur écoute et que j’avais besoin de me protéger. Je sais que votre ami a appelé pour m’aider et que c’est une personne très sympathique. Les choses qu’il m’a dites sont vraies, le PCC trouve toujours des boucs émissaires pour les crimes qu’il a commis dans ses actions passées.»

Ce policier a ensuite promis de protéger les pratiquants de Falun Gong qu’il croiserait.

Le 17 janvier, deux pratiquants de Falun Gong de la province du Shandong distribuaient des brochures dans la rue et encourageaient les gens à démissionner du PCC. Deux policiers se sont avancés vers les pratiquants comme s’ils s’apprêtaient à les arrêter. L’un des policiers a dit: «Un pratiquant de Falun Gong en train de distribuer des tracts.» Les policiers ont regardé les pratiquants un moment, puis se sont lancé des regards en souriant avant de simplement s’éloigner.

Dans un autre rapport, un pratiquant de Falun Gong de la ville de Chongqing expliquait avoir rendu visite dans un poste de police et entendu un homme dénoncer son voisin qui pratiquait le Falun Gong. Au lieu de récompenser l’homme, le directeur de police s’est fâché contre lui et a dit: «Sa pratique n’a rien à voir avec vous, plus les gens pratiquent, mieux c’est.»

Un membre du Bureau 610 de la ville de Chongqing s’est rendu  au camp de travaux forcés pour femmes de Shabao pour récupérer les pratiquantes de Falun Gong libérées. Il a entendu dire: «Nous avons tellement tort de persécuter le Falun Gong. Je ne pourrai jamais comprendre comment le PCC établit ses politiques.»

Un pratiquant de Falun Gong a envoyé une lettre relatant les faits de la persécution au directeur d’un Bureau 610 de canton. Après avoir lu la lettre, le directeur du Bureau 610 a démissionné de son emploi.

Un homme ayant déclaré avoir été dans les forces de police durant plus de 20 ans a démissionné du PCC en utilisant un pseudonyme sur le site d’Epoch Times. Il a affirmé que de nombreux policiers ayant participé à la persécution avaient subi de très mauvaises choses. Il a également affirmé qu’il ne vendrait pas sa vie au PCC et qu’il cesserait de harceler les pratiquants de Falun Gong. Il a également avisé son épouse et son enfant de ne jamais rejoindre le PCC ni ses groupes affiliés.

Version en anglais: Why Some Chinese Police Have Change of Heart About Falun Gong Persecution

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Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.