Selon un rapport publié le 17 février par l’Organisation des Nations Unies, de multiples crimes contre l’humanité découlent directement des politiques mises en place par le gouvernement de la République populaire démocratique de Corée. L’ONU réclame une intervention urgente de la communauté internationale et la saisine de la Cour pénale internationale.

Sont considérés comme crimes contre l’humanité les exterminations, les meurtres, l’esclavage, les déplacements forcés, les tortures, les emprisonnements arbitraires, les viols, les avortements forcés et autres persécutions pour des raisons raciales, religieuses ou sexistes. Face à ces atrocités, le rapport onusien rappelle que la communauté internationale doit accepter sa responsabilité de protéger le peuple nord-coréen.

Il est  ainsi estimé  que le nombre  de prisonniers  politiques se  situe  entre 80 000 et 120 000 personnes et que la famine est utilisée comme une méthode de contrôle et de punition par les autorités. Les violations des droits à l’alimentation, entre autres, forcent un grand nombre de personnes à fuir, notamment vers la Chine. Mais souvent ces personnes se voient être rapatriées de force et soumises à des persécutions.

D’autre part, l’ONU a dévoilé que, depuis 1950, la violence étatique a été externalisée par des enlèvements et des disparitions forcées de ressortissants d’autres pays soutenus par la Corée du Nord. Enfin, elle recommande à la Chine et à l’ensemble de la communauté internationale d’adopter des sanctions ciblées contre les personnes responsables de la situation, sans pour autant cibler directement la population ou l’économie nord-coréenne dans son ensemble.

Source : Affaires-stratégiques.info