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Exposition photo

Quand l’érable connecte avec l’arabe

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
25.02.2014
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  • Abdelkharim (sur la photo), 22 ans, a été torturé par l’armée du régime. Ses parents, Amira Mohamed Oda et Amin Abdelkhader Khassem (mains), qui ont pris refuge à Amman, ont gardé seulement cette photo et le certificat de décès de leur fils. u00abQuand je suis allé à la morgue pour le voir, tous les autres corps avaient vraisemblablement été torturés», se rappelait son frère. (Valérian Mazataud)

«Au moment où j’étais en Syrie, dans les journaux, on parlait du conflit syrien en lui-même, mais je me disais que les réfugiés étaient un peu oubliés. Je souhaitais aller couvrir des choses dont on parle moins, notamment dans un des pays limitrophes [constituant la frontière] de la Syrie, la Jordanie», explique le photographe-documentariste Valérian Mazataud, qui présente l’exposition De nous il ne reste plus personne. Son travail a pu être réalisé, entre autres, grâce au partenariat avec Handicap International, une organisation de solidarité internationale indépendante, intervenant dans les situations de pauvreté et d’exclusion, de conflits et de catastrophes. L’exposition a lieu du 20 février au 30 mars 2014 à la Maison de la culture Mont-Royal.

De nous il ne reste plus personne est une traduction de la mémoire et de la perte de réfugiés syriens à travers des photos d’objets qu’ils ont emportés dans leur fuite.

  • Heba, quatre ans, a pris refuge à Amman il y a six mois. u00abElle avait été si traumatisée par les bombardements qu’elle a perdu ses cheveux par poignées», disait sa mère. (Valérian Mazataud)


Intéressé par des zones d’actualité où un drame humain ou écologique a éclaté, le photographe, originaire de la France, a trouvé important que nous nous sentions connectés avec les réfugiés jordaniens. «Je ne montre pas précisément comment les gens vivent dans les camps de réfugiés. Mon intention est que chaque personne qui regarde les images se mette à la place d’un de ces réfugiés, en faisant appel à des choses qu’on a en commun, nous et eux : des objets, des possessions de nature sentimentale, parfois ayant une valeur familiale», développe Valérian Mazataud. Il a réalisé ce travail documentaire entre septembre et octobre 2012 dans les camps de réfugiés de Zaatari et de Ramtha, ainsi que dans les villes de Zarqa, Mafraq et Amman, situées dans le nord de la Jordanie.

«Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, deux millions et demi de Syriens ont fui leur pays depuis le début de la violente répression du printemps arabe, en mars 2011. […] Ce sont les chiffres officiels, des réfugiés enregistrés et officiels. Encore là, on ne parle pas des millions d’entre eux qui vivent comme réfugiés à l’intérieur de leur pays. […] Combien sont-ils à se cacher, à vivre dans le dédale des villes du Moyen-Orient, travaillant au noir et ne quittant jamais leur appartement? […]», peut-on lire dans la description de l’exposition.

Maison de la culture Mont-Royal

465, avenue du Mont-Royal Est, Montréal

Du 20 février au 30 mars 2014

Pour en savoir davantage : www.focuszero.com/De-nous-il-ne-reste-plus-personne,409

 

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