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Australie: rien de nouveau dans le dialogue des droits humains avec la Chine

Écrit par Joshua Philipp, Epoch Times
26.02.2014
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  • Le Premier ministre australien Tony Abbott s’exprime lors d’une conférence de presse à Canberra en Australie le 12 novembre 2013. Les militants pensent que l’Australie exerce trop peu de pression sur la Chine au sujet des violations des droits de l’homme. (Stefan Postles/Getty Images)

Les défenseurs des droits de l’homme en Chine se montrent de plus en plus sceptiques au sujet des dialogues annuels entre la Chine et l’Australie sur les droits de l’homme. Selon Human Rights Watch (HRW), loin d’améliorer la situation, ces dialogues ont souvent l’effet inverse.

«Non seulement le dialogue échoue à produire des résultats tangibles, mais il apparaît qu’au fil des ans, ces échanges sont devenus l’instrument de la République populaire de Chine pour façonner les opinions du gouvernement australien sur les droits de l’homme en Chine et la façon dont ces questions devraient être abordées lors des arrangements bi-  ou multilatéraux,» déclare Human Rights Watch dans une observation soumise au Ministère australien des Affaires étrangères et du commerce.

Le dialogue auquel se réfère Human Rights Watch réunit l’Australie et la Chine autour des questions des droits de l’homme. La 15e édition de ce dialogue depuis 1997 s’est déroulé à Pékin le 20 février dernier.

Le dialogue de cette année est particulièrement important car il «intervient dans un moment critique pour les droits de l’homme en Chine étant donné que les autorités sont en train de renforcer l’un des plus intenses mouvements de répressions de ces 20 dernières années à l’encontre des défenseurs des droits humains et des détracteurs du gouvernement», déclare un communiqué de Human Rights Watch.

La rencontre de cette année est la première pour le nouveau Premier ministre australien Tony Abbott. Les militants espèrent que l’Australie changera son habituelle position d’inaction.

«La détérioration de la situation des droits de l’homme en Chine a renforcé à juste titre le scepticisme envers l’utilité des dialogues bilatéraux sur les droits de l’homme avec les autorités chinoises,» a déclaré Elaine Pearson, directrice du bureau australien de Human Rights Watch dans le même communiqué.

Couverture des dialogues en 2014

Selon les informations issues des réunions, le dialogue ne semble pas s’être beaucoup amélioré par rapport aux années précédentes.

La presse australienne a couvert l’événement en évoquant presque uniquement les critiques formulées par les autorités chinoises envers l’Australie sur sa gestion des demandeurs d’asiles, avec une absence totale d’informations sur les violations des droits de l’homme en Chine.

Selon l’agence de presse officielle chinoise Xinhua, «les deux parties ont présenté leurs dernières réalisations dans la protection et la promotion des droits de l’homme. […] Le dialogue a été positif, franc et fructueux.»

La seule mention de violations des droits de l’homme en Chine a été prononcée par l’ambassade d’Australie à Pékin. Celle-ci a déclaré vaguement que conformément à «l’ancienne procédure», la délégation australienne a soulevé plusieurs questions relatives aux droits de l’homme, dont la liberté d’expression, de réunion et de religion, le traitement des militants politiques, la liberté de la presse, l’utilisation de la peine de mort, ainsi que le Tibet et le Xinjiang.

La délégation australienne était dirigée par Gillian Bird, le secrétaire adjoint du Ministère des Affaires étrangères et du commerce. La délégation chinoise était conduite par Li Baodong, le vice-Ministre chinois des Affaires étrangères.

«Le dialogue doit être considéré comme faisant partie d’un engagement de principe constant avec la Chine sur les droits de l’homme,» affirme Human Rights Watch. «Cela signifie que l’Australie devrait régulièrement insister sur les problèmes de droits de l’homme de façon visible et consistante, en-dehors du dialogue, notamment lors des sommets, des réunions ministérielles et avec l’ambassade d’Australie à Pékin.»

Version en anglais: New PM, Same Old Story at China-Australian Human Rights Dialogue

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