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Histoire de la qualité de l’eau à Paris

Écrit par Sarita Modmesaïb, Epoch Times
28.02.2014
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  • La fontaine du Trocadéro en face de la tour Eiffel à Paris. (AFP PHOTO/Kenzo Tribouillard)

De manière générale, une observation de Paris et de sa petite couronne révèle que sur le plan bactériologique, toute la couronne présente un taux de conformité de 100%, attestant d’une «excellente qualité bactériologique», Paris intra-muros présentant un taux légèrement plus bas, compris entre 98 et 100%, soit une «eau de très bonne qualité bactériologique». Excepté ces légères variations, on peut tout de même affirmer, selon les normes établies, que la qualité de l’eau en Ile-de-France demeure globalement très bonne à excellente.

«Fluctuat nex mergitur - Battue par les flots mais ne sombre pas», telle est la devise de la Ville de Paris, révélant l’importance que tient la Seine au cœur de son histoire. En effet, c’est la présence des lacets de la Seine qui amena les Parisii, un peuple de pêcheurs et de bateliers, à s’établir dans ce lieu qui allait devenir plus tard Lutèce et dont la première origine serait située du côté de Nanterre. Après la conquête de la Gaule par les Romains, fervents amateurs de thermes et de fontaines, la région verra la construction des premiers aqueducs amenant l’eau des environs jusqu’au cœur de la ville.

Au Moyen-Âge, ces aqueducs romains sont oubliés et démantelés. Ce sont les religieux qui s’occupent de faire venir l’eau issue de sources situées au nord de la ville, et qui feront construire de nouveaux aqueducs pour alimenter la ville avec, entre autres, quelques nouvelles fontaines publiques. Cependant c’est encore la Seine polluée par les déchets et les eaux usées qui demeure la principale source en eau des Parisiens, qui connaissent alors nombre d’épidémies.

De la Renaissance à la Révolution, Paris est en pleine expansion et l’eau potable vient à manquer, amenant la mise en place de pompes hydrauliques et de la construction de nouveaux aqueducs. L’assainissement, en dépit de la construction des premiers égouts, demeure un problème majeur pour la capitale. C’est à partir de 1782 qu’apparaît le premier service public de distribution commerciale d’eau dans deux quartiers seulement de la ville.

En 1802, Napoléon décide alors de la construction du canal de l’Ourcq, achevé en 1822, suivi ensuite du canal Saint-Denis et du canal Saint-Martin, pour permettre enfin de combler les besoins quantitatifs des Parisiens en eau. Malheureusement pas qualitatifs, car la question de la qualité et de l’assainissement de l’eau était toujours présente.

Il faut attendre le milieu du XIXe siècle, en 1854, avec l’arrivée du Baron Haussmann à la Préfecture de Paris et de l’ingénieur Belgrand à la direction du Service des Eaux, pour que Paris se dote enfin des équipements et services municipaux indispensables. Belgrand procèdera à la recherche puis au captage d’eaux de source dans le Bassin parisien, à la filtration sur sable des eaux de la Seine et de la Marne en amont, à la mise en place de nouveaux aqueducs, ainsi que des réservoirs de Montsouris et Ménilmontant. Suivront la mise en place d’un égout pour chaque rue, les eaux usées étant rejetées loin de la ville en aval.

Pour connaître l’origine et la qualité de l’eau distribuée chez vous: www.ars.sante.fr

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