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La médiathèque de Pontivy, un trait d’union entre le passé et le présent

Écrit par Héloïse Roc, Epoch Times
11.03.2014
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  • Le bâtiment est protégé de l’ensoleillement direct par des brise-soleil fixes. (Agence Opus 5)

Située à l’entrée nord de la ville, la médiathèque de Pontivy tient une position excellente dans cette cité. Elle relie le passé et le présent, les archives et les nouveaux médias, conjuguant ainsi mémoire et modernité, identité bretonne et universalité.

L’emplacement stratégique orthogonal napoléonien fait face au canal et au fleuve du Blavet par le biais d’un jeu d’écluses et de passerelles. Ainsi, se juxtaposent harmonieusement deux types de tissu urbain et d’habitat: la ville médiévale, avec ses ruelles étroites et son château et la ville napoléonienne, aux avenues larges et droites. Située dans le Morbihan, au cœur de la Bretagne, Pontivy vient de s’offrir un équipement à la hauteur de ses ambitions en matière de politique culturelle.

À l’Est vers la ville et à l’Ouest vers le canal

Cette conception est réalisée par Opus 5, l’agence de Bruno Decaris et d’Agnès Pontremoli. Qui mieux que Bruno Decaris, architecte en chef des monuments historiques, pouvait concevoir et articuler la ville médiévale avec le bâtiment moderne de la médiathèque! Cette architecture rassemble, dans un même lieu, une médiathèque et les archives municipales en offrant des espaces très différenciés au sein d’une enveloppe unitaire. Limité par de minces lames d’acier formant écran entre le dehors et le dedans, le lieu se prête au calme et à la concentration du lecteur plongé dans un univers protecteur.

Spacieuse et chaleureuse, cette médiathèque invite à la lecture sur des divans confortables et à la découverte d’ouvrages dans des rayonnages conçus sur mesure. Au rez-de-chaussée ou dans la mezzanine suspendue, des activités cohabitent sans pour autant se gêner, du fait d’une acoustique remarquable. À l’Est vers la ville et à l’Ouest vers le canal, deux vues s’opposent et forment les deux perspectives du vaisseau intérieur. Vers la ville, c’est l’ancrage dans la cité, l’appel vers le passant, vers le quai. C’est le point d’aboutissement du projet, paysage extérieur immuable qui, par le mouvement de l’eau, marque le temps.

Conçue comme des boîtes gigognes

Construites dans une enveloppe simple, les différentes fonctions sont clairement affirmées, du plus opaque au plus éclairé, du plus statique au plus dynamique, du minéral vers le végétal. Le bâtiment se compose de plusieurs enveloppes successives. La première, formée de minces voûtes, protège du soleil et des regards, préserve l’intimité du lieu réservé à la lecture. La deuxième, vitrée, abrite les espaces publics, l’accueil et la lecture. La troisième, opaque, abrite les archives, le «trésor» du bâtiment, les espaces techniques et ceux réservés au personnel.

  • Les u00abboîtes magiques», à l’heure du conte. Insolites, rondes et douces comme des galets, elles prennent la forme métaphorique d’un œuf. (Agence Opus 5)

L’architecte voulait ainsi éviter un bâtiment trop lourd, trop institutionnel. Il a donc conçu un édifice léger, avenant, grâce à sa structure fragmentée, décomposée en de multiples éléments allant jusqu’à donner une impression de fragilité. Elle crée des rythmes, des cadrages, des filtres, des visions multiples en fonction du déplacement dans l’espace. Ainsi, la façade n’est plus une limite, c’est un filtre.

Le bâtiment et la lumière

La lumière pénètre de toutes parts dans la médiathèque, mais elle est filtrée, modulée. Elle éclaire et anime les espaces de jeux d’ombres et de lumière. Les espaces d’accueil et de lecture sont des lieux ouverts, lumineux. Ils sont constitués de deux grands plateaux rectangulaires occupant toute la longueur de la boîte de verre.

À l’inverse, le magasin des archives, tel un coffre-fort, est à l’abri de la lumière, tout comme les locaux de réception et de traitement des documents ainsi que les sanitaires. Bordant l’espace de lecture, une longue paroi à volets de béton blanc préfabriquée, à une face matricée, permet d’adapter l’éclairage aux locaux qu’elle abrite.

Une climatisation spécifique

Le bâtiment bénéficie largement de la lumière naturelle. Il est protégé de l’ensoleillement direct par des brise-soleil fixes au Sud et des stores déroulants motorisés sur les pignons, tout en sachant profiter des apports solaires en saison froide.

Les vitrages sont à rupture de pont thermique, évitant le contact entre les températures intérieures et extérieures et conservant des températures intérieures plus homogènes. Des doubles peaux vitrées et ventilées naturellement assurent une meilleure isolation du bâtiment. Il n’y a pas de système mécanique de rafraîchissement de ce grand volume, qui est ventilé naturellement par des entrées d’air sur la façade principale et une évacuation de l’air chaud par la verrière du sommet.

Le bloc minéral qui conclut le bâtiment au Nord permet l’isolation. La production de chauffage est faite par une pompe à chaleur placée  en toiture. Seuls les magasins de conservation des ouvrages et des archives disposent d’un système de climatisation pour assurer la température et l’hygrométrie constante nécessaires à la conservation des collections.

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