Comment se porte le marché immobilier en ce début d’année? La réponse à cette question est incertaine, tant les facteurs négatifs et positifs sont nombreux.

Avec 332.000 logements neufs construits en 2013, la demande reste insatisfaite. Cette offre insuffisante contribue à un maintien des prix à des niveaux très élevés malgré la baisse générale enregistrée depuis 2011 dans les grandes villes. Alors que le niveau moyen de revenu a progressé de 12% entre 1998 et 2008, celui de l’immobilier a plus que doublé au cours de la même période. Malgré des taux de crédit qui se maintiennent à 3% seulement depuis juillet 2013 et devraient favoriser les emprunts, l’écart entre niveau de revenu et prix de vente est encore trop élevé pour relancer la demande, d’autant que la stagnation économique et la hausse de la pression fiscale en 2014 n’incitent pas à investir.

Côté offre, les facteurs négatifs restent nombreux, trop nombreux pour espérer voir les offres se multiplier et les prix baisser. Les Français ont en mémoire les mesures défavorables décidées en 2012 comme la réduction des avantages fiscaux liés au dispositif Scellier, et l’allongement à 30 ans de la durée de détention nécessaire pour être exonéré d’impôt sur les plus-values de cession des biens locatifs et résidences secondaires. Malgré certains facteurs favorables comme l’exonération d’impôt sur la plus-value au bout de 22 ans et le bénéfice d’un abattement exceptionnel de 25% jusqu’au 31 août 2014, ces mesures seront insuffisantes pour fluidifier le marché.

En résumé, les prix trop élevés et les incitations insuffisantes devraient confirmer la stagnation du marché du logement en 2014 ainsi qu’une amplification des prix à la baisse.

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