La journée mondiale de l’eau a lieu chaque année le 22 Mars, ce jour est le moyen d’attirer l’attention sur l’importance de l’eau douce dans le monde. La première Journée internationale de l’eau a eu lieu le 22 Mars 1993, initiée par les Nations Unies, elle se renouvelle chaque année ce même jour.

Ainsi, pour 2014 le thème de la journée Mondiale de l’Eau a été décidée: elle sera «L’eau et l’énergie». Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon et le Président de l’Assemblée générale de l’ONU, John Ashe, ont appelé, le 18 février 2014, les Etats membres à faire figurer l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’énergie en bonne place dans le programme du développement post-2015. Il s’agit dit M. Ban: «d’éradiquer l’extrême pauvreté qui doit-être notre priorité et le développement durable notre guide. L’accès universel à l’eau potable, à l’assainissement et à l’énergie est crucial.»

L’interdépendante de l’eau et de l’énergie

L’eau et l’énergie sont étroitement liées et interdépendantes. La production d’énergie et sa transmission nécessitent l’utilisation des ressources en eau, en particulier pour les sources d’énergie hydroélectriques, nucléaires et thermiques. Inversement, environ 8% de la production mondiale d’énergie sont utilisées pour le pompage et le traitement des eaux usées. Le Secrétaire général ajoute qu’une énergie moderne, abordable et fiable devrait permettre de réduire la pauvreté, d’améliorer la santé et de relever le niveau de vie. «D’ici à 2030, nous aurons besoin de 35% de nourriture en plus, de 40% d’eau en plus et de 50% d’énergie en plus. Le lien étroit entre l’eau et l’énergie nécessite des politiques intégrées cohérentes et des stratégies innovantes», a estimé Ban Ki-moon.

Le dernier rapport des Nations Unies (WWAP)

Le Rapport sur le développement mondial de l’eau 2014 est lancé le 21 Mars 2014 à Tokyo au Japon, lors des célébrations principales de la Journée mondiale de l’eau. Ce rapport est présenté conjointement par le président de l’ONU, Michel Jarraud, et le Directeur général de l’UNESCO, Irina Bokova. Ce texte souligne l’interdépendance entre l’eau et l’énergie. Et insiste sur les quantités d’eau utilisées pour la production d’énergie qui représentent aujourd’hui 15% des prélèvements en eau. Mais, d’ici 2035, elles devraient augmenter de 20% sous la pression de la croissance démographique, de l’urbanisation et de l’évolution des modes de consommation notamment en Chine ou en Inde.

Après cette présentation générale, des études de cas seront examinées «des Expériences nationales sur l’eau et l’énergie». Ainsi, une étude exposera, à partir de la Corée, le projet de restauration des quatre rivières principales: Han, Nakdong, Geum et Yeongsan. Ces présentations démontreront qu’en assurant la sécurité de l’eau, qu’en luttant contre les inondations, on assurera la vitalité de l’écosystème. De sorte, qu’en plus de restaurer l’écosystème, on garantira la croissance économique, en favorisant l’emploi. Une autre étude de cas examinera les problèmes d’eau et d’énergie liés au Japon, ceci dans une perspective d’avenir. Puis une étude de cas se fera autour de l’Inde. Car, on a vu, qu’a l’issu de l’année écoulée, les pénuries d’eau ont causé la fermeture de nombreuses centrales thermiques du pays.

Egalement, les insuffisances en eau ont fait chuter la production énergétique d’autres centrales et menacé les capacités de production hydroélectrique: des États-Unis, du Sri Lanka, de la Chine, du Brésil etc.

La Banque mondiale, «l’eau et l’énergie»

L’approvisionnement en eau est considéré comme un risque important pour la plupart des compagnies d’énergie et d’électricité, elles sont nombreuses à faire état de retombées négatives sur leur activité.

«L’eau et l’énergie sont deux secteurs inextricablement liés», souligne Rachel Kyte, vice-présidente et envoyée spéciale du Groupe de la Banque mondiale pour le changement climatique. «Alors que ces deux ressources font l’objet d’une hausse de la demande mondiale et que l’on est en outre confronté aux difficultés que pose le changement climatique, la pénurie d’eau menace la viabilité à long terme des projets énergétiques, avec de graves conséquences pour le développement».

Mais, le problème est trop vaste pour être résolu de manière isolée, tant sur le plan des secteurs que des partenaires concernés, il doit être résolu de manière mondiale.

«Sans eau, nous ne pouvons pas atteindre nos objectifs énergétiques mondiaux, à savoir donner aux pauvres l’accès à l’électricité, promouvoir la maîtrise de l’énergie et développer les énergies renouvelables. L’interdépendance de l’eau et de l’énergie est fondamentale pour la mise en place de systèmes énergétiques propres, efficients autant que résilients. C’est maintenant qu’il faut agir», insiste Mme Kyte.

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.