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Taïwan: violents affrontements entre étudiants et policiers

Écrit par Lu Chen, Epoch Times
25.03.2014
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  • 24 mars 2014: la police déplace des étudiants au sol devant le Yuan exécutif de Taipei. Les affrontements entre la police et les étudiants ont résulté en dizaines de manifestants blessés (Sam Yeh/AFP/Getty Images)

Le 23 mars à minuit, les autorités taïwanaises ont envoyé un grand nombre de policiers anti-émeute vers le siège des autorités exécutives pour disperser les manifestants étudiants qui, quelques heures auparavant, avaient pénétré dans l’enceinte.

Rapidement, des images d’étudiants aux visages et aux habits ensanglantés sont apparues sur Internet, révélant la fin des bonnes relations entre police et manifestants et la violence faisant désormais partie de la stratégie du gouvernement taïwanais pour stopper les étudiants.

L’intrusion nocturne dans le bâtiment du Yuan exécutif marquait la seconde étape du plan des étudiants qui, deux jours auparavant, avaient déjà réquisitionné les bâtiments du Yuan législatif, le parlement de Taïwan.

Cependant, tous les manifestants ne soutenaient pas cette action. Dans un courrier électronique, les militants étudiants ont écrit: «Le déroulement des événements au Yuan exécutif est le résultat d’un rassemblement spontané d’étudiants de tout le pays en soutien au mouvement d’occupation de l’assemblée législative et cette progression ainsi que le communiqué publié plus tôt, ne représentent pas nécessairement les vues des étudiants actuellement à l’Assemblée législative.»

Une vidéo de trois heures d’images du siège, postée sur YouTube, les montraient grimpant vers les fenêtres de l’édifice, tandis que plusieurs milliers de personnes criaient à l’extérieur et d’autres jouaient des coudes pour franchir l’entrée.

Les manifestants exprimaient ainsi leur fureur envers le gouvernement, dirigé par le Président Ma Ying-jeou, qui a tenté d’accélérer l’adoption d’une législation commerciale vivement contestée concernant la Chine. Selon les manifestants, cet accord commercial porterait atteinte à la souveraineté et à l’indépendance de Taïwan et céderait trop d’influence économique à la Chine communiste sur le petit pays insulaire.

  • 24 mars 2014: le sang coule sur le visage d’un manifestant suite aux affrontements avec la police devant le Yuan exécutif de Taipei. (Weibo.com)

La jeunesse de Taïwan s’est révoltée lorsqu’un député du Parti nationaliste actuellement au pouvoir a essayé de faire passer le pacte commercial sans qu’il ait été au préalable examiné article par article.

Aux premières heures du 24 mars, alors que la police tentait de les disperser du Yuan exécutif, de nombreux étudiants ont commencé à se laisser tomber et à se coucher au sol en scandant le mot «paix» tandis que d’autres photographiaient les policiers essayant de les déplacer.

Munis de boucliers, les policiers ont formé un mur et ont commencé à arracher du sol les manifestants allongés, en frappant certains de leurs boucliers. Les étudiants ont entremêlé leurs bras en restant allongés sur le sol pour entraver les efforts de la police.

D’autres vidéos sont également apparues sur YouTube, montrant certains policiers frappant violemment les étudiants à coups de matraques. «La police frappe les gens!» criaient les spectateurs, tandis qu’un jeune officier anti-émeute frappait de sa matraque plusieurs manifestants non armés au visage.

Selon l’Apple Daily, un des principaux journaux de Taïwan, vers 1h du matin, au moins 52 étudiants avaient été blessés par les policiers essayant de les disperser.

  • 24 mars 2014 à l’aube: Un manifestant souffre d’une blessure à la tête suite aux affrontements avec la police devant le Yuan exécutif de Taipei. (Twitter)

Alors que le conflit se prolongeait, de plus en plus de policiers ont été envoyés, tandis que davantage de Taïwanais se rassemblaient devant le Yuan exécutif pour soutenir les étudiants. Selon un reportage en  direct de NextTV, plus de 10.000 personnes se trouvaient sur les lieux vers 3h30 du matin.

Des camions munis de canons à eau ont plus tard été déployés et à 4h30, ils ont été envoyés contre plusieurs groupe d’étudiants.

Six heures après le début du rassemblement, la police anti-émeute taïwanaise était encore en train d’essayer de faire partir les étudiants.

En raison du conflit, le Président Ma Ying-jeou, a annulé ses rendez-vous du lundi. Il avait jusque-là rejeté les demandes des étudiants d’abroger la loi et de s’excuser, ce qui a en partie déclenché l’assaut du Yuan exécutif.

Jiang Yi-huah, le président du Yuan exécutif, a fait une déclaration sollicitant un renfort des forces policières.

Le gouvernement est globalement loin d’être uni dans sa réactions aux manifestations. Certains maires ont promis qu’aucun policier de leurs arrondissements ne serait autorisé à s’opposer aux étudiants. Wang Jin-pyng, le président du Yuan législatif, le parlement de Taiwan occupé par les étudiants ces trois derniers jours, est un adversaire politique de Ma Ying-jeou.

Wang Jin-pyng a pris la décision de laisser les étudiants occuper les chambres et n’a laissé aucun indice permettant de penser qu’il souhaitait les faire partir bientôt.

Version en anglais: Taiwan Police Turn Violent After Students Occupy Executive Office

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