Au cœur de Rennes, à deux pas de la cathédrale, du centre-ville historique et en bordure de la Vilaine, un ensemble résidentiel de grand standing est en voie de livraison. Cet immeuble unique a été imaginé par les Ateliers Jean Nouvel.

Le bâtiment a été conçu à l’image d’un bateau de grande envergure, dit «amiral». Cette réalisation est devenue le signe architectural fort du centre-ville. Il a été bâti sur une parcelle de 1.800 m² et construit par le groupe Giboire, un promoteur immobilier régional Bretagne-Pays de la Loire, qui fait parler de lui avec la réalisation d’exception du Cap Mail. Ce promoteur préfère la qualité, la pérennité et l’excellence à l’optimisation immodérée. Des Rennais rêvaient de ce genre d’immeuble depuis plus de dix ans et leur souhait a été exaucé. Cependant, seuls quelques privilégiés bénéficieront de cette résidence ultra moderne. Les réservations ont été faites dès la conception du projet, les prix vont de 6.000 à 10.000 € du m².

L’intérieur et l’extérieur s’enrichissent mutuellement

Lors d’une visite du chantier de Cap Mail, Michel Giboire, PDG du groupe, déclare: «C’est certainement le plus beau projet du

groupe». Il faut reconnaître que cette résidence haut de gamme, conçue par les Ateliers Jean Nouvel, en impose: «Nous avons cherché à créer l’attraction tout en intégrant le bâti dans son environnement, qui est remarquable», explique Jean Nouvel. En fait l’intérieur et l’extérieur s’enrichissent mutuellement. La ville semble à la fois pénétrer au cœur des appartements et être tenue à distance par les généreuses terrasses et l’animation des façades. Entièrement vitrée, l’enveloppe du bâtiment offre à toutes les pièces une magnifique luminosité et permet de reproduire d’incroyables panoramas sur la ville.

«Cap Mail marquera l’entrée du cœur de ville. Il faudrait être fou pour faire des appartements comme d’habitude dans un tel endroit! L’immeuble sera donc un point de repère, et nous avons fait la part belle aux espaces ouverts à la végétalisation», dit Jean Nouvel.

Un joyau aux multiples facettes

L’immeuble du Cap Mail est situé à l’intersection du mail François Mitterrand et du quai Saint-Cyr, le long de la Vilaine. Le bâtiment comprend 12 étages et reçoit 45 logements, dont 12 T2, 6 T3, 7 T4, 14 T5. Il s’alloue en plus 6 logements d’exception dont deux sont des duplex de plus de 200 m². Le projet comporte également un espace de 636 m² d’activités, situé au rez-de-chaussée. Un magasin de meubles design s’y installera. Chaque appartement compte au moins une terrasse ou un balcon de plain-pied et la majorité d’entre eux possède une double exposition.

La beauté extérieure de l’édifice est exceptionnelle, il est entièrement constitué de verre et de métal, rythmé de jardins d’hiver et de murs végétalisés. Le promoteur rappelle: «Les murs végétalisés recouvriront la façade du bâtiment jusqu’au sixième étage, comme au quai Branly à Paris». Le tout semble être un joyau aux multiples facettes, Cap Mail ne se livre pas au premier regard. Il faut en faire le tour pour comprendre sa singularité et sa force. En effet, il capte et renvoie la lumière, reflétant et fragmentant le paysage qui l’entoure pour mieux s’y insérer. L’animation de la façade peut évoquer des vagues se brisant sur la coque d’un bateau. Ainsi, la forme arrondie de son soubassement ressemble à la coque d’un navire amarré au quai, tandis que les pans de bois et les encorbellements rappellent certaines demeures historiques. L’apparition cubique érigée dans le ciel peut évoquer un énigmatique beffroi, mis en compétition par les tours de la cathédrale. De plus, les appartements situés du 7e au 12e étage bénéficieront de vitres en sérigraphie réalisées par un artiste japonais.

L’environnement, un parc continu jusqu’au pied du bâtiment

L’extrémité du quai Saint-Cyr est entièrement repensée en relation directe avec le projet, c’est comme un parc qui se poursuit jusqu’aux pieds du bâtiment. Le rez-de-chaussée est imaginée comme un tout avec l’espace public. Le «parc» se prolonge visuellement sous le bâtiment par une transition de matière végétal/minéral. Un porche découpe l’édifice sur deux niveaux au-dessus du rez-de-chaussée. Ainsi les abords assurent une liaison urbaine arborée entre le mail et les quais.

Les murs végétaux en biais libèrent et accompagnent les vues depuis les appartements mitoyens, évitant tout vis-à-vis direct. Les façades sont traitées de manière différente selon leur orientation. En façade nord, les fenêtres en saillies s’ouvrent sur le plan vitré du socle nord, accrochant la lumière du soir diffusée ainsi indirectement dans les chambres. Les balcons prolongent les séjours et prennent naissance à la limite du nord-est, accompagnant le mouvement de la proue vers le sud. La végétation se propage sur la partie sud-ouest depuis le mur végétal, au moyen de bacs plantés dans le prolongement des balcons.

Les chambres, les espaces supplémentaires

Les chambres ne sont plus de simples pièces destinées au sommeil, mais de véritables espaces à vivre supplémentaires. Elles ont des proportions généreuses et profitent au maximum de la lumière naturelle. La possibilité de créer des espaces tampons, coins lecture, jardins d’hiver ou petits bureaux, est facilitée par les volumes, il suffit de choisir.

Les salles de bains sont traitées avec la même attention que les pièces principales. Sans oublier d’être fonctionnelles journellement, elles sont imaginées pour la relaxation et le bien-être. La noblesse des matériaux (verre, métal, pierre naturelle, faïence haut de gamme) s’impose comme une évidence pour sublimer la lumière et les volumes. «La simplicité est la sophistication ultime» (Léonard de Vinci).

Giboire, un groupe immobilier

Le groupe Giboire est implanté à Rennes depuis près d’un siècle et rayonne sur tout le grand Ouest. Cette entreprise familiale recrute pour ses différents métiers et s’ouvre de plus en plus aux profils qui ne sont pas directement issus du secteur de l’immobilier. Lors du projet de Cap Mail: «Nous avons travaillé en amont pendant un an, mais nous sommes restés dans l’enveloppe que nous nous étions fixés», explique Xavier Hébert, directeur général en charge de la promotion immobilière. Pour cet immeuble d’exception vendu entre 6.000 et 10.000 euros le m2 (parking inclus), les coûts de construction sont deux fois plus élevés qu’un immeuble classique. «C’est connu, les vides sont plus chers que les pleins», plaisante Michel Giboire. Comme pour tous ses programmes, le promoteur breton a lancé les marchés en lots séparés. «Les 21 entreprises sont toutes de la région, à l’exception du métallier qui vient de l’Aisne et qui avait l’habitude de travailler avec Jean Nouvel.»

Hormis la structure complexe et fortement ferraillée pour créer des façades entièrement vitrées, le niveau de détail des prestations explique aussi ces prix élevés.

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