Ce jeudi la capitale française a accueilli le président chinois Xi Jinping en grande pompe. Pour affirmer les 50 ans de l’amitié franco-chinoise la visite officielle axée sur l’augmentation des échanges commerciaux entre les deux pays a été accompagnée par des règles strictes de sécurité. Au total 13 stations de métro parisien ont été fermées et plusieurs grands boulevards interdits à la circulation pour assurer la sécurité du président chinois, bloquant ainsi les tentatives de manifestations en faveur des droits de l’homme en Chine

Les accords économiques bienvenus

La visite officielle de Xi Jinping a débuté mardi par la visite de la ville de Lyon qui a été pionnière dans l’accueil des étudiants chinois et qui, historiquement, abritait les premières soieries. Le président Hollande l’a ensuite accueilli mercredi à l’hôtel des Invalides, un honneur militaire et une première pour la Ve république. Pour l’occasion, la capitale s’est vue décorée du drapeau chinois aux côtés du drapeau tricolore et un impressionnant dispositif policier a été mis en place, pour garantir, semble-t-il, les négociations commerciales dont le montant s’élève à 18 milliards d’euros.

Le président Hollande a réaffirmé vouloir équilibrer la balance commerciale, déficitaire de 26 milliards d’euros en faveur de la Chine l’année dernière. Les investissements chinois devraient doper les exportations françaises sans pour autant réduire les importations chinoises. Au programme l’entrée du capital chinois au sein de PSA Peugeot-Citroën, par le biais de Dongfeng Motors, qui devrait renforcer la position du constructeur automobile français sur tous les marchés mondiaux, annoncé depuis plusieurs mois. D’autres accords concernent l’aéronautique avec une commande de 7 milliards d’euros d’avions Airbus et la production conjointe d’hélicoptères par la société franco-chinoise Avicopter. Au total une cinquantaine de contrats sont signés dans le nucléaire, les exploitations pétrolières et des projets gaziers.

Le président Hollande a souligné l’aide chinoise au marché de travail français au plus mal actuellement. Cependant le quotidien Libération n’a pas manqué de rappeler que la plupart de ces commandes seront réalisés sur le sol chinois, pour le plus grand bonheur des industriels chinois qui vont récupérer à peu de frais des technologies et brevets industriels français. La visite s’est achevée à Versailles, sommet de la culture et des arts de l’histoire française.