ECO & FINANCE – Un avenant à l’accord de 1999 sur les 35 heures a été signé la semaine dernière entre les deux syndicats patronaux des sociétés d’ingénierie, de conseil et de bureaux d’études, le Syntec et le Cirnov, avec la CFDT et la CGC.

Cet accord entérine le principe du décompte du temps de travail en jours plutôt qu’en heures, ce qui est à présent une pratique courante pour les cadres dans les entreprises, mais il comporte surtout une nouveauté, à savoir l’affirmation «d’une obligation de déconnexion des outils de communication à distance» tels que téléphones mobiles, sms, et autres mails en dehors des heures de travail. Les entreprises françaises affiliées au Syntec et au Cirnov risquent donc de se voir bientôt imposer ce nouveau droit accordé au un million de cadres qu’ils emploient.

La nouvelle n’a pas manqué d’étonner nos amis anglais et de susciter de nouvelles railleries du quotidien britannique The Guardian: «Au cas où vous ne seriez pas assez jaloux des Français, de leur style nonchalant, de leurs beaux accents et de leur volonté collective de contrôler en permanence leurs calories, sachez qu’ils viennent maintenant d’interdire à leurs patrons de les déranger une fois la journée de travail terminée». Pendant que, pour s’en sortir, «les anglais en sont à rechercher des postes supplémentaires et à faire des nuits blanches… de l’autre côté de la Manche, ils sirotent leur Sancerre,… et profitent de l’équilibre entre leurs 35h de travail et leurs 133 heures hebdomadaires de tranquillité».

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