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Fiston

Coach de séduction

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
02.04.2014
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  • Antoine (Franck Dubosc) est la seule personne capable de venir en aide à Alex (Kev Adams) afin de l’aider à courtiser la plus belle fille de son école, Sandra (Nora Arnezeder). (Remstar Films)

L’un des nombreux réalisateurs à avoir apporté sa contribution à l’adaptation française d’Un gars, une fille, Pascal Bourdiaux, dirige deux humoristes français : Franck Dubosc (bien aimé des Québécois et qui présentera son nouveau spectacle le 19 avril prochain à Montréal) et Kev Adams, dans la comédie romantique Fiston.

Alex, Kev Adams (Les profs), est un jeune homme amoureux et désespère de ne pas réussir à entrer en contact avec la plus jolie fille de son école, Sandra, Nora Arnezeder (The Words, Maniac). Il ira jusqu’à retrouver un auteur cloîtré dans sa maison de campagne, Antoine Chamoine, Franck Dubosc (Boule & Bill, Astérix aux Jeux olympiques), afin de le supplier de devenir son coach de séduction.

Fiston ne révolutionne pas le cinéma français ni la comédie sentimentale, mais elle «passe bien». La principale raison est son scénario. Alors que ce genre de film est souvent exploité avec démesure, on y remarque un traitement qui témoigne d’une certaine retenue.

Bien que prévisible dans son ensemble, l’histoire de Fiston possède quelques tournures insoupçonnées. La prévisibilité, tout comme quelques surprises, s’applique aussi à l’humour. Les comédies romantiques sont bien souvent des nids à blagues vulgaires, surtout lorsqu’elles impliquent les rapports hommes-femmes.

  • L’humoriste français Kev Adams joue le rôle du jeune Alex, maladroit et inexpérimenté dans l’approche de la gent féminine. (Remstar Films)

Le pince-sans-rire Franck Dubosc et le candide Kev Adams pèsent davantage dans la balance. On retrouve une bonne dose de gags classiques français, dont différentes expressions familières, ce qui peut laisser entrevoir le manque d’originalité qui est parfois flagrant. Au-delà de l’humour simpliste se cache une importante couche de tendresse, de vulnérabilité et de douceur, notamment dans le lien qu’entretiennent les personnages principaux, rapport flou d’amitié et de paternité. C’est ce qui assure l’équilibre jusqu’à la fin.

Antoine, le coach de séduction, se veut à la fois ironique et impassible. Fiston lui permet quelques montées et descentes émotionnelles prouvant qu’il est plus qu’un grand comique. Sa chimie avec Alex, est l’un des nerfs principaux du long métrage. Ce second humoriste qui fait partie de la distribution a beaucoup de talent pour émouvoir et évidemment faire rire. Mais surtout, il rend intéressante l’évolution de son personnage. Sa chevelure impossible a aussi un peu de mérite quant aux rires déclenchés par Kev Adams.

Même si peu de temps lui est alloué à l’écran, l’actrice d’origine française tournant régulièrement avec les Américains, Nora Arnezeder, donne beaucoup de crédibilité à un rôle qui aurait pu être joué par n’importe qui. Chapeau au réalisateur qui n’est pas tombé dans la facilité en faisant d’elle un simple objet de fantasme. Son personnage demeure tout de même assez sobre.

Sophie, interprétée par Valérie Benguigui (Le Prénom, Entre les murs), est un personnage irritant, peu nécessaire et surtout étouffant le talent d’actrice de Benguigui (décédée en septembre dernier). En somme, il ne reste qu’un sentiment d’inconfort. Dommage…

Bien que les ratés de tournage (bloopers) soient souvent présents lors du générique de comédie, celles de Fiston demeurent «sympa» sans être spécialement tordantes. Elles permettent davantage de sentir la complicité des acteurs et actrices entre eux.

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