Les représentations artistiques et la culture véhiculées par le Parti communiste répondent souvent à des objectifs précis, qui varient selon le lieu et l’époque. Pourtant, des spectacles comme celui joué par le ballet de Shanghai à Paris, peuvent parfois laisser apparaître des éléments de ce qui se joue à l’intérieur de la Chine.

La connaissance et la culture peuvent être signe d’épanouissement, toutefois, selon qu’on l’envisage comme un produit marchand, une menace ou une arme, la culture peut recouvrir bien des visages. Selon une vieille expression chinoise, «il est difficile de démêler les perles des yeux de poissons»…

La jeune fille aux cheveux blancs: histoire d’un détournement

À l’origine, La Jeune Fille aux cheveux blancs, actuellement joué par le Ballet de Shanghai, est un ancien conte populaire chinois qui raconte l’histoire d’une immortelle vivant dans une grotte, se servant de ses capacités surnaturelles pour récompenser les justes et punir le vice. Puis, sous l’impulsion de Mao Tse Tong, le conte devint en 1944 une pièce d’opéra véhiculant la propagande communiste: l’histoire est devenue celle d’une jeune fille de paysan pauvre, forcée d’épouser un riche propriétaire terrien – le méchant de l’histoire. S’ensuit une longue série de souffrances pour la jeune fille, qui ne prendra fin qu’à l’arrivée des régiments communistes, qui la libèreront.

De nombreuses œuvres avec un déroulement similaire, critiquant les ennemis désignés par le Parti communiste (Le Kuomingtang, les propriétaires terriens, les libres penseurs et philosophes, les religieux..) étaient les seules autorisées au public. Les «ennemis du peuple» étaient toujours terrassés par le victorieux Parti communiste.

La culture chinoise, une perle pour l’humanité?

En Chine, certaines actualités rapportent des tragédies humaines découlant de la corruption morale des fonctionnaires chinois, des désastres environnementaux, ou dues au manque de solidarité. D’après Guy Allito, professeur d’histoire à l’université de Chicago, un moyen d’éviter les tragédies de ce genre serait de «donner plus de leçons et de formations morales à l’école – comme Confucius le fit autrefois».

Ainsi, comme le souligne Guy Allito, la véritable culture chinoise est «flexible, inclusive et ouverte aux différentes cultures» et permettrait d’endiguer la corruption morale actuelle. «Le Confucianisme suggère des codes éthiques universellement reconnus; ces derniers se situent au-dessus de toute religion», continue-t-il.

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