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L’île de Korčula, un coin de paradis en Croatie

Écrit par Christiane Goor et Charles Mahaux
27.04.2014
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  • Le soleil couchant illumine les murailles de la petite ville de Korcula devant lesquels abordent des yachts de croisière et des barques de pêcheurs. (Charles Mahaux)

Nul besoin de traverser les océans pour gouter a la vie insulaire, le paradis se cache a quelques encablures de chez nous. Exemple: Korčula, difficile de résister au charme sauvage de ses petits ports naturels sans oublier la beauté intemporelle de la vieille ville de Korčula ou le temps semble s’etre défi nitivement arreté à l’époque vénitienne.

Deux heures déjà que le ferry navigue dans l’archipel dalmate, creusant un sillon d’écume dans les eaux bleu foncé de la mer Adriatique, glissant dans un labyrinthe de chenaux naturels entre des îlots et des rochers qui chavirent l’horizon. Soudain, au détour d’un gros mamelon couvert de pins surgit Vela Luka au fond d’une large baie cintrée par une ligne ocre de maisons basses chapeautées de toits de tuiles rouges. Le port ne tarde pas à s’habiller de rose dans la douceur du soir qui tombe. La brise balaie la côte et des effluves de pins envahissent le pont du ferry.

D’ouest en est, d’une ville à l’autre

Vela Luka, la plus grande ville de l’île, n’en reste pas moins une petite bourgade paisible qui invite à flâner sur ses quais où se balancent doucement voiliers de plaisanciers et barques de pêcheurs. À moins d’emprunter le Blue Path, le chemin bleu qui grimpe en surplombant la petite ville vers une grotte étonnante. Elle abrite un site archéologique unique en Europe car il offre sur plusieurs strates un cliché de la vie méditerranéenne durant les 20.000 dernières années. La balade entre les oliveraies enserrées dans des lopins de terre dessinés par des murs de pierre sèche découvre des paysages superbes sur la baie de Vela Luka et son littoral découpé, léché par les eaux d’un bleu intense de la mer Adriatique.

À l’autre extrémité de l’île, la citadelle de Korčula, enfermée dans les vestiges de ses remparts, fend l’Adriatique telle la proue d’un navire. Quatre siècles de domination vénitienne lui ont façonné son visage. Une cathédrale qui porte le nom de St-Marc, à l’image de Venise, une place du même nom, des armoiries ou encore des statues de lions, des passerelles jetées au-dessus des ruelles, des balcons ouvragés, autant de détails qui racontent la mainmise de la Cité des Doges.

  • La ballade par le chemin bleu est la seule qui permet de gagner les hauteurs pour découvrir une vue panoramique sur Vela Luka et sa baie. (Charles Mahaux)

Quand on enjambe le petit pont qui marque l’entrée de la ville, on se sent happé par l’histoire de ces habitants qui vivent dans de hautes maisons de pierre, agglutinées les unes sur les autres le long d’une rue principale qui traverse la péninsule de bout en bout. De part et d’autre s’engagent d’étroites venelles qui mènent aux murailles. Un plan subtil en arête de poisson imaginé au XIIIe siècle protège d’un côté les habitants du vent du nord tout en leur offrant de l’autre côté la fraîcheur des brises d’été. Courbes à l’est, les venelles cassent la progression du vent ; rectilignes à l’ouest, elles laissent pénétrer un vent doux. On ne se lasse pas de flâner dans le lacis des ruelles moyenâgeuses.

La promenade le long des remparts est envahie par des terrasses de cafés et de restaurants qui invitent à de longues soirées.

Ode à une vie paisible

L’île collectionne de délicieux villages accrochés à flanc de collines au cœur de petits champs ceints de murs de pierre sèche, ou encore elle offre des petits ports blottis au sein de baies paisibles. On y déniche de pittoresques échoppes et des bars avec terrasses où se retrouvent les pêcheurs et les vignerons. Que ce soit à Lumbarda, à Zavalatica ou encore à Brna, des maisons basses et fleuries s’éparpillent sur les pentes des coteaux et le long de la mer. Partout, les habitants proposent des chambres et plus souvent des appartements à louer. On se sent alors comme chez soi, à la maison, et on peut s’adonner avec délectation aux joies de la baignade et du snorkeling dans une eau limpide avec la sensation exquise d’avoir la plage rien que pour soi.

Dans l’après-midi, quand la chaleur décline, il faut grimper dans l’intérieur des terres. S’égarer dans des villages typiques: Blato et sa longue promenade embaumée de tilleuls en fleurs, Smokvica et sa loggia du XVIIe si fraîche en été, Pupnat, le plus ancien village de l’île. S’étourdir aux cépages de ces terres calcaires et généreuses qui produisent un vin blanc sec unique, le Pošip, qui s’accompagne si bien de filets d’anchois marinés à l’huile d’olive du pays.

  • A Lumbarda comme ailleurs sur l’île, l’horizon marin est toujours barré par les contours d’une île plus petite. (Charles Mahaux)

L’île de Korčula affiche un modèle de persévérance en matière de métiers et de savoir-faire. On exploite la vigne, on presse les olives et on taille la pierre depuis toujours. Chaque famille possède son lopin de terre dans l’arrière-pays et une barque sur la côte pour pêcher le poisson quand les besoins de la consommation familiale l’exigent. Les techniques semblent n’avoir guère changé, il suffit de visiter le musée de l’Huile d’olive à Vela Luka ou encore le musée ethnique de Blato pour comprendre la vie quotidienne de ces insulaires qui, à certains égards, raconte celle de nos arrière-grands parents quand ceux-ci vivaient encore du revenu du travail de la ferme.

Charles Mahaux, photographe. Christiane Goor, journaliste. Un couple, deux expressions complémentaires, ils fixent l’instant et le racontent. Leur passion, ils la mettent au service du voyage, de la rencontre avec l’autre.

INFOS PRATIQUES

Informations:

www.croatia.hr

www.korcula.net

Quand y aller:

toute l’année, les meilleures périodes restent en mai-juin et en septembre-octobre, le logement est moins cher. Les eaux sont chaudes et limpides de l’Adriatique jusqu’en octobre.

Comment y aller:

l’avion jusque Split ou Dubrovnik. Ensuite louer une voiture et prendre le ferry pour être plus libre de ses mouvements sur place.

Se loger:

les maisons d’hôtes avec le plus souvent la formule d’appartement qui permet de vivre à sa guise. À Vela Luka, il faut loger dans une des 3 chambres du café bar Baltoni (branka.baltoni@gmail.com). À Korčula, La maison des Tarle (tarle57@gmail.com). À Lumbarda, la pension Marinka propriétaire d’un vignoble, avec le Grk, un vin blanc fameux typique de la ville marinka.milina-bire@du.t-com.hr À Split, un hôtel à deux pas de la plage et à 5 minutes à pied de la vieille ville, le Park Hotel hotelpark-split.hr

Se restaurer:

Paradis gastronomique, la Croatie est célèbre pour son vin, son huile d’olive et ses poissons.

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