Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Vers un assouplissement de la réforme des rythmes scolaires?

Écrit par Sarita Modmesaïb, Epoch Times
29.04.2014
| A-/A+
  • Passation de pouvoir le 2 avril au ministère de l’Éducation nationale: Vincent Peillon laisse une réforme à mettre en place à son successeur Benoît Hamon. (AFP/Getty Images/Patrick Kovarik)

«Avec le Premier ministre Manuel Valls, nous avons décidé d’assouplir le cadre réglementaire pour qu’il s’adapte aux expérimentations du terrain, et pas l’inverse. C’est pourquoi nous présentons un projet de décret offrant la possibilité d’expérimenter des rythmes scolaires plus souples, qui n’entraient pas dans le décret du 24 janvier 2013, à condition qu’ils soient conçus pour l’intérêt de l’enfant», tels étaient les propos de Benoît Hamon ce vendredi 25 avril.

Depuis sa nomination du 2 avril dernier, tous les acteurs de l’éducation attendaient du nouveau ministre de l’Éducation une annonce, si ce n’est une suppression, au moins un assouplissement de la réforme des rythmes scolaires en France, démarré en 2012. La réforme n’avait été appliquée que par 15% des communes, révélant la complexité de mise en place au quotidien pour des mairies qui, notamment en zone rurale, doivent dégager des ressources humaines et des ressources financières.

Concrètement, le texte de Vincent Peillon est maintenu, comportant toujours les neuf demi-journées de classe par semaine avec 24 heures hebdomadaires et 3 heures de périscolaire.  Ce sont ces 3 heures périscolaires, en charge des mairies qui posent problème quant à leur organisation et à leur financement. Il faudrait, en effet, recruter puis rémunérer des animateurs spécialisés pour 45 minutes ou 1 heure par jour, ce qui relève d’un casse-tête chinois pour nombre de municipalités.

Le nouveau décret préconise ainsi que «ces adaptations ne peuvent avoir pour effet ni de répartir les enseignements sur moins de huit demi-journées par semaine comprenant au moins cinq matinées, ni d’organiser les heures d’enseignement sur plus de 24 heures hebdomadaires, ou sur plus de six heures par jour et trois heures trente par demi-journée». En bref, ce texte précise maintenant de libérer un après-midi entier par semaine, ce qui permettra alors de centraliser davantage les heures du périscolaire, tout en maintenant les cinq matinées dévolues aux «fondamentaux», comme le précise Benoît Hamon, «car ces temps correspondent aux pics de concentration des enfants».

En outre, ce décret répond également aux demandes des chronobiologistes, rappelant que les petits Français vivent des journées de classe trop longues et des années scolaires trop courtes: il sera possible de réduire le temps hebdomadaire de classe, par exemple de 24 à 20 heures, tout en diminuant le temps des petites vacances ou celui des vacances d’été.

Reprendre la classe plus tôt, au mois d’août, est ainsi une solution envisagée par nombre de collectivités, même si certains y voient une perte pour le secteur touristique.

Ce décret aura donc l’avantage de concéder à nouveau aux municipalités la possibilité de choisir un calendrier scolaire adapté à leur réalité quotidienne, tout en tenant compte de l’aspect social et budgétaire de la ville.

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.