En Chine, les étudiants en science informatique sont encouragés à «assumer la responsabilité de sauvegarder la  cyber-souveraineté [de la Chine] et s’engager dans la difficile tâche de la bataille cybernétique», explique le manuel Introduction à l’informatique de l’Université des sciences et technologies de Chine orientale.

La présentation en diaporama pour les étudiants, écrite en chinois et datée du 20 mars dernier, donne une idée de ce qui est enseigné aux étudiants en sciences de l’informatique en Chine et de l’idéologie qui inspire les pirates informatiques chinois pour lancer des attaques contre l’Occident.

Une des diapos montre un personnage portant un casque militaire et des lunettes de protection annonçant au lecteur: «Toi aussi, tu es un soldat cybernétique.»

Cette diapo est rapidement suivie d’une image de l’ancien employé de la National Security Agency (NSA) Edward Snowden, qui a volé et divulgué des documents sur les programmes d’espionnage américains.

Après avoir informé les étudiants sur les programmes d’espionnage américains, la diapositive pose la question: «Avez-vous été surveillés?» Puis, après un portrait des États-Unis en ennemi, il est écrit: «En tant que Chinois, que puis-je faire?»

Le document traverse le programme d’enseignement en décrivant les types de formation offertes aux étudiants. Il souligne les principaux éléments de la cyber-guerre, tels que les «attaques pirates, la propagation de virus», ainsi que l’interférence de signaux et la destruction des cibles.

En utilisant la même forme de présentation que n’importe quel programme universitaire, les étudiants sont informés que pendant les cours,  ils seront répartis en trois équipes. Une équipe sera en «attaque», une autre en  «défense» et une troisième s’occupera de «conception».

La logique derrière cette répartition est expliquée un peu plus loin: les trois unités de cyber-guerre correspondent à «l’unité d’attaque et  d’interférence, l’unité de défense et de résistance et l’unité de sauvegarde et de protection».

Entrez dans «la matrice»

Le programme avise les étudiants que «Baidu et Google sont les meilleurs enseignants», ce qui est ironique étant donné que Google est interdit en Chine.

Les étudiants sont également invités à étudier la culture des pirates informatiques en regardant des films américains comme «Hackers», «Swordfish» et «The Matrix». La plupart des pirates occidentaux rouleraient probablement des yeux, car en général, ils se moqueraient plutôt de la façon dont les pirates sont présentés par Hollywood.

La présentation est parue après la diffusion d’informations selon lesquelles l’Université populaire de sécurité publique de Pékin, la principale université de sécurité et de police en Chine, forme également des pirates informatiques. L’université fait partie du ministère chinois de la Sécurité publique.

Selon le Washington Free Beacon citant des sources anonymes au sein des autorités, le Laboratoire de défense et de réseau, la section de l’université de police qui propose cette formation, utilise un logiciel chinois conçu pour former des spécialistes en cyber-espionnage.

Le Washington Free Beacon rapporte que SimpleISES, le logiciel de formation des pirates chinois, est utilisé par plus de 30 universités dans toute la Chine. Le journal indique: «Les analystes affirment que SimpleISES est un élément clé pour appuyer les cyber-attaques militaires à grande échelle effectuées par la Chine à l’étranger.»

Les programmes de formation des pirates informatiques dans les universités chinoises ont aussi prouvé leur implication militaire. Toujours selon le Washington Free Beacon, l’Université de Wuhan a soutenu des cyber-attaques militaires chinoises ciblant l’Occident et est financée par plusieurs organismes militaires chinois.

Dans un rapport présenté au Congrès américain en 2013, après avoir pour la première fois reconnu l’implication de l’armée chinoise dans les cyber-attaques contre l’Occident, le Pentagone a relevé les connexions masquées entre les programmes civils et militaires en Chine.

Ce rapport affirme que la Chine accorde une haute priorité à un projet d’intégration des secteurs civils et militaires dans le développement des technologies et d’une base industrielle devant «servir les besoins civils et militaires». 

Version en anglais: Slideshow Outlines Cyberwar Training for Chinese Students

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.