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Le made in France se cherche un second souffle

Écrit par Ivo Paulovic, Epoch Times
09.04.2014
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Du 7 au 13 avril, le ministère du Redressement productif, avec 35 partenaires, est l’instigateur de la «Semaine de l’industrie» qui sera le théâtre de nombreux évènements à travers la France. Dans un contexte de légère  hausse de la production manufacturière, la semaine de l’industrie permet de faire découvrir au grand public le rôle structurant de l’industrie française.

Certes, la production manufacturière est importante pour l’économie nationale, faut-il encore savoir exporter et alimenter un marché interne qui n’est pas toujours au rendez-vous.

Le déséquilibre de la production industrielle en France

Plusieurs expositions vont avoir lieu à Paris cette semaine, notamment la conférence sur les métiers de l’aéronautique, des visites guidées de sites industriels ou encore des journées portes ouvertes pour les étudiants(1).

En 2013, le déficit commercial de la France avait reculé de 9% se ramenant à 61,2 milliards d’euros; en partie grâce au recul des importations qui ont baissé de 2,3%. Le débat pour la réduction du déficit commercial a eu lieu par exemple durant la visite du président chinois, l’empire du Milieu représentant le tiers du déficit commercial français, avec 26 milliards de différentiel en faveur de la Chine. «Après une année 2013 difficile, les feux économiques sont en train de repasser au vert, notamment en zone euro où nous réalisons 47% de nos échanges», commentait Nicole Bricq, ex-ministre du Commerce extérieur. La comparaison avec l’Allemagne est flagrante, l’année dernière la République fédérale allemande a réalisé un excédent brut de presque 200 milliards d’euros avec un recul de 0,2 % des exportations.

Le développement du marché intérieur reste toujours l’une des solutions pour maintenir une productivité en croissance. L’un des obstacles à la consommation intérieure est le prix des produits, ceux-ci étant cependant très souvent de meilleure qualité. Le meilleur atout des productions bas de gamme venant de Chine est un coût incomparablement plus réduit qu’en France. Cependant, l’impact environnemental et humain s’avère bien meilleur pour les produits français, sachant que la proximité des usines réduit les charges du transport et assure une meilleure qualité de suivi. D’après la dernière étude Crédoc de 2010, 64% des citoyens sont prêts à payer plus cher des produits fabriqués en France, ce qui représente une progression de 20% en 5 ans.

Le made in France comme solution locale

Toutefois la production made in France n’est pas toujours facile à trouver comme en témoigne l’expérience de Benjamin Carle qui a relevé le défi de consommer 100% français dans sa vie quotidienne et cela pendant toute une année. Dans son documentaire, il démontre qu’outre les produits de saison dans les marchés de proximité pour la préparation des repas, le reste des produits de la vie de tous les jours est difficilement trouvable et certains comme les réfrigérateurs, carrément inexistants. Le journaliste a retenu pour son expérience des produits labélisés «Origine France garantie», dont la caractéristique est qu’ils doivent comporter 50% de la valeur ajoutée d’origine française. Cependant porter l’étiquette «fabriqué en France» ne garantit pas toujours la fabrication intégrale du produit dans l’Hexagone.

Pour étendre la protection des produits français traditionnels, a été adoptée, en 2013, une loi qui étend les indications géographiques aux produits manufacturés et dont l’objectif consiste à renforcer l’information des consommateurs et à soutenir le développement économique local. Une approche plus globale et une prise de conscience venant des consommateurs pourraient apporter le coup de pouce nécessaire à la production manufacturière française à la recherche d’un second souffle.

(1) Planning détaillé sur www.redressement-productif.gouv.fr

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