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Comment la Tunisie a reconquis le Canada

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
15.05.2014
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  • Un exemple de la richesse incroyable des mosquées de Kairouan (Commissariat régional du tourisme de Kairouan)

La Tunisie continue toujours à charmer les touristes canadiens malgré une phase de transition difficile après la révolution du jasmin en 2011.

La liberté et la démocratie en témoignent aujourd’hui dans ce pays où le peuple tunisien, ami de tous les peuples, affiche une fierté justifiée de son histoire millénaire inscrite dans la mémoire des grandes nations du monde.

Je reviens d’un voyage en Tunisie – sur invitation de l’Office national du tourisme tunisien au Canada, sous les soins de son directeur pour le Canada, M. Issam Khereddine – qui avait pour but la promotion touristique d’une destination fort appréciée par la clientèle canadienne. Le vol direct Montréal-Tunis-Montréal, opéré par la compagnie aérienne Syphax Airlines, a été au cœur même de cette action médiatisée.

Selon M. Issam Khereddine, le vol direct comptera plusieurs avantages. «En plus de raviver le tourisme de par le monde, cela affectera positivement la sphère ethnique, aussi bien pour les étudiants que pour les familles qui vivent au Canada. La sphère commerciale pourra aussi en bénéficier, il y a beaucoup d’entreprises tunisiennes implantées au Québec et ailleurs qui ont du mal à tenir debout. Les prix des marchandises, passant par différentes escales, exigent des commerçants des coûts beaucoup trop élevés.»

En dehors de la diversité des produits touristiques tunisiens dont jouit la destination, un climat de paix et de sécurité régnait à chaque arrêt. Un agréable sentiment de tolérance et de partage était également notable.

L’accessibilité vers l’information relative au secteur touristique tunisien est d’une transparence bienvenue. Une rencontre de travail a été possible avec la ministre du Tourisme, Amel Karbout, et son équipe. Mme Karbout a réitéré son soutien indéfectible à l’industrie touristique canadienne et à son peuple.

En ce qui concerne la qualité prix, la Tunisie a toujours été une destination très abordable pour bien des gens dans le monde, dont les Québécois. Le dinar tunisien équivaut à environ 1,50 $ canadien. Par exemple, pour bien des Marocains qui sont à proximité de la Tunisie, c’est moins dispendieux comme destination que de voyager à l’intérieur du Maroc et c’est aussi plus exaltant aux dires de certains.

Ce «pays ami» du Canada propose une destination qui nécessite peu de préparation par le fait, entre autres, qu’aucun vaccin n’est exigé. Côté langues, le français et l’arabe sont les plus parlées. L’anglais est aussi très répandu.

Un permis de conduire international est requis, il est facile à obtenir le jour même au Canada. L’indication routière est bilingue (français-arabe).

Pour les gens qui recherchent des séjours plus typiques en logeant chez l’habitant, ils auront plus de chance de le faire lors d’une deuxième visite lorsque des liens amicaux se sont tissés préalablement, ou par le biais de connaissances ou de proches qui ont eux-mêmes cultivé de bons contacts.

Plus que des magnifiques plages

La Tunisie nouvelle remet beaucoup l’accent à valoriser son patrimoine. Le Musée national du Bardo en est une démonstration avec son importante collection muséographique riche et variée. Six nouveaux départements sont consacrés à la préhistoire, à la période punique, à la civilisation numide, au trésor sous-marin de Mahdia, à l’Antiquité tardive et à l’Islam. Une partie «monument historique» est consacrée à la période romaine. Le musée recèle une célèbre collection de mosaïques unique au monde, des sculptures et l’exposition de sarcophages dans les anciennes citernes. 

Un voyage en Tunisie ne serait pas un voyage en Tunisie sans visiter ses nombreuses médinas, ces petits endroits magiques où se terrent plusieurs commerces. Les spécialités de la Tunisie s’y retrouvent à profusion. Il est toujours recommandé de garder son sens critique alors qu’on vous mentionnera par exemple qu’une rose des sables, amalgame de pierres fusionnées, peut devenir plus grande à force de l’arroser. L’art de négocier dans la médina de Tunis va comme suit : offrir un peu moins que la moitié du prix demandé. Parfois l’encens, accompagné de quelques cris, commence à remplir la médina pour protéger les commerces des mauvais esprits. Évitez de la fréquenter le dimanche comme tous les commerçants n’ouvrent pas leurs portes et que c’est presque désert en après-midi.

  • Le El Ali Resto & Café culturel au cœur de la médina de Tunis (El Ali Resto & café Culturel)

Un peu comme la femme qui se couvre, les différents lieux incontournables et particulièrement charmants de la médina de Tunis (et ailleurs) ne dévoilent pas leurs attraits. Des résidences exceptionnelles et quelques restaurants n’ont l’air que d’une entrée de commerce parmi tant d’autres vus de l’extérieur. En revanche, une fois la porte franchie la richesse intérieure révèle ses secrets.

L’assiette tunisienne

Élaborée et fraîche, il est rare de commencer sans une copieuse salade «repas» (qui constitue seulement l’entrée). La Tunisie ne peut se passer de ses olives, très présentes, tout comme la harissa ayant différentes saveurs d’un endroit à l’autre. Le thon revient régulièrement, tout comme plusieurs légumes, dont le fenouil, cru ou cuit; le concombre, les tomates et les œufs sont également bien répandus. La tapenade aux poivrons verts devient aussi rapidement un classique. La deuxième entrée aussi très populaire est la brik, une crêpe salée fine débordante d’ingrédients savoureux, dont un œuf coulant, des morceaux de pommes de terre et parfois bien plus.

Les fruits frais abondent à tous les repas. Lors du dîner et du souper, ils sont souvent servis comme dessert, en plus de bien des spécialités. Naturellement, les dattes – fruit emblématique répandu en Tunisie – se retrouvent à foison, ici et là, durant le séjour. Au moins 250 sortes de palmiers dattiers, donc 250 sortes de dattes sont à notre disposition. L’amande se retrouve aussi dans bien des plats. La viande ainsi que les poissons et fruits de mer sont très présents. Bien qu’il y ait une certaine constance dans les plats offerts, les menus à la carte présentent une impressionnante variété.

  • Une vue surélevée d'une partie de la cité de Kairouan (Commissariat régional du tourisme de Kairouan)

Kairouan

Kairouan, ville aux 300 mosquées, semble être «figée dans le temps». Une simple vue du haut d’un bâtiment nous amène à nous incliner devant ce joyau tunisien. «Il y a trois choses à Kairouan : les mosquées, la maison du gouverneur et les beaux tapis», rapporte un employé de vocation (45 ans d’expérience) consacré à la Société Tapis, une institution où le tapis règne.

Cet artisanat de tissage, passé de mère en fille, est valorisé et protégé (dans sa qualité) par le gouvernement tunisien. À Kairouan, il prend notamment place dans la maison d’un ex-gouverneur. Ses hôtes vous invitent à la salle d’exposition et vous reçoivent avec plaisir. On vous y offre le réputé thé vert sucré tunisien, agrémenté de noix de pin et accompagné d’un dessert typique de Kairouan, les makroudhs, faits de semoule, de dattes (parfois avec amandes), le tout est frit et trempé dans le miel. Des tapis se déroulent devant vous afin de vous tenter d’en acheter un ou plusieurs. La visite demeure très tactile comme nous sommes invités à toucher régulièrement la qualité des créations. «Garantis deux siècles, les motifs sont faits de mémoire de tête», lance un employé. Six mètres carrés prennent l’équivalent de six mois à faire.

Par rapport aux monuments d’architecture et d’histoire que sont les mosquées de Kairouan, les musulmans tout comme les non-musulmans peuvent y accéder. Les femmes doivent se couvrir, au niveau des épaules et de la tête. Les hommes, quant à eux, sont invités à porter l’habit traditionnel tunisien, la jebba, surtout s’ils portent des pantalons courts lors de leur visite.

La mosquée Sidi Sahbi (surnommée la mosquée du barbier) abrite le tombeau d’un compagnon du prophète Mahomet, lequel aurait conservé trois poils de barbe de celui-ci. Après un petit partage bien concentré de l’histoire de cette mosquée, on imbibe les mains des visiteurs d’eau de fleur d’oranger selon la coutume. Lorsqu’on masse la tête et des parties du visage avec la fleur d’oranger, elle a le pouvoir d’apaiser les maux de tête, tout comme elle traite bien l’estomac en cas de gastriques hostiles.

Sud – Tozeur

Bien que Tunis soit la capitale de la Tunisie, Tozeur, située dans le Sud, serait sa capitale du rire. Le niveau de vie fait en sorte que le stress connaît un indice très bas. Bien des gens aisés ont une garantie de rendement avec leurs palmiers dattiers. Des sommités du domaine de la physique, de la poésie, des religions, des langues, etc. en sont également originaires. On peut dire que la Tunisie a connu une bonne part de son évolution à travers Tozeur.

Le Grand Erg Oriental se rapproche d’un voyage saharien, il s’étend sur 40 000 kilomètres carrés de désert de sable. Les dunes parfois roses, parfois jaunes, doivent être parmi les plus éblouissants panoramas de la Tunisie. Marcher pieds nus sur le sable avant et un peu après le coucher du soleil est un plaisir rare. D’un côté, on y retrouve un calme, un silence formidable qui incite au recueillement où la randonnée pédestre devient sacrée. De l’autre, il est possible de parcourir ce désert à dos de méhari [dromadaire d’Afrique du Nord dressé pour les courses rapides], en moto ou à bord d’un 4x4.

– Climat : les meilleurs mois pour se rendre en Tunisie sont de septembre à la mi-juin.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.