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Joséphine, emblème de l’élégance à la française

Écrit par Michal Bleibtreu Neeman, Epoch Times
16.05.2014
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  • Portrait de l’impératrice Joséphine dans le parc de Malmaison, 1805-1809. (© RMN-GRAND PALAIS (MUSÉE DU LOUVRE)/Gérard Blot)

À l’occasion du bicentenaire de la mort de l’impératrice Joséphine survenue le 29 mai 1814 dans son château de Malmaison, le musée du Luxembourg présente, jusqu’au 29 juin, sa vie, son style et ses prédilections qui ont influencé toute une époque, tant du monde de la mode que de celui des arts.

Cette exposition, inscrite dans les commémorations nationales, est tout naturellement accueillie par le musée du Luxembourg. En effet, Joséphine a séjourné dans le quartier à deux reprises, d’abord comme prisonnière dans la prison des Carmes, rue de Vaugirard, condamnée à la guillotine, puis dans de meilleures circonstances lorsqu’elle s’installe avec le Premier Consul Napoléon Bonaparte dans le palais du Petit Luxembourg.

Marie-Josèphe-Rose de Tascher de La Pagerie, dont le prénom Joséphine lui a été donné par Napoléon, est née le 23 juin 1763, aux Trois-Îlets à la Martinique, dans une famille de planteurs.

Elle reçoit une éducation stricte chez les Dames de la Providence avec lesquelles elle développera le goût pour les sciences et la botanique, mais aussi pour les arts et l’histoire.

À l’âge de seize ans, elle est envoyée à Paris pour devenir l’épouse du jeune vicomte Alexandre de Beauharnais, avec qui elle aura deux enfants,  Eugène et Hortense. Le couple se sépare et en 1788, Joséphine rentre en Martinique avec sa fille. Elle retourne à Paris en 1790 et trouve une ville en pleine effervescence. Engagé dans la Révolution, Alexandre de Beauharnais sera exécuté pendant les jours de la Terreur. Joséphine échappe, elle, de justesse à ce sort et sera libérée, suite à l’exécution de Robespierre.

Après sa libération, elle se trouve dans une situation financière difficile. Malgré de maigres ressources, elle décide de s’installer dans le quartier à la mode de la Chaussée d’Antin, qui, selon ses calculs, devait lui permettre de conclure un riche mariage ou de recourir à un protecteur. Sa stratégie s’avère efficace. Un jeune général prometteur tombe amoureux de la charmante jeune femme aux mouvements gracieux et à l’allure sophistiquée.

Cinq mois après son installation dans le quartier, il l’épousera. Son nom est Napoléon Bonaparte.

  • Jacob frères ou Martin Eloi Lignereux, Table de toilette de madame Bonaparte aux Tuileries, vers 1800-1803. (© RMN-GRAND PALAIS/Daniel Arnaudet)

L’impératrice Joséphine, emblème de l’élégance française

Napoléon, qui a des idées bien précises sur la place de la femme dans la famille, décide de mettre en application avec son épouse l’expression «dans la richesse comme dans la pauvreté». Le 2 décembre 1804, Napoléon la couronne et Joséphine devient impératrice.

Dorénavant, Joséphine dictera un style de vie et une mode à toutes les cours d’Europe, répondant ainsi aux ambitions de son époux.

Connue pour ses splendides bijoux, l’élégance de ses robes blanches brodées d’or au style néoclassique, elle se fait l’ambassadrice de la distinction à la française. L’impératrice reste inlassablement dans l’apparence, toujours ravissante. Elle se sert de son sourire et de ses gestes doux comme de ses bijoux, ne dévoilant jamais ses humeurs et son être véritable. Elle élabore une image magnanime, distante et lointaine, digne de l’impératrice – «noblesse oblige».

Joséphine fut l’une des personnalités féminines de l’histoire française la plus représentée dans l’art. Le portrait de l’impératrice Joséphine dans le parc de Malmaison (1805-1809), par Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823), peint Joséphine comme une nymphe absorbée par une rêverie mélancolique dans un paysage boisé. La réalisation de ce tableau qui prévoit la chute de l’impératrice, la représente comme une déesse de la nature.

Cette œuvre, qui relève plus de l’allégorie que du portrait, représente la passion de Joséphine pour la nature et les jardins.

  • Paire de glacières du service aux Liliacées de l’impératrice Joséphine. (© RMN-GRAND PALAIS/Daniel Arnaudet)

L’amour pour la nature

Elle investit dans les décors intérieurs, dans le luxe de ses meubles comme dans des collections d’art classique ou contemporain. Les célèbres architectes Percier et Fontaine conçoivent pour elle de nouveaux modèles, comme le fauteuil à accoudoirs en forme de cygnes. Elle fait également appel à la maison Jacob Frères, à l’ébéniste et marchand Martin Eloi.

Joséphine était une grande experte dans le domaine de l’art, mais elle était surtout une grande amatrice de botanique.

Elle fait de sa demeure de Malmaison, aménagée en parc paysager par l’architecte Berthault, un jardin d’essai et d’acclimatation unique. Sa collection de roses est également la plus prestigieuse  d’Europe. Elle fait construire une grande serre pour les plantes tropicales et rares et fait venir les meilleurs scientifiques pour les étudier. C’est au célèbre peintre Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), ancien dessinateur et peintre du cabinet de la reine Marie-Antoinette, spécialiste dans le dessin des fleurs, qu’elle demande d’illustrer les ouvrages scientifiques.

Joséphine dans le prisme de Désirée

Et comment ne pas se souvenir du magnifique roman épique et romantique pour la jeunesse de l’Autrichienne Annemarie Selinko (1914-1986), Désirée (1951), qui raconte la vie de Napoléon Bonaparte à travers les yeux de sa première fiancée, Bernardine Eugénie Désirée Clary, fille d’un marchand de soie de Marseille qui deviendra finalement reine de Suède. C’est avec Désirée, jeune fille timide et simple, un peu rustique, que Napoléon eut une vraie histoire d’amour désintéressée. Mais il choisit finalement de rompre son engagement avec elle pour épouser la jeune mondaine parisienne Joséphine. C’est plutôt à travers les yeux de Désirée que les non-francophones ont fait connaissance de l’élégante Joséphine qui a su jouer de ses charmes. Et c’est à travers les yeux de Désirée que le monde a également connu la solitude de l’impératrice Joséphine, sa mélancolie et sa douleur quand Napoléon divorça d’elle, qui n’a pas pu lui donner de descendance.

L’ouvrage a été traduit en 25 langues et produit au cinéma en 1954 avec Marlon Brando (Napoléon), Jean Simmons dans le rôle de Désirée et Merle Oberon dans le rôle de Joséphine. Grâce aux ebooks, ce roman renoue avec le succès.

INFOS PRATIQUES

Exposition Joséphine Jusqu’au 29 juin 2014 Musée du Luxembourg

Tous les jours de 10 h à 19 h 30. Nocturne le lundi jusqu’à 22 h

Les 21 avril (lundi de Pâques) et 9 juin (lundi de Pentecôte) de 10h à 19h30

Plein tarif: 11 € / Tarif réduit: 7,50 €

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.

 

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