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Une base de données répertorie les prisonniers politiques en Chine

Écrit par Gisela Sommer, Epoch Times
22.05.2014
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Un groupe chinois de défense des droits de l’homme a créé une base de données des prisonniers politiques détenus en Chine continentale.

Le groupe China Political Prisoner Concern, principalement composé de bénévoles, a récemment ouvert un site web en chinois qui répertorie, vérifie et publie des informations sur la situation des prisonniers politiques détenus en Chine.

Depuis sa création le 1er février dernier, ce groupe de militants a déjà dressé une liste de 100 prisonniers politiques: militants pour la démocratie ou les droits de l’homme, dissidents et prisonniers de conscience tibétains, ouïghours, chrétiens, pratiquants de Falun Gong et bien d’autres. Parmi eux figurent Xu Zhiyong, fondateur de la «Nouvelle campagne des citoyens» (54e sur la liste) et l’intellectuel ouïghour Ilham Tohti (59e).

Plusieurs employés volontaires du China Political Prisoner Concern sont eux-mêmes d'anciens prisonniers politiques. Au cours des trois derniers mois, ils ont rassemblé et classé de nombreuses données et des milliers de photos pour établir  le profil des 100 premiers prisonniers. Selon la chaîne de télévision New Tang Dynasty (NTD) basée à New York, d’autres profils sont à venir et le site sera régulièrement mis à jour.

L’objectif du projet est d’obtenir la libération de chacun de ces prisonniers. En rappelant leur cause, le groupe espère attirer une attention internationale plus importante. Il espère aussi contribuer au progrès social en Chine.

Tang Jingling, un avocat défenseur des droits de l’homme, a déjà rassemblé des informations sur les prisonniers de conscience depuis 2008. Il a également invité les internautes chinois à envoyer des cartes postales aux détenus.

Beaucoup d’entre eux sont des prisonniers de conscience chinois, a expliqué Tang Jingling à NTD. Si, depuis le massacre du 4 juin 1989 sur la Place Tiananmen, quelqu’un avait collecté des informations sur ces prisonniers et avait systématiquement lancé des actions pour leur porter secours, notamment par l’envoi de cartes postales, le régime chinois aurait été soumis à d'énormes pressions. Cela aurait également encouragé les prisonniers de conscience.

La liste des détenus pourrait devenir très longue si les volontaires du CPPC parviennent à établir l’identité de chaque prisonnier.

Le site web du Congrès mondial des Ouïghours a listé à lui seul des dizaines de noms de prisonniers politiques ouïghours, dont beaucoup sont des écrivains, des journalistes et des éditeurs web condamnés à de longues peines suite à des accusations liées à la liberté d’expression, la liberté d’association et la liberté religieuse.

Le nombre réel est probablement bien plus élevé, mais le nombre exact reste impossible à déterminer en raison des restrictions imposées par les autorités chinoises à la divulgation d’informations sur les prisonniers ouïghours.

Le nombre de pratiquants du Falun Gong détenus illégalement atteint probablement plusieurs centaines de milliers de personnes, selon des listes  incomplètes établies par des sources proches du Falun Gong, comme le site Minghui et l’Organisation mondiale pour enquêter sur la persécution du Falun Gong.

Si on ajoute à la nouvelle liste les donnés des prisonniers décédés en détention au cours de ces 15 dernières années, comme le militant des  droits de l’homme Cao Shunli (63e), cette liste pourrait atteindre plusieurs millions de noms.

Version en anglais: New Grassroots Database Tracks China’s Political Prisoners

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