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Urumqi, Xinjiang: 31 morts après une attaque aux explosifs

Écrit par Lu Chen, Epoch Times
24.05.2014
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  • 22 mai 2014: Une scène de chaos dans un marché en plein air d’Urumqi dans le Xinjiang après une attaque à l’explosif. (Weibo.com)

Jeudi dernier, une Passat noire et un véhicule gris de type utilitaire sportif et de marque Geely ont traversé un marché en plein air d’Urumqi, la capitale de la région du Xinjiang dans l’ouest de la Chine. Selon des témoins, des explosifs ont été jetés par les fenêtres des véhicules en mouvement et ont explosé dans la foule. 31 personnes sont décédées et 94 autres ont été blessées. Les autorités chinoises ont qualifié cet acte de violence terroriste, mais la déclaration officielle ne désignait aucun suspect et ne pointait pas le séparatisme ethnique comme cause de cet acte.

La région autonome ouïghoure du Xinjiang, traditionnellement turcophone, a été annexée par le Parti communiste chinois et intégrée à la République populaire de Chine en 1949. Le pouvoir exercé à la manière colonialiste par le Parti communiste sur le Xinjiang et la répression de la foi musulmane de ses habitants sont depuis longtemps les déclencheurs d’un fort ressentiment exprimé par la violence.

Deux véhicules

Selon Tianshan News, une agence de presse locale, jeudi matin vers 7h50, les deux véhicules ont foncé à travers les barrières entourant le marché en plein air, renversant colporteurs et passants venus acheter des légumes.

«J’ai entendu une douzaine d’explosions,» a rapporté un vendeur de rue témoin de l’incident, selon l’agence de presse officielle China News.

Des photos postées par des témoins sur les plate-formes de média sociaux montrent des échoppes et des voitures en flammes et des fumées tourbillonnant dans le ciel. Des personnes blessées gisent au milieu de la route, certaines inconscientes. Des cadavres ont été placés en rang sur les plateaux à l’arrière des camions.

«Frapper fort»

Le ministère de la Sécurité publique a plus tard annoncé que l’incident était «une grave et violente attaque terroriste.»

Xi Jinping, le haut dirigeant du Parti communiste chinois a fait connaître ses instructions pour «renforcer de façon globale les patrouilles sociales, le contrôle et la prévention» et pour maintenir «une position de pression renforcée et de frappe dure». Xi Jinping a également insisté sur la nécessité de «sonner l’alarme du terrorisme et de frapper un grand coup sur les terroristes.»

Les rapports officiels n’ont encore donné aucune information sur l’identité précise des attaquants et aucun groupe n’a jusqu’à présent revendiqué la responsabilité de l’attaque. Certains rapports, dont ceux des chaînes officielles du Xinjiang, ont lié l’attaque au séparatisme ethnique, mais n’ont pas identifié les attaquants comme étant des Ouïghours. La déclaration officielle des autorités centrales ne faisait pas mention des questions séparatistes.

  • 22 mai 2014: Des victimes gisent au bord de la route dans un marché en plein air de la ville d’Urumqi après une attaque à l’explosif. (Weibo.com)

Dans les heures suivant les explosions, la couverture médiatique en Chine était libre et rapide. La chaîne de télévision Phoenix a organisé une couverture en direct depuis le site de l’incident et a interviewé des témoins. Mais vers 10h, le contrôle des informations a été relativement renforcé, les couvertures en direct ont été interdites et les photos et commentaires sur les média sociaux ont rapidement tari.

Un conflit continu

Les conflits entre les Ouïghours musulmans du Xinjiang et le pouvoir du Parti communiste se sont intensifiés ces dernières années et les incidents comme cette nouvelle attaque déclenchent à chaque fois davantage de répression.

Selon Radio Free Asia, les autorités locales ont imposé des restrictions sur le port de la barbe chez les hommes ouïghours, le port du foulard chez les femmes et le port de robes islamiques chez les écolières. Plusieurs femmes et lycéennes ont été récemment arrêtées et détenues pour avoir porté le foulard et la foule s’est rapidement rassemblée pour demander leur libération.

Ces manifestations, comme celle du 20 mai dernier à Kashgar dans le Xinjiang, ont provoqué les plus récents exemples de violence des autorités envers les Ouïghours, la police ayant ouvert le feu sur des centaines de personnes, selon Radio Free Asia. Des témoins avaient confié à RFA qu’au moins quatre personnes avaient été tuées sur les lieux, bien que le décompte final des victimes pourrait être bien plus élevé.

Plus tard, des internautes ont posté des photos de panneaux mis en place par la propagande du Parti communiste dans une tentative d’appliquer l’interdiction des habits religieux et ethniques. Ces panneaux disaient: «Mesdames, mesdemoiselles, enlevez vos voiles. Ne perturbez pas la société moderne civilisée.»

Version en anglais: Bomb and Vehicle Attack on Market in China Kills 31

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