Devenue première femme maire de Paris le 5 avril 2014, Anne Hidalgo entame son mandat par une série de mesures portées sur l’écologie. Création de logements et interdiction des voitures polluantes sont quelques-unes de ces mesures phares. Pour se conformer à une image entretissée de modestie, l’élue socialiste a annoncé qu’elle réduirait son salaire de 15% et qu’elle se contentera désormais d’une équipe réduite et plus efficace. Son deuxième domaine d’action concernera la métropole du Grand Paris dont elle est une fervente défenseuse, ce qui permettra de mettre en œuvre une nouvelle politique du logement et du transport.

Un plan anti-pollution mieux assumé

Aujourd’hui plus de 70% du parc automobile français est composé de véhicules diesel, résultat d’une législation française favorisant les véhicules équipés de moteurs à diesel. Remis en question à cause de l’émission de particules fines, réputés cancérigènes, les diesels ont cependant la vertu de consommer moins de carburant et d’émettre moins de CO2 nuisible à la couche d’ozone.

Suite aux récents pics de pollution aux particules fines, la nouvelle maire de Paris envisage d’interdire les véhicules diesel à l’horizon de 2020, ce qui s’annonce périlleux et nécessitant une série de mesures législatives à l’échelle nationale. Néanmoins des mesures d‘urgence systématiques en cas de dépassement du seuil critique de pollution ont été prises. La mise en place de la circulation alternée, la gratuité du stationnement résidentiel, la gratuité des transports en commun et l’accès prioritaire aux services de Vélib’ et Autolib’ sont autant de mesures préventives qui pourront être appliquées immédiatement.

Le plan anti-pollution de la nouvelle maire ambitionne de définir avec l’aide de l’État «un cadre législatif et réglementaire permettant de mettre en place l’identification et le contrôle des véhicules» afin de bannir à terme tous les véhicules les plus polluants de l’agglomération parisienne.

Une administration réadaptée

Anne Hidalgo prévoit également de réorganiser son administration. D’un côté réduire de 40 à 32 le nombre d’adjoints et de collaborateurs, réduire également les indemnités de représentation des maires de 10%, tout ceci pour économiser 32 millions d’euros dans un premier temps. D’un autre côté l’administration de la capitale devra assumer le développement du Grand Paris qui a été officiellement intronisé par Manuel Valls la semaine dernière avec la publication de la «mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris». Annoncée depuis longtemps, celle-ci reste néanmoins controversée, notamment en raison de sa possible concurrence avec la région Ile-de-France.

Un coup de pouce au logement

Le premier Conseil de Paris qui se réunira le 23 juin prochain réunira les acteurs du logement à  Paris. La capitale a notoirement besoin de nouveaux logements plus abordables constituant la priorité pour le début du mandat de sa maire. Celle-ci affiche un plan ambitieux de construction de 10.000 nouveaux logements dont 7.000 sociaux avant 2030. «Nous devons consacrer 2,5 milliards sur l’ensemble de la mandature» a-t-elle annoncée, en ajoutant qu’«Il s’agit d’un effort historique». Cette annonce discréditée par l’opposition aura néanmoins la vertu d’ouvrir une discussion globale avec l’État et de réviser le plan local d’urbanisme tout en amplifiant le rythme des constructions, pour le plus grand bonheur des promoteurs immobiliers.

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