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Sept questions à Benoit Berthiaume, pdg de C2MTL

Écrit par Véronique Leduc, collaboration spéciale
27.05.2014
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  • Benoit Berthiaume, pdg de C2MTL (Frédérique Ménard Aubin)

Époque Times (É.T.) : D’où vient l’idée de C2MTL?

Benoit Berthiaume (B.B.) : Les conférences d’affaires ont du succès à Montréal, mais nous souhaitions réinventer le concept de conférences professionnelles en étant modernes, en s’inscrivant dans l’air du temps. Ça nous apparaissait comme une bonne façon d’attirer des gens ici et de stimuler les idées. Et ma plus grande fierté, à vrai dire, si j’ai à en avoir une, c’est d’avoir réussi à regrouper des gens autour d’un projet annuel d’envergure mondiale. Il faut avoir des prétextes importants pour attirer des gens à Montréal. Quoi de mieux que de réinventer l’idée des conférences?

É.T. : Est-ce qu’il y avait un besoin pour ce type d’événement?

B.B. : En ce qui concerne la productivité, l’Amérique n’est pas en mesure de compétitionner avec d’autres marchés émergents mais, pour ce qui est de l’innovation par contre, on possède tous les outils. Je crois que notre dernière arme économique, c’est notre compétence de leadership créatif, et c’est ce qu’on développe à C2MTL. À mon avis, il y a un certain chaos créatif à Montréal : les idées sont nombreuses, s’installent et voguent, mais vient un moment où il faut faire le lien entre ces idées. C’est ce que nous cherchons à provoquer à C2.

É.T. : Qu’est-ce qui différencie C2MTL des autres conférences d’affaires?

B.B. : C2 est très distinctif, et ce qui nous différencie, c’est notre façon de faire, c’est l’environnement créatif et convivial dans lequel le tout est présenté. Par le lieu, le parcours, le décor et l’aménagement, l’événement est unique. Puis, chaque année, on table sur un processus pour réinventer le lieu : chaque fois, on repense complètement l’espace.

É.T. : En quoi la rencontre entre le commerce et la créativité peut être bénéfique?

B.B. : L’entreprise est un monde en perpétuel changement au sein duquel il faut toujours se réinventer. Pourtant, la créativité, ce n’est pas une matière tangible, ni quelque chose qu’on peut s’approprier; c’est plutôt une compétence de leadership. Ainsi, la créativité est une arme incroyable dans le monde des affaires parce que c’est une faculté de s’adapter au changement. Je vais même plus loin, jusqu’à dire que c’est la créativité et la capacité à trouver des idées qui vont sauver la planète. On imagine donc son utilité dans le monde des affaires…

É.T. : La liste des invités de C2MTL est impressionnante. Comment réussissez-vous à attirer de si grands noms?

B.B. : La première année, on a été parrainé par une organisation qui nous a aidés. Maintenant on vole de nos propres ailes et on y arrive grâce à un vaste réseau de contacts. Aussi, j’ai créé un comité stratégique qui travaille à l’événement. De plus, nos partenaires aident énormément. Par exemple, nous avons pu avoir plusieurs célébrités à cause du Cirque du Soleil. Et je tiens à dire que 95 % des conférenciers qui viennent le font de façon altruiste. Les autres récoltent de l’argent pour des fondations.

É.T. : Après deux éditions de C2MTL pouvez-vous évaluer les retombées de l’événement?

B.B. : Notre motivation à nous, c’est de créer l’étincelle qui provoquera l’«eurêka». D’après le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, qui fait des sondages auprès des participants à la suite de l’événement, sur deux ans, c’est 250 millions d’idées qui auraient émané des rencontres de C2MTL!

É.T. : Selon vous, quels sont les incontournables de l’édition 2014?

B.B. : Bien sûr, tout sera intéressant et tout est une question de goût, mais si j’ai à choisir, je dirais : la soirée de clôture qui sera festive et accessible à tous, puis la conférence de Zita Cobb, une Canadienne qui a réussi à faire des millions à Silicon Valley et qui réinvestit maintenant de façon fort inspirante sur son île natale, Fogo, en y favorisant la santé économique. Finalement, bien sûr, il faut voir la présentation de James Cameron, un créatif qui transforme tout en aventure : je suis très curieux de savoir ce qu’il a à dire.

3 raisons d’assister à C2MTL

Selon Benoit Berthiaume, pdg de C2MTL 

Pour prendre du recul

La raison essentielle d’y assister est qu’on n’a jamais assez de recul en affaires et dans notre vie professionnelle. C2 est une occasion d’entrer dans un nouveau monde, de créer de la perspective et de voir notre vie professionnelle sous un nouvel angle.

Pour créer des liens

La qualité de la notion expérientielle offerte à C2 est forte et la façon proposée d’y faire des contacts est unique. J’ose dire qu’on fait preuve d’une certaine magie noire pour provoquer les contacts humains : on fait tomber les barrières.

Pour se laisser inspirer

La qualité des conférenciers présents à C2 est incroyable, ce qui fait qu’il est impossible de ne pas en retirer quelque chose. L’inspiration venant de gens qui ont réussi de grandes choses, c’est certain que ça change nos paradigmes.

Quelques invités/conférenciers

James Cameron : réalisateur et producteur Titanic et Avatar

Muhammad Yunus : lauréat du prix Nobel de la paix, fondateur de la première institution de microcrédit, président du Yunus Center

Abigail Posner : chef de la planification stratégique, développement d'agences, Google

Stefan Sagmeister : designer

Bjarke Ingels : architecte

John Hardy : fondateur, Green School à Bali

Noreena Hertz : leader d'opinion et auteure

Philip Sheppard : compositeur et producteur

James Murphy : musicien, producteur et DJ

Nathalie Bondil : directrice et conservatrice en chef du Musée des beaux-arts de Montréal

Marie Saint Pierre : designer

George Stroumboulopoulos : présentateur de George Stroumboulopoulos Tonight

Et d’autres…

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.